Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Le blog de BA Amadou Bal, Paris 19ème ISSN 2555-3003 (BIBLIOTHÈQUE NATIONALE DE France B.N.F GALLICA. Http://baamadou.overblog.fr/
  • : Ce blog personnel de M. Amadou Bal BA est destiné à l'échange en politique, littérature, histoire, faits de société et le bien-vivre ensemble. Google News BIBLIOTHEQUE NATIONALE DE FRANCE ISSN 2555-3003 BNF GALLICA. Http://baamadou.overblog.fr/
  • Contact

Recherche

12 mai 2020 2 12 /05 /mai /2020 23:42
Bon anniversaire, ce mercredi 13 mai 2020, à Stevie WONDER fêtant ses 70 ans, dont 59 ans sur scène, 25 Grammy Awards, plus de 100 millions de disques vendus et pas moins de 700 tubes enregistrés, mais non encore diffusés. Icône de la Soul et du Pop, maître du Groove et musicien marquant du XXème siècle, Stevie WONDER est, avec Frank SINATRA (1915-1998), le seul artiste à avoir remporté trois fois le Grammy du meilleur album de l'année. La musique de Stevie WONDER devenue classique, est indémodable ; elle fait désormais partie du patrimoine commun de l’Humanité : «Enfantée dans une nuit sans aube, la musique de Stevie Wonder brille d’un inusable éclat que la génération Rap et R’n’B s’efforce aujourd’hui d’approcher» écrit Francis DORDOR. «Stevie Wonder n'est toujours pas un bon sujet pour la critique. Mais comment pourrait-il en être autrement ? Ses chansons, lumineuses, désarmantes, persistent à tromper l'usure comme les concepts artistiques trop rigides» ajoute-t-il. Stevie WONDER est, en fait, né pour faire de la musique ; il ne vit et respire que pour son art : «Music was the only thing that was important for him. Music is just food to home. He lives, breathes, thinks music. All the time” dit Elaine JESMA. Chanteur de Soul, Funk, Jazz et de Reggae, pianiste, organiste, saxophoniste, compositeur et chef d’orchestre, depuis l’âge de 11 ans, Stevie est le «Sunshine of our musical lives» écrit Oprah WINTER. Sa musique est une confidence du cœur et créée des souvenirs impérissables : «That music touches our soul and creates memories» écrit Oprah WINTER. Comme Marcel PROUST (1871-1922), dans sa recherche du temps perdu, la mémoire accidentelle est une découverte de l’éternité : «Music, at it’s essence, is what gives us memories. And the longer a song has existed in our lives, the more memories we have of it” dit Stevie WONDER. Musicien surdoué, mélangeant divertissement et éveil de conscience, Stevie WONDER nous étonne chaque jour, par son génie : «Lorsque j'écris, la musique me vient en premier. Les paroles arrivent plus tard, souvent au dernier moment» dit-il.
Stevie vint au monde, avant terme, le 13 mai 1950 ; il est atteint d'une rétinopathie, maladie de la rétine qui a causé, dans son cas, la cécité. Maladie non héréditaire, elle est la conséquence d’une erreur médicale. Le protocole de l’hôpital imposait de le garder en couveuse afin qu’il achève son développement. En raison de l’incubateur utilisé, mal oxygéné, Stevie WONDER développa alors une rétinopathie du prématuré. Peu après sa naissance, il devint aveugle. «Stevie Wonder fut dès la naissance un homme pressé, de mourir ou de vivre» écrit Stéphane KOECHELIN. En effet, Stevie pense que le fait d’être aveugle n’est pas un handicap, mais un don. Alors, le jeune Stevie compense ce handicap par des activités sportives et l'écoute intensive de la radio, où il apprend par cœur les classiques du Rythm and Blues. Nat KING COLE (1919-1965) lui a laissé une forte impression. Il idolâtrait Jimmy REED (1925-1976), un grand guitariste de Rythm and Blues (RNB) et B.B. KING (1925-2015), un guitariste et bluesman. Les maîtres de Stevie WONDER se nommaient à l’époque Duke ELLINGTON (1899-1974), Ray CHARLES (1930-2004), Marvin GAYE (1939-1984) ou Count BASIE (1904-1984), à l'écoute desquels il peaufina sa technique vocale. «J'ai puisé mes influences partout, chez les musiciens, bien sûr, mais aussi les acteurs ou les écrivains» dit-il.
Avec l'aide de sa famille, l'enfant aveugle s'initie à la pratique de l'harmonica, du tambour et du piano : «J'ai toujours vécu avec les sons. Depuis l'âge de 4 ans, je n'ai jamais cessé de taper sur un tambour et de chanter. J'écoutais B.B. King et Ray Charles à la radio et je les imitais. La radio, ce fut mon conservatoire. Pendant mon enfance à Detroit, ma mère, qui avait quitté mon père, travaillait dans une conserverie de poisson. Nous n'avions pas d'argent, pas de réfrigérateur, pas de chauffage. L'essentiel nous manquait. Je priais tout le temps. Pour ma mère. Mais aussi pour avoir un piano ; il me fut offert plus tard, par des voisins et une batterie, je la reçue à Noël grâce à une société de bienfaisance» dit Stevie WONDER. Jeune, Stevie chantait dans les offices religieux, les chansons baptistes et le Gospel : «J'ai toujours senti que Dieu était bon mais par exemple, quand j'étais à l'église, j'étais dans une église pentecôtiste quand j'étais petit, et à l'époque c'était un peu différent de maintenant. Ils ont dit : «Vous chantez cette musique mondaine». Ils critiquaient ce que je faisais. Écoutez, nous vivons dans une société où la musique noire s'appelait autrefois de la musique de course, où le jazz était considéré comme quelque chose de méchant. Je ne sais pas. J'ai senti que si Dieu ne voulait pas que je le chante, il ne m'aurait pas donné le talent pour le faire» dit-il. Stevie chante aussi à l’école, pour ses amis, puis il est invité à différents dîners et événements familiaux.
Artiste précoce et orgueilleux, Stevie WONDER a su garder le cap, en conservant l’originalité de sa musique, sans se soucier des critiques sur ses sonorités et ses choix musicaux. On lui reprochait de développer une musique pas assez noire, exagérément civilisée, et peut-être trop virile, à «pisser de la guimauve», à bêtifier sur l’amour ou la bonté humaine : «Si Wonder, pour avoir osé enjamber la clôture de pâturages jalousement surveillés, attira la morsure du chien et le bâton du berger, ces violences ne purent ni effacer ce sourire ni amoindrir l'impact qu'il allait avoir sur la musique populaire de ces trente dernières années» écrit Francis DORDOR.
Enfant prodigue de la Tamla Motown, de 1963 à 1988, Stevie a sorti 64 Singles, et a été classé 4ème meilleur artiste de sa génération, juste derrière Elvis PRESLEY (1935-1977), les Beatles et Elton JOHN. En 1961, Ronnie WHITE, un membre des «Miracles» et ami de son frère Gerald, le présente à Berry GORDY, le patron de la Tamla Motown (créée le 12 janvier 1959 par des Noirs), en raison de son talent précoce. Stevie sait jouer au bongo et à l’harmonica. Initialement, Berry GORDY voulait qu’il chante et imite Ray CHARLES (1930-2004). En effet, «Tribute to Uncle Ray Charles» est une tentative de la Motown d’exploiter la popularité de Ray CHARLES, un artiste noir et aveugle comme Stevie, sans laisser à Stevie aucune liberté artistique : «It does not give Stevie Wonder a full chance to really be Stevie Wonder, but almost relegated him to the role of mimic», écrit James PERONE. Le 26 décembre 1963, «Fingertip» fait passer Stevie à la télévision ; il devient comme une sorte d’icône pour la jeunesse. La télévision a fait exploser les barrières raciales, et Stevie est considéré comme une grande nouveauté et une fraicheur. Mais, en dépit de son talent et de son potentiel, Stevie ne décolle pas vraiment. Alors avec «With a Song of my Heart», la Tamla le fait imiter Sammy DAVIS Jr (1925-1990). Berry GORDY, pour dissocier l’image de Stevie de celle de Ray CHARLES, une greffe qui n’a pas pris, surnomme alors ce jeune prodige, «Little Wonder» (petite merveille)  Entre 1963 et 1965, servi par une voix merveilleuse et un vaste répertoire, Stevie WONDER a diffusé sept Singles ; «Uptight» devient n°1 au Billboard de Rythm and Blues. Stevie travaille la batterie, étudie la musique classique et sa musique devient plus entrainante, dansable, harmonieuse et originale.
Stevie a grandi avec la Motown, et se développant aux côtés de talents de grandes stars comme Marvin GAYE et Smokey ROBINSON : «Il faut dire que j'étais mal parti : Noir, pauvre et aveugle. Mais, au fond de mon coeur, je savais que Dieu avait pour moi des projets. Et j'avais raison. Je ne dirai jamais assez combien je suis heureux d'avoir croisé si jeune le chemin de Motown. Nous enregistrions dans un minuscule studio au sous-sol, sur un parquet en bois qui craquait à chaque pas, avec le son des climatiseurs qui parasitait les enregistrements. Et pourtant, ces défauts participèrent à créer le fameux Motown sound» dit-il. C'est en 1962, à 11 ans, que Stevie WONDER signe son premier label et édite son premier album : «Tribute to Uncle Ray», un hommage à Ray CHARLES, dont il est le grand admirateur. Mais c'est en 1962 qu'il remporte son premier vrai succès avec la chanson «Fingertips» et se hisse numéro 1 au hit-parade. Si «Fingertips» fut si populaire, c'est parce que la chanson illustre l'étendue des qualités musicales et vocales du jeune chanteur. En 1964 sort l'album «With A Song In My Heart», et quelques chansons sans grande réussite. C’est seulement, début 1966, qu’arrive le hit «Up-Tight, Everything's Alright» n°3 des charts, puis «Nothing's Too Good for My Baby» et «A Place in the Sun»Si Stevie WONDER a parfois du mal à percer dans les années 60, c’est que la concurrence est plus que rude. Ainsi, 1967, c’est l’émergence du phénomène hippie (Woodstock en 1969), la liberté sexuelle, la drogue et c’est aussi la forte montée des Rolling Stones, des Beatles, de Wilson PICKETT, de Marvin GAYE, d’Otis REDDING, d’Aretha FRANKLIN, de Dione WARWICK et de Pink FLOYD. Cependant, contrairement aux habitudes de l’époque, Stevie WONDER ne boit pas et ne se drogue pas ; il compense donc son handicap par la rigueur, la discipline et le professionnalisme et s’applique, dans tout ce qu’il fait. A l'été 1967, «Was Made to Love Her», n°2 des hits, établit sa notoriété en Europe après une tournée. Stevie WONDER, avec sa mère, est invité à la Maison Blanche, le 5 mai 1970, par le président Richard NIXON (1913-1994). Il se produit, dans sa lutte contre la cécité, le 10 janvier 1970 au Copacabana, à New York. Certains artistes meurent d’overdose (Janis JOPLIN, Jimi HENDRIX, Jim MORRISON).
C’est avec audace, que Stevie intitule son nouvel album, en 1970, «Opus Signed, Sealed and Delivered». L'album suivant, «Where I'm Coming From» se veut plus intime. La période de 1972 à 1980, est celle des luttes sociales et politiques, mais aussi de l’ascension de Stevie WONDER ; il a gagné plus de liberté et de reconnaissance dans sa création artistique. En 1972 démarre la période dite classique. Stevie franchit un bond géant avec «Music of My Mind», un album fusionnant la soul, le jazz et le rock, et les synthétiseurs à la pointe de la nouveauté. Le 3 juin 1972, à Vancouver, au Canada, Stevie WONDER entame une tournée avec les Rolling Stones, en faisant leur première partie ; celle-ci se terminera le 26 juillet 1972 au Madison Square, à New York, jour des 28 ans de Mick JAGGER : «Cette tournée me donna l'occasion d'atteindre le public du rock et de la pop. La musique des Stones était un mélange inouï et formidable de blues, de soul et de rock britannique. Quant à la mienne... J'étais en pleine métamorphose. A cette époque, j'avais reçu plus de 1 million de dollars de Motown, ce qui me permit de créer mon studio d'enregistrement et d'acheter tous les instruments possibles et imaginables. Les idées se bousculaient: je franchissais les barrières entre le jazz, le blues, la soul et le Rythme and Blues. Mais, surtout, je découvrais les synthétiseurs, ce qui changea radicalement ma façon de composer. A travers un synthétiseur, je pouvais décrypter mes rêves musicaux, faire jouer un orchestre entier sous mes doigts, composer un disque avec des centaines d'instruments, tout en restant seul chez moi» dit-il.
Après cette tournée, c’est la sortie, en 1972, de  «Music of My Mind», suivi de “Talking Book”,  en 1973, de «Innervisions» et en 1974 de «Fulfillingness First Finale», On sent la montée irrésistible de l’artiste. If you liked the man, you will love the man” dit Berry GORDON. “Stevie’s music is the most sensitive of our decade» dira Roberta FLACK. Subitement, Stevie WONDER passe du statut d’enfant noir et pauvre, à celui d’artiste super star, reconnu et aisé. Cependant, Stevie WONDER bataille pour obtenir son indépendance artistique, la Motown décidant, jusqu’ici, de tout pour lui. En effet, il s'aperçoit aussi que les sommes versées sur son compte ne sont pas à la hauteur de ses espérances : il a fait gagner trente millions de dollars à la firme Motown et n'en récolte qu'un million ! Il compte bien se rattraper avec un disque entièrement financé et réalisé par ses soins. En 1972, Stevie WONDER s’installe à New York et engage une avocate célèbre, Johanna VIGODA, qui a été au service de Jimi HENDRIX (1942-1970), pour renégocier son contrat avec la Tamla Motown. Désormais, il veut toucher 20% des royalties, avoir une liberté artistique, choisir ses musiciens, travailler en studio pour ses enregistrements et décider de ses concerts. Epics et Anesta Records voulaient récupérer Stevie WONDER, mais la Tamla Motown, ayant cédé sur tout, un nouveau contrat est signé le 5 août 1975.
Génie particulièrement innovant et constamment créatif, il sort un album tous les deux ans : «Le musicien pianiste chanteur cajoleur, a sculpté son œuvre avec simplement la préciosité harmonieuse qui fut la sienne faisant le lien entre Duke Ellington et Curtis Mayfield et une certaine pop luxueuse» écrit Stéphane KOECHLER. Le fondateur du label Motown, Berry GORDY, affirme que Stevie est un perfectionniste  : «J'ai perdu dix ans de ma vie à attendre Songs in the Key of Life» sorti en 1976. Stevie WONDER est particulièrement exigeant avec lui-même : «Quand on me reproche ma lenteur, je réponds que je travaille pour l'éternité. Je veux seulement laisser derrière moi ce dont je suis pleinement satisfait. Au fil du temps, les gens de Motown l'ont accepté» dit-il. En dépit de ces longs intermèdes, Stevie WONDER est un travailleur acharné : «L'enthousiasme reste le même. Je compose nuit et jour. Je suis capable de jouer pendant quarante-huit heures d'affilée et d'appeler mon agent à 3 heures du matin pour lui faire écouter mes nouvelles mélodies. Elles m'arrivent sans préavis, comme des dons de Dieu» dit-il.
L’extraordinaire album, sorti le 28 septembre 1976, «Songs in the Key of Life», est un succès planétaire. Sa rencontre avec Robert MARGOULEFF et Malcolm CECIL, deux jeunes hippies, passionnés d'électronique, les cuivres, les claviers traversant les chansons, l'amplitude lyrique, font que Stevie WONDER, en état de grâce, est bien inspiré. Cet album, exécuté par 130 musiciens, considéré comme l’un des meilleurs, sera récompensé par 4 Grammy Awards : ceux du meilleur album, meilleur producteur, meilleure performance vocale pop masculine et meilleure performance vocale Rythme and Blues masculine. En effet, «Songs in the Key of Life» recèle des pépites d’or ; parmi les 21 chansons, aux intonations Rythme and Blues, Soul et Pop-rock, on dénombre «Pastime Paradise», «Sir Duke» en hommage à Duke ELLINGTON, «As» ou «Another Time». Et puis autre chanson, qui compte parmi les grands succès de Stevie WONDER : «Isn’t She Lovely», un titre célébrant la naissance de sa fille, Aisha.
L'année 2012 marque une double célébration : celle des cinquante ans de ses débuts dans le show-business et les quarante ans de ce qu'on a appelé à raison «la période des classiques». Stevie WONDER s'est rapidement émancipé pour devenir un créateur à part entière, marquant la musique noire et la Pop music comme aucun autre artiste afro-américain ne l'avait fait avant lui, à part Ray CHARLES. Soutenu par une rythmique souple, ce que l’on nomme le «Groove», ainsi que des harmonies sophistiquées, Stevie WONDER déploie des mélodies chaleureuses, optimistes. Une des grandes singularités de Stevie, c’est d’être à la fois un militant des droits civiques, un chanteur de l’amour, tout en divertissant. Derrière sa musique, apparemment joyeuse, se cachent de puissants messages, pour l’amour, l’égalité réelle et la fraternité.
I – Stevie Wonder, un militant de l’Amour
Dans cette quête d’amour, Stevie WONDER croit en un Dieu d’Amour, et sa musique le reflète, parfaitement. En effet, Stevie WONDER, investi dans la spiritualité et la méditation,  croit aux forces de l’esprit. Végétarien, maintenant végan, il croit à la réincarnation de l’hindouisme, «au High Ground», une métaphore du Nirvana. En revanche, Stevie WONDER ne croit pas en un Dieu créateur : “When I sing about «God» in my music, I am just expressing a beautiful spirit deep down inside me” dit-il. Stevie WONDER recherche la paix de l’esprit et l’âme, dans toutes ses dimensions : «Love, me, is the most important thing in life. Love in its various forms, like the love you feel for friends, the love for your family, and the love for the people of the world” dit-il.
Stevie WONDER est, avant tout, attaché à l’amour familial. Ainsi «Songs of Key in my life» est dédié à sa famille «To my mama and my father, thank you for being my mama and my father. Thank you for letting me be your son. Milton, Calvin, Larry and Timothy, thank you for letting me to be your brother” écrit-il. Stevie estime que sa mission est de répandre l’amour à travers sa musique ; il faut toujours faire mieux et se perfectionner, constamment. En effet, il emploie ses frères Milton et Calvin pour ses affaires personnelles (aide habillage, chauffeur) et sa société, et Larry, jusqu’à sa mort. Son cousin, John est souvent son chauffeur. De son vrai nom Stevland Judkins MORRIS, Stevie WONDER est né le 13 mai 1950, à Saginaw, dans le Michigan. Issu d’une famille pauvre et désunie, 3ème fils d’une fratrie de 6 enfants, son père contraint sa mère, Lula Mae HARDAWAY (1930-2006), de se prostituer. Sa mère faisait de petits boulots pénibles et mal rémunérés, mais elle était d’une santé solide. Alors que ses parents se séparent, Stevie suit sa mère et ses sœurs à Detroit, dans le Michigan. Élevé à Detroit dans une famille pauvre mais attentionnée, sa mère, travaillant dans une poissonnerie, veille à ce que ses enfants ne quittent pas le droit chemin : «Je pense que j’ai découvert un truc de couleur lorsque je suis descendu, une fois, dans le Sud, lorsque ma grand-mère est décédée. Il y avait des enfants, des enfants blancs qui vivaient à proximité. Les enfants ont dit «Hé, Nègre !». Quoi qu’ils disent, j’ai frappé le gamin. Je n’ai jamais accepté la stupidité et l’ignorance» dit Stevie qui découvrait le racisme. Par conséquent, Stevie WONDER s’est toujours occupé de sa mère, jusqu’à sa mort. En 2005, il a fait ériger une statue à la mémoire de sa mère, dans sa ville natale, Saginaw. «I Wish» est une chanson évoquant, avec une nostalgie radieuse, le royaume d’enfance de Stevie WONDER.
Dans ce registre de l’amour familial, en 1976, «Isn’t She Lovely» est dédié à sa fille Aisha, un prénom africain, alliant force et intelligence ; elle est née le 7 avril 1975 : «My life had changer for better» dit-il. On entend Aisha babiller dans ce tube : «Moins d'une minute d'âge, je n'aurais jamais pensé qu'à travers l'amour nous ne ferions qu'un aussi adorable qu'elle. Mais n'est-elle pas adorable, faite d'amour ? N'est-elle pas belle, vraiment, le plus beau des anges. Hey, je suis si heureux. Nous avons été bénis par le ciel. Je n'arrive pas à croire ce que Dieu a fait. À travers nous, il a donné la vie à quelqu'un. N'est-elle pas adorable. La vie et l'amour, c'est la même chose. La vie c'est Aisha», chante-t-il. Stevie WONDER a chanté également, «How Will I Know You», avec sa fille : «C'est un duo très touchant pour moi, car je crois que les valeurs de la parenté sont fondamentales dans une société. Je vois tellement de gamins dans les ghettos qui n'ont pas de points de repère, qui sont livrés à eux-mêmes. Ils n'ont pas de parents pour leur dire ce qui est juste, ce qui est interdit, ou pour leur conseiller un livre» dit-il.
«As» est l’une des chansons les plus éblouissantes, les plus humanistes de Stevie WONDER ; il y développe une promesse d’amour, avec un grand lyrisme : l’amour pour la femme qu’il aime, mais aussi l’amour le plus universel, ou un amour d’ordre spirituel. L’Amour n’étant pas que de la joie, peut être aussi source de souffrance. Sa chanson, «Shelter in the Rain» est un hommage à son frère Larry, mort : «Je voulais montrer l'extrême complexité de ce sentiment. Aimer n'est pas qu'une source de plaisir, c'est également l'acceptation de ce qui nous fait souffrir, comme la perte d'un être cher.  Au début, je n'arrivais pas à accepter ce vide sans fin. J'étais enragé. J'ai compris à ce moment-là que cette souffrance ne pouvait guérir qu'à travers l'amour que je portais en moi pour Larry» dit-il. L’amour et la douleur sont parfois inséparables : «you cannot value joy, if you have not experienced what it is to cry and to be sad” dit-il. Stevie WONDER étant un homme à femmes, l’amour charnel est l’un des puissants moteurs de sa créativité musicale. Aussi, il est parfois confronté, à des amours contrariées. En 1968, dans «My Chérie Amour» il chante «Ma chérie amour, belle comme une journée d'été. Ma chérie amour, distante comme la voie lactée. Ma chérie amour, jolie petite que j'adore. Tu es la seule fille pour laquelle mon cœur bat. Comme je souhaite que tu sois à moi. Dans un café ou parfois dans une rue bondée, j'ai été près de toi, mais tu ne m'as jamais remarqué». Le 4 septembre 1970, Stevie WONDER se marie avec Syreeta WRIGHT qui co-écrit des chansons avec lui. Syreeta voulait être une artiste reconnue ; deux fortes personnalités qui ont fini par se séparer un an et demi après leur mariage. En fait, Stevie WONDER entretenait durant son mariage, une relation avec Yvonne WRIGHT «Marriage can also turn into a heavy possession trip. It can make people trapped» dit-il. Mais Stevie reconnaît lui-même ses infidélités : «Sex, even though it is beautiful, is man’s weekness» dit-il. Un de ses amis dit de Stevie qu’il a une mentalité de polygame : «Fucking and music, that’s Steve’s life» dit Lee GURRETT. C’est à cette période qu’il écrit «You are the Sunshine of my Life» une chanson sur l’amour, dédiée Syreeta WRIGHT, devenue son ex-épouse : «Tu es le soleil de ma vie, voilà pourquoi je serai toujours à tes côtés. Tu es la prunelle de mes yeux. Pour toujours tu resteras dans mon cœur. J'ai l'impression que tout ceci est le commencement, même si je t'aime depuis un million d'années. Et si je croyais que notre amour se terminait, je me retrouverais noyé dans mes propres larmes» écrit-il. En 1973, il rencontre Yolanda SIMMONS, qui recherchait un emploi de secrétaire ; il avait été séduit par le timbre de sa voix. Stevie se remarie avec Kai Millard MORRIS en 2001. Leur divorce est prononcé en 2015. En juillet 2017, après cinq ans de vie commune, il épouse Tomeeka Robyn BRACY.
Dans ses séductions ou ses rencontres malheureuses, Stevie WONDER expose ses peines de cœur, notamment dans «Overjoy» : «Au-dessus du temps, j'ai bâti mon château de l'amour, juste pour deux, bien que tu n'aies jamais su que tu étais ma raison. Je suis parti bien trop loin pour que tu me dises maintenant, que je dois me débarrasser de mon château. Au-dessus des rêves, j'en ai choisi un parfait à réaliser, bien que tu n'aies jamais su que c'était de toi que j'avais rêvé. Le marchand de sable est venu de si loin, pour que tu lui dises repasse un autre jour. Et bien que tu ne crois pas ce qu'ils font. Ils se réalisent, mes rêves se sont,alisés quand je t'ai regardée. Et peut-être aussi, si tu y croyais. Tu pourrais être aussi transportée de joie, aimée à la folie, par moi. (…). En amour, tout ce dont un véritable amour a besoin est d'une chance. Et peut-être qu'avec une chance tu te trouveras, toi aussi, comme moi, transportée de joie, aimée à la folie, par toi, par toi» chante-t-il.
II Stevie WONDER, chanteur de la Paix, la Liberté et la Solidarité
Le 3 mai 1973, Stevie WONDER ayant eu un accident grave, sa vie et sa musique ont été impactées : «You learn value of the life and the time» dit-il. Stevie WONDER pense que nous vivons un monde de péché, une vie trop trépidante et pleine de vanité. Chacun devrait donner le meilleur de lui-même, pour rendre le monde plus habitable. L’amour est une forme de respect de soi. Quand vous apprenez à vous respecter, vous aimerez mieux les autres. Subitement, Stevie WONDER investit de plus en plus dans l'humanitaire, la politique et la quête spirituelle : «Cette année-là, j'ai eu un grave accident de voiture. Je suis tombé dans le coma et j'ai perdu l'odorat. Depuis, ma vie a changé. L'une des premières choses que j'ai faites après ma convalescence fut de descendre dans le parc près de chez moi, à Los Angeles, et de m'étendre sur l'herbe pendant une heure. Je n'avais jamais fait ça. Jusqu'à ce jour, j'avais vécu dans un sentiment d'urgence : il fallait tout dire, le plus vite possible. Je n'étais pas vraiment là. D'un coup, je m'aperçus que ma vie personnelle, mon mariage étaient brisés. J'avais besoin de savoir qui j'étais, où je voulais aller. J'ai compris que la famille, la spiritualité, la réalité sociale devaient être pour moi des priorités. Et que la musique représentait définitivement mon moyen d'avancer dans cette voie» dit-il.
«On ne voit bien qu’avec le cœur, l’essentiel est invisible pour les yeux» écrit Antoine de SAINT-EXUPERY (1900-1944). «A Time to Love» est un puissant message, une déclaration d'amour et une danse de guerre. Un aveugle, même s’il ne voit pas, doit avoir «une vision», se battre pour que le monde prenne une autre direction : «J'ai vu les tours de New York brûler le 11 septembre et les bombes tomber en Irak. J'ai vu des hommes et des femmes mourir du sida. J'ai vu le racisme, la peur de la différence, la violence dans les yeux de l'autre. Et je vois les émeutes dans les banlieues de Paris. Où voulons-nous aller Je sens que je dois agir, me battre tous les jours pour que le monde prenne conscience et change de direction. Je ne conçois pas d'autres façons d'y parvenir, sinon à travers l'amour et l'investissement de soi. Certains d'entre nous ont cessé de rêver à un monde meilleur, de croire que nos utopies puissent devenir des réalités. Je sens que je dois agir, me battre tous les jours pour que le monde prenne conscience et change de direction. Je ne conçois pas d'autres façons d'y parvenir, sinon à travers l'amour et l'investissement de soi. Certains d'entre nous ont cessé de rêver à un monde meilleur, de croire que nos utopies puissent devenir des réalités. Mais que se serait-il passé si Martin Luther King nous avait dit : «Je fais un rêve». Mais je ne vais pas vous le raconter?». Lorsque j'écoute «Imagine», de John Lennon, je pleure. Je me fiche que l'on me prenne pour un naïf, que l'on dise que mes discours sont niais» dit-il à propos de «Time To Love».
Stevie est non-voyant, mais il a une vision des relations fondées sur l’égalité : “Je suis très reconnaissant que Dieu, m’ait accordé le talent d’écrire. Il m’offre la possibilité d’exprimer ce que je ressens” dit-il. Stevie WONDER, un humaniste doté d’une conscience aiguë de la réalité sociopolitique de son époque, s’est toujours battu pour l’émancipation et la liberté des Noirs. Il lutte pour l’égalité, contre la pauvreté et la compassion des gouvernants pour les fragiles. Ses chansons «Living for the City», «Big Brother», «You have not done Nothing” et “Happy Birthday to You” sont chargées de messages. Dans «Innervision»  Stevie rêve tout haut d'un pays où coulent le miel et le lait, où c'est la haine qui à son tour est un rêve et l'amour réalité ; il en appelle à un amour fondé sur la compassion à travers ses chansons :  «It was about the last days of beauty. All the horror and hypocrisy in the world today. People neglecting other people’s problem’s, and what needs doing socially, spiritually and domestically. I can only do it through my songs and I try to be positive about it” dit Stevie WONDER. «Free», est un hymne pour devenir et rester soi-même «Libre comme une rivière coule librement à travers l'infini. Libre d'être sûr de ce que je suis et de qui je n'ai pas besoin d'être. (…) Je n'ai rien, mais je possède la plus grande richesse, je suis libre. Être nulle part. (…) Libre comme une vision que seulement l'esprit peut voir» chante-t-il.
Stevie WONDER pense qu’il est investi d’une mission : «Being Steveland Morris, becoming Stevie Wonder, I have to ask to myself “Who is Stevie Wonder” ?” s’interroge-t-il. Ainsi, dans son rôle éducatif, Stevie WONDER dira au premier maire noir de Détroit, Coleman YOUNG (1918-1997), il faut que les policiers aillent dans les quartiers défavorisés, discuter de la situation des habitants dans les ghettos. Il pense que les artistes ont une mission d’éveilleurs de conscience, pour apprendre aux gens de la communauté à se respecter et à s’aimer. Dans «Ebony Girl» il a chanté la beauté et la fierté de la femme noire des ghettos, «a devastating beauty, a pretty girl with Ebony eyes». Chante-il dans «Ebony Girl». Dans les années 60, époque troublée, Stevie WONDER combat les inégalités raciales. «Living for the city» a été écrite pour un enfant de dix ans abattu par la police new-yorkaise : «Un enfant est né dans les temps difficiles du Mississippi. Entouré par quatre murs austères, ses parents lui ont donné de l'amour et de l'affection, pour qu'il soit courageux, pour qu'il aille dans le droit chemin. En vie juste assez, juste assez pour la ville. (…) J'espère que ma voix triste résonne en vous, et que ça vous motive pour faire en sorte que demain soit meilleur. Cet endroit est cruel, aucun autre endroit ne pourrait être plus froid. Si nous ne changeons pas, le monde sera bientôt du passé. Vivant juste assez, juste assez pour la ville» crie-t-il à la face du monde. Chanteur engagé dans la lutte pour les droits civiques, Stevie WONDER sait mettre son talent lyrique au service d’une cause essentielle : celle de l’égalité réelle. Dans sa dénonciation du racisme ancré dans la mentalité  d’une société esclavagiste «Living for the City» est une puissante dénonciation du racisme aux Etats-Unis. En 1973, «Innervision» relate, avec bruitage de rues, voix et sirènes de police, le parcours d’un jeune Noir issu d’une famille pauvre du Mississipi qui tente de survivre à New York. Ce jeune se retrouvant au mauvais endroit au mauvais, est accusé d’un crime et mis en prison.
En pleine guerre du Vietnam et de mouvement pour les droits civiques, Stevie WONDER a repris, le 4 mai 1966, la chanson de Bob DYLAN, «Blowing in the Wind» ; c’est un combat politique et social, pour la paix «Sans la paix, il n’y a pas d’amour, et l’amour est le sommet de la paix» dit-il. C’est un puissant hymne à la paix et à l’égalité : «Combien de routes un homme doit-il emprunter, avant de l'appeler un homme ? Combien de mers la colombe blanche doit-elle naviguer, avant de dormir dans le sable ? Combien de fois les boulets de canon doivent voler, Avant qu'ils ne soient à jamais bannis ? (…) Combien d'années doivent exister certaines personnes, avant d'être autorisées à être libres ? Combien d'oreilles doit avoir une personne, avant d'entendre les gens pleurer ? Et combien de morts cela prendra-t-il jusqu'à ce qu'il sache, que trop de gens sont morts ?» chante-t-il.
«High Ground», sur fond de guerre du Vietnam et de la lutte pour les droits civiques, est adressé en particulier à la communauté noire. Stevie WONDER les exhorte à continuer à se battre pour des principes et valeurs, pour la liberté et la dignité, jusqu’à ce que ces objectifs soient atteints : «Les gens continuent d’apprendre. Les soldats continuent de combattre. Les gouvernants continuent de mentir, tandis que ton peuple continue de mourir. (…) Je suis tellement heureux, il (Dieu) me laisse essayer encore. (…) J’ai vécu un monde entier de péché. Je suis tellement heureux de savoir, plus que je ne le savais alors, je vais continuer de persister, jusqu’à ce que j’atteigne le sommet de la montagne» écrit-il.
Militant des droits civiques et ayant combattu contre la guerre du Vietnam, Stevie WONDER s’est réjoui de l’arrivée de Barack OBAMA, élu et réélu président des Etats-Unis «Beaucoup de personnes qui ont contribué à l’arrivée de ce jour : la famille Kennedy, la famille King, le révérend Jackson, les fillettes tuées par le Ku Klux Klan en Alabama [dans un attentat à la bombe contre une église baptiste, en 1963], Emmett Till (un métayer de 14 ans atrocement assassiné dans le Mississippi en 1955 pour avoir tenté de séduire une femme blanche), ainsi qu’à tous les militants des droits civiques assassinés. J’ai pensé à tous ces gens qui ont contribué à l’arrivée de ce jour» dit-il. Cependant, Stevie WONDER est resté lucide sur les responsabilités de Barack OBAMA «Vous savez, la lutte ne commence que lorsque vous gagnez. C’est là que le challenge commence. Quand vous réussissez, il y a toujours ceux qui vont trouver quelque chose contre vous, qui pensent que ça n’aurait pas dû arriver. Il y a des gens, et pas seulement en Amérique, qui ont espéré la défaite de Barack Obama. Mais une des choses importantes dans la vie est d’avoir la foi : ceux qui étaient négatifs et ce qu’ils ont dit n’ont fait que nous encourager à y croire plus encore, nous donner plus de détermination» précise-t-il.
Stevie WONDER compose «Haven’t Done Nothing» pour financer une campagne en Afrique de lutte contre la mouche tsé-tsé, facteur de cécité des enfants. Subitement, il s’intéresse à l’art africain. Un des premiers objets d’art ancien africain qu’il a acquis était une statue Dan de la Côte d’Ivoire achetée à Los Angeles vers 1980 auprès du marchand d’art Amadou Yacine THIAM, qu’il a ensuite offerte à Ron CARTER, grand musicien de jazz. En 1974, Stevie WONDER voulait abandonner la musique pour aller s’installer en Afrique, berceau de l’Humanité, afin de combattre la pauvreté «hope to bring back an alternative way from Africa» dit-il. Ce voyage pourrait aussi enrichir sa musique : “When you go into a culture or a different country, and you hear a certain kind of music, you can really show your appreciation of the music” dit-il.
En mars 1982, le chanteur en duo avec Paul McCARTNEY «Ebony and Ivory» est classé n°1. C’est un réquisitoire contre l’Apartheid. Lorsque Stevie WONDER, en 1984, a dédié «I just Called to Say I Love You» à Nelson MANDELA, en prison depuis 22 ans, sa musique a été interdite d'Afrique du Sud, et célébrera la libération de Nelson MANDELA. I Just Called to Say I Love”, une musique de film : “Pas de jour de l'an à fêter. Pas de bonbons au chocolat en forme de cœurs à offrir. Pas de premier jour de printemps. Pas de chanson à chanter. (..) En fait c'est juste un jour comme les autres. (…). J'ai simplement appelé pour te dire je t'aime. J'ai simplement appelé pour te dire combien je me soucie de toi. J'ai simplement appelé pour te dire je t'aime. Et je l'ai dit du fin fond de mon cœur» dit-il. «Master Blaster» extrait de «Hotter than July», est bâti sur un rythme reggae en hommage à Bob MARLEY (1945-1981). Cette chanson évoque également la fin de la guerre de libération du Zimbabwe, survenue en 1979.
En 1985 Stevie participe au concert du «Band Aid» à Philadelphie, contre le SIDA, et en 1985, au projet «USA for Africa» contre la faim. Il a fait ses recommandations aux Africains, 60 ans après les indépendances : «Je crois vraiment que l’Afrique doit réussir à se présenter comme un continent uni. Trop de ressources naturelles ont été commercialisées sans que les peuples n’en bénéficient. Il faudrait les nationaliser à l’échelle du continent pour un partage juste des richesses. Et parvenir à dégager une langue centrale qui rassemble tout le monde. Nous devons laisser à tous la chance de grandir, de se développer, et de réussir» dit-il. Stevie ne connaît que le genre humain et l’Afrique est le berceau de l’Humanité : «C’est dans mon sang. Noirs, blancs, marron, jaunes ou je ne sais quoi encore… nous avons tous sur la planète un instinct naturel nous liant à l’Afrique puisque ce continent est le berceau de l’humanité. Il est naturel de se rapprocher de cette essence. Depuis tout petit, par exemple, j’écoute Myriam Makeba» dit-il.
Sous ses airs festifs et légers, «Happy Birthday to You» est en fait un véritable monument à la mémoire de Martin Luther KING, assassiné le 4 avril 1968. Stevie WONDER a mené la campagne pour que l'anniversaire de Martin Luther KING soit déclaré fête nationale. L'idée de faire reconnaître l'anniversaire du défenseur des droits civiques comme un jour férié a été proposée avant même les funérailles de Martin Luther KING. Le membre du Congrès John CONYERS, un démocrate du Michigan, a présenté un projet de loi proposant la fête nationale quatre jours seulement après l'assassinat, mais les conservateurs ont voulu enterrer ce projet, par des manœuvres dilatoires. Le projet de loi étant au point mort au Congrès, Stevie WONDER s'est consacré à sensibiliser et à soutenir la fête. En 1979, il se lance dans une tournée qui se terminera par un rassemblement sur le National Mall à Washington DC pour célébrer l'anniversaire de King. La tournée à guichets fermés mettait en vedette les amis célèbres de Stevie WONDER, notamment Michael JACKSON, Gil SCOTT-HERON, Diana ROSS et Carlos SANTANA. La finale à Washington DC a attiré une foule de 100 000 personnes.
En fait, la chanson «Happy Birthday» en hommage à Martin Luther KING (1929-1968), a été incluse sur son album de 1981, «Hotter Than July». Puis, en 1982, Stevie WONDER et Coretta SCOTT KING (1927-2006) ont présenté une pétition avec plus de six millions de signatures en faveur de «Martin Luther King Day» au président de la Chambre. Finalement, le Congrès a adopté le projet de loi et le président Ronald REAGAN a finalement signé la fête en 1983 : «Nous ne sommes qu'un grain de sable, mais, si chaque être faisait chaque jour un geste pour la paix, pour l'égalité et le respect de la vie, tout pourrait changer» dit-il. Le 20 janvier 1986 eut lieu la première commémoration du «Martin Luther King Day». Le concert qui eut lieu ce jour fut mémorable et Stevie WONDER en fut la vedette principale.
Happy Birthday to you”, en hommage à Martin Luther KING, est également une chanson adaptée aux 70 ans de Stevie WONDER : «Vous savez, il n'a pas beaucoup de sens, il devrait y avoir une loi contre quiconque se fâche, lors d'une journée dans votre célébration, parce que nous connaissons tous dans nos esprits, qu'il devrait y avoir un temps que nous pouvons mettre de côté, pour montrer à quel point nous vous aimons. Et je suis sûr que vous en conviendriez, il ne pouvait pas tenir plus parfaitement, que d'avoir un parti mondial le jour où vous êtes né. Happy Birthday to You. Je n'ai jamais compris, comment un homme qui est mort pour le Bien, ne pouvait pas avoir un jour de célébration pour sa reconnaissance, parce qu'il ne devrait jamais être tout simplement parce que certains ne peuvent pas voir. Le rêve aussi clair qu'ils devraient faire devenir une illusion Et nous savons tous tout ce qu'il représentait, le temps qu'il apportera. Pour la paix de nos cœurs chanteront : Happy Birthday to You !
Bibliographie sélective
Bibliographie très sélective
Arté, «Stevie Wonder, visionnaire et prophète» documentaire, novembre 2019 ;
WONDER (Stevie), «What Makes Wonder, Wonderful ?», Interview, Penthouse, février 1976 ;
WONDER (Stevie), «Interview», Blues and Soul, partie 1, édition du 15-28 mars 1977, partie 2, édition du 29 mars au 11 avril 1977 et partie 3, édition du 12-25 avril 1977 ;
WONDER (Stevie), «Interview», Ciao 2001, 6 novembre 1977, n°4 ;
«Stevie Wonder, la lutte ne commence que lorsque vous avez gagné», Jeune Afrique, 2 juin 2009 ;
JANA (Reena), “Self-Portrait as Stevie Wonder”, Art in Print Review, Janvier-février 2005, vol 9, n°3, pages 38-39 ;
VRIES de (Jetty), “Stevie and Recent Criticism”, Coradiana, 1985, vol 17, n°2, pages 119-130 ;
BARAKA (Amiri), “Wonderful Stevie”, in Digging the Afro-American Soul of American Classical Music, University of California Press, 2009, pages 292-294 ;
ADRIAN (Frédéric), Stevie Wonder, Pantin, Le Castor Astral, 2016, 392 pages ;
ALTMAN (Linda, Jacobs), Stevie Wonder, Sunshine in the Shadow, Saint-Paul (Minnesota), EMC Corp, 1976, 38 pages ;
BERTRAND (Joachim), CRITTIN (Jean-Pierre), BUSKIN (Richard), DANZER (Michel), GEUDIN (Christophe), Stevie Wonder : une vie en musique, Paris, Consart éditions, 2012, 98 pages ;
BETH (Wilson, P), Stevie Wonder, New York, G.P Putnam’s Sons, 1979, 78 pages ;
BINET (Stéphanie), «Stevie, Love etc», Libération, 15 octobre 2005 ;
CRITTIN (Jean-Pierre), FATALOT (Franck), Stevie Wonder : une vie en musique, Paris, Consart, 100 pages ;
DORDOR (Francis), «Stevie Wonder, la montagne magique», Les Incorruptibles, 9 mai 2000 ;
DRAGONWAGON (C), Stevie Wonder, New York, London, Flash Books, 1977, 102 pages ;
DUFAYET (Jean-Jacques), Stevie Wonder, Paris, Plasma, 1982, 152 pages ;
EDWARD (Audrey), WOHL (Gary), The Picture Life of Stevie Wonder, Franklin Watts, 1977, 58 pages ;
ELSNER (Constanze), Stevie Wonder, New York, Popular Library, 1977, 392 pages ;
GENONE (Paola), «Stevie Wonder, un soir, j’ai fait un rêve», L’Express, 17 novembre 2005 ;
HASEGAVA (Sam) BRUDE (Dick, Illus), Stevie Wonder, Mankato (Minnesota), Crest House, 1974, 38 pages ;
HASKINS (James), The Story of Stevie Wonder, Westport (Connecticut), London, Lotrop, Lee and Shepard Cie, 1976, 142, pages ;
KOECHELIN (Stéphane), «Stevie Wonder, un soir pour retrouver sa couronne», Figaroscope, 24 septembre 2008 ;
LAFARGUE (Ferenz), Songs in the Key of my Life : A Memoir, New York, Harlem Moon, 2007, 179 pages ;
LOVE (Danis), BROWN (Stacy), Blind Faith : The Miraculous Journay of Linda Mae Hardaway, Stevie Wonder’s Mother : An Authorized Biography Of Linda Mae Hardaway, New York, Simon and Schuster, 2002, 302 pages ;
NUC (Olivier), «Stevie Wonder entre souvenirs et avenir», Le Figaro, 12 juillet 2010 ;
PERONE (James, E), The Sound of Stevie Wonder : His Words and Music, Westport (Conecticut), Praeger, 2006, 266 pages ;
RUUTH (Marianne), Stevie Wonder, Los Angeles, Holloway House, 1980, 98 pages ;
STANDFORD (William) GREEN (Carl), Stevie Wonder, Mankato (Minnesota), Crest House, 1986, 31 pages ;
SWENSON (John), Stevie Wonder, Los Angeles, Holloway House, 1980, 98 pages ;
TENLEY (William), BRADY (James, S), Stevie Wonder, New York, Harper and Row, 1986, 166 pages ;
WERNER (Craig, Hansen), High Ground, Stevie Wonder, Aretha Franklin, Curtis Mayfield, And the Rise and Fall, of American Soul, New York, Three Rivers Press, 2004, 337 pages ;
WHITE (Adam), ALES (Barney) et LOG OLDHAM (Andrew), Motown, éditions Textuel, 2016, 400 pages ;
WONDER (Stevie), «Interview accordée à Oprah Winter», Oprah Magazine, mai 2004 ;
Paris, 13 mai 2020, 70ème anniversaire de Stevie WONDER, par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Stevie WONDER, musicien génial, de l’Amour et de la Fraternité» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
Partager cet article
Repost0
9 mai 2020 6 09 /05 /mai /2020 17:52
Tout le monde a en tête ce succès planétaire de Little Richard «Long tall Sally». Pourtant Little Richard, oscillant entre le diable et le bien, voulait se consacrer à l'Eglise où il a longtemps été au service de la foi. En effet, devenu riche, Little Richard achète une maison à Los Angels, et y emménage avec sa mère. Mais subitement, en 1957, et au sommet de sa gloire, il annule son concert en Australie, pour devenir missionnaire de la congrégation «Church of God». Après cette conversion, il épouse en 1959, avec Ernestine CAMPBELL ; il avait fait attendre la famille, pendant 6 heures, le jour du mariage. Le couple a adopté un enfant.  Little Richard étant bisexuel, surpris dans des toilettes avec d’autres hommes, son mariage est dissous, après 4 ans d’union. «J’ai été gay toute ma vie, et je sais que Dieu est Amour, pas de haine» dit-il au magazine Penthouse.
Plein de sensualité, libidineux, insolite, extravagant, Little Richard est un artiste très créatif. Porté par sa voix profonde, Little Richard a fasciné toute une génération et inspiré d'innombrables artistes, comme Jimi HENDRIX, James BROWN, les Beatles et Elvis. Avec Chuck BERRY (1926-2017) et Fats DOMINO (1928-2017), il a contribué à métamorphoser le Blues. «Je suis l’architecte du rock’n’roll, l’initiateur, celui qui le personnifie» aimait-il dire. Il était le chanteur préféré du boxeur, Mohamed ALI (1942-2016). A neuf ans, David BOWIE (1947-2016)  fut fasciné en voyant un film de Little Richard : «Sans lui, je ne serais probablement jamais devenu musicien», dira cet artiste. Michael JACKSON (1958-2009) avait acheté tous les droits de publications des Beatles, mais il ignorait que ces droits concernaient aussi Little. Quand il l’a su il a restitué à Little Richard, intégralement, tous ses droits de publication, et gratuitement. «Little Richard a surgi dans ma vie avec ses cris lorsque j'étais adolescent. Je dois en grande partie à Little Richard, et à son style, ce que je suis devenu, et il le savait. Il disait : «J'ai appris à Paul tout ce qu'il sait». Et je devais admettre qu'il avait raison», dit Paul McCARTENAY, à la mort de Little Richard.
Little Richard, de son vrai nom Richard Wayne PENNIMAN, est né le lundi 5 décembre 1932, à Macon, en Géorgie : «He was a biggest baby I ever had, ten pounds. A big boy. We named him Ricardo Wayne, but it was never put on his certificate like that” dira sa mère, Leva MAE STEWART (1912-1984), une femme d’une voix douce et calme, qui a épousé Bud PENNIMAN (1910-1952), un fils de curé et maçon de profession, puis barman, quand elle n’avait que 13 ans. Ils ont eu une fille, Peggy, quand elle avait 16 ans. Leur premier fils, s’appelle Charles (1930-1996). Little Richard est donc leur troisième enfant. Son père, tenancier de bar, tué par balle le 12 février 1952, lui avait dit un jour : «Mon père a eu sept fils, et moi aussi je voulais sept fils. Tu as tout gâché, tu n'es qu'une moitié de fils». Il mettra à la porte le jeune Richard, un enfant rebelle, handicapé par deux jambes de longueur différente. Si le jeune Richard traîne dans les églises, attiré par leur musique, il détonne aussi par ses allures efféminées. Mais celui qu'on surnommera Little Richard («Petit Richard») atteindra la taille plus qu'honorable de 1m80.
Little s'initie au chant avec ses frères et sœurs dans des formations gospel et gagne le surnom de «Little». A l’âge de 13 ans, il rencontre le chanteur Billy WRIGHT (1932-1991) et tente autant d'imiter sa manière de chanter que sa façon de se gominer. Little Richard ébranlera le paysage musical des États-Unis, et contribuera à populariser la musique noire américaine dans le monde. Adolescent, le jeune Richard se fait repérer en 1947 par une chanteuse de gospel. Il commence à chanter professionnellement, notamment dans des spectacles clandestins de Drag Queen. Le marché de la musique étant alors en plein essor, il commence à attirer l'attention des maisons de disques. En 1955, sa carrière connaît un tournant décisif «Tutti Frutti», un morceau qui symbolise la quintessence du Rock and Roll et porté par ces onomatopées qui feront le tour du monde. «Tutti Frutti», qui évoque à l'origine le sexe entre hommes, devient incontournable dans ses shows. Ainsi, lors d’un concert à Baltimore, en 1956, les femmes se déshabillent et jettent leurs sous-vêtements sur scène : «On n’a jamais vu un artiste venu du Rythm and Blues, si extraverti, si sauvage, si bruyant» dira Chris MORRIS.  En effet, doté d’un grand magnétisme et du sens du spectacle, abreuvé dans la culture du Gospel, symbole du Rock des années 50, ses autres chansons “Whole Lotta Shakin’ Goin’ On” ou “Good Golly Miss Molly”, “Lucille”, “Ready Teddy”, l’ont rendu davantage célèbre.
Little Richard nous a quittés le 9 mai 2020, à Tullahoma (Tennessee). Les Beatles ont reconnu, et de son vivant, en 1984, l’énorme dette qu’ils ont l’égard de Little Richard, pionner et une des plus grandes légendes du rock : «I have these fantastic memories from a very early age, singing “Tutti Frutti” at school ; it was a big rave at the time.  The first song I have ever sang in public, was “Long Tall Sally”. When the Beatles was first starting, we performed with Richard in Liverpool and Hamburg, and we became closed friends. Richard is one of the greatest king of rock and roll” écrit Paul McCARTENAY dans la préface de la biographie de Little Richard que lui a consacrée en 1984, Charles WHITE.
“Il était mon étoile brillante, la lumière qui m'a guidé quand j'étais petit. C'est l'esprit original qui m'a poussé à faire tout ce que j'ai fait. J'ai fait des spectacles avec lui au début des années 90. Il était toujours toujours généreux, gentil et humble. Et en tant que musicien et performeur, toujours de la dynamite, on pouvait toujours s'appuyer totalement sur lui. En sa présence, (...) je me sentais le même petit garçon qui l'admirait autrefois (...) C'est comme une partie de votre vie qui s'en va" écrit Bob DYLAN en hommage au disparu.
Bibliographie très sélective
KIRBY (David), Little Richard, the Birth of Rock and Roll, New York, Continuung Int Pub House, 2009, 234 pages ;
WHITE (Charles), The Life and Times of Little Richard : the Quasar of Rock, préface de Paul McCartenay, New York, Harmony Book, 1984, 269 pages ;
WHITE (Charles), La rocambolesque histoire de Little Richard, traduction de Pierre Daguerre, Paris, éditions Clarb, 1990, 294 pages ;
Paris, le 9 mai 2020 par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Little Richard (1932-2020) un pionnier et une légende de Rock» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Little Richard (1932-2020) un pionnier et une légende de Rock» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Little Richard (1932-2020) un pionnier et une légende de Rock» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Little Richard (1932-2020) un pionnier et une légende de Rock» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Little Richard (1932-2020) un pionnier et une légende de Rock» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Little Richard (1932-2020) un pionnier et une légende de Rock» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Little Richard (1932-2020) un pionnier et une légende de Rock» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Little Richard (1932-2020) un pionnier et une légende de Rock» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Little Richard (1932-2020) un pionnier et une légende de Rock» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Little Richard (1932-2020) un pionnier et une légende de Rock» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Little Richard (1932-2020) un pionnier et une légende de Rock» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Little Richard (1932-2020) un pionnier et une légende de Rock» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Little Richard (1932-2020) un pionnier et une légende de Rock» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Little Richard (1932-2020) un pionnier et une légende de Rock» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Little Richard (1932-2020) un pionnier et une légende de Rock» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Little Richard (1932-2020) un pionnier et une légende de Rock» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Little Richard (1932-2020) un pionnier et une légende de Rock» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Little Richard (1932-2020) un pionnier et une légende de Rock» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Little Richard (1932-2020) un pionnier et une légende de Rock» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Little Richard (1932-2020) un pionnier et une légende de Rock» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Little Richard (1932-2020) un pionnier et une légende de Rock» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Little Richard (1932-2020) un pionnier et une légende de Rock» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Little Richard (1932-2020) un pionnier et une légende de Rock» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Little Richard (1932-2020) un pionnier et une légende de Rock» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Little Richard (1932-2020) un pionnier et une légende de Rock» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Little Richard (1932-2020) un pionnier et une légende de Rock» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Little Richard (1932-2020) un pionnier et une légende de Rock» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Little Richard (1932-2020) un pionnier et une légende de Rock» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Little Richard (1932-2020) un pionnier et une légende de Rock» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Little Richard (1932-2020) un pionnier et une légende de Rock» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Little Richard (1932-2020) un pionnier et une légende de Rock» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Little Richard (1932-2020) un pionnier et une légende de Rock» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Little Richard (1932-2020) un pionnier et une légende de Rock» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Little Richard (1932-2020) un pionnier et une légende de Rock» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Little Richard (1932-2020) un pionnier et une légende de Rock» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Little Richard (1932-2020) un pionnier et une légende de Rock» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Little Richard (1932-2020) un pionnier et une légende de Rock» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Little Richard (1932-2020) un pionnier et une légende de Rock» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Little Richard (1932-2020) un pionnier et une légende de Rock» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Little Richard (1932-2020) un pionnier et une légende de Rock» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Little Richard (1932-2020) un pionnier et une légende de Rock» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Little Richard (1932-2020) un pionnier et une légende de Rock» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Little Richard (1932-2020) un pionnier et une légende de Rock» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Little Richard (1932-2020) un pionnier et une légende de Rock» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Little Richard (1932-2020) un pionnier et une légende de Rock» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Little Richard (1932-2020) un pionnier et une légende de Rock» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Little Richard (1932-2020) un pionnier et une légende de Rock» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Little Richard (1932-2020) un pionnier et une légende de Rock» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Little Richard (1932-2020) un pionnier et une légende de Rock» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Little Richard (1932-2020) un pionnier et une légende de Rock» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Little Richard (1932-2020) un pionnier et une légende de Rock» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Little Richard (1932-2020) un pionnier et une légende de Rock» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Little Richard (1932-2020) un pionnier et une légende de Rock» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Little Richard (1932-2020) un pionnier et une légende de Rock» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Little Richard (1932-2020) un pionnier et une légende de Rock» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Little Richard (1932-2020) un pionnier et une légende de Rock» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Little Richard (1932-2020) un pionnier et une légende de Rock» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Little Richard (1932-2020) un pionnier et une légende de Rock» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Little Richard (1932-2020) un pionnier et une légende de Rock» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
Partager cet article
Repost0
3 mai 2020 7 03 /05 /mai /2020 15:25
«J’ai appris avec une immense tristesse la nouvelle du décès  d’Idirune icône de l’art algérien. Avec sa disparition, l’Algérie perd un de ses monuments» écrit dans un tweet, le président algérien, M. Abdelmadjid TEBBOUNE. «Tu as marqué mon enfance [...] Je n’oublierai jamais notre rencontre», a écrit sur Instagram Zinedine ZIDANE, originaire de Kabylie. L’UNESCO a rendu hommage à «un ambassadeur éminent des cultures kabyle et berbère». La maire de Paris, Anne HIDALGO, a également rendu hommage à «son engagement humaniste». Pour Ferhat MEHENNI, célèbre chanteur exilé en France, Idir est «un astre kabyle éclairant l’immensité de l’univers». 
Idir, de son vrai nom Hamid CHERIET, est né en Algérie le 25 octobre 1949, à Ait Lahcène, à 35 km de Tizou-Ouzou, capitale de la Grande Kabylie, en Algérie. «Je viens d’Algérie et je fais partie de cette génération que l'on surnomme «les enfants de l'indépendance». Mon âge m'a permis d'entrevoir le drame de la guerre de libération. Comme tout le monde en Kabylie, j'ai entendu le son des fusillades entre les soldats de l'armée française et les combattants algériens, sans comprendre grand-chose aux histoires des adultes ! J'ai encore dans ma tête la sensation du ventre chaud de ma mère dans mon dos alors qu'elle recouvrait ses petits de tout son corps pendant que les coups de mortier nous assourdissaient. Je n'oublierai jamais ces sentiments de bien-être et d'impuissance» dit Idir. Son village se situe dans l'Arche des Aït Yenni (At Yenni), une des confédérations comptant de nombreux et illustres personnages Mouloud MAMMERI (1917-1989), écrivain, anthropologue et spécialiste de la culture berbère et Mohamed ARKOUN (1928-2010), islamologue et philosophe. Fils de paysans,  comme la majorité des enfants kabyles, originaire des montagnards du Djurdjura occidental, «At Wadda», suivant les Anciens, Idir a fait ses premières classes dans une école d'excellence, celle des Jésuites.
Dans les années 70, l'Algérie avait misé sur l'industrie pétrolière pour mener à bien son développement économique et Idir entreprit des études supérieures de géologie pour y faire carrière. Alors qu'il faisait ses études à Alger, le hasard a voulu qu'il remplace, en 1973, au pied levé, une vedette, la chanteuse Nouara, sur Radio Alger :  «Je n’ai pas choisi ce métier, c’est lui qui m’a choisi. J’étais destiné à chercher du gaz et du pétrole dans le Sud de l’Algérie. Peut-être le fait de ne pas avoir choisi ce métier, m’a donné la distance nécessaire pour faire ces choses avec désir et envie», dit-il. Avant d’aller chanter et pour ne pas froisser sa mère qui ne voulait pas qui ne voulait pas d’un fils saltimbanque, Hamid dût se trouver un pseudonyme : Idir : «Les Berbères ont cette particularité de donner des prénoms contraires à ce qui pourrait arriver. Au XVIIe siècle, il y avait des épidémies, il n’y avait pas d’eau, pas de dispensaire, pas de toubib à l’extérieur. Les nouveau-nés mourraient tout de suite à cause des infections. Alors, pour conjurer le sort, on les faisait appeler Idir dans l’espoir qu’ils s’en sortent. Moi, j’ai choisi ce nom parce que j’avais vite compris que ma culture était tenue par le plus cynique des impératifs, celui de la survie. Je n’avais pas envie que ma culture meure. C’était une façon aussi de conjurer le sort» dit Idir. Il entonne alors à la radio, une chanson «Rsed A Yidess» signifiant «Que le sommeil tombe». Idir se définit comme «celui qui croit au pouvoir de la poésie et à la force de l'émotion». Les chansons d’Idir sont un véritable retour aux sources, un pèlerinage musical et artistique, un vibrant hommage au «royaume de l’enfance» suivant une expression du président SENGHOR. Le sociologue français, Pierre BOURDIEU disait d’Idir : « Ce n’est pas un chanteur comme les autres. C’est un membre de chaque famille. »
Idir milite pour une Algérie diverse culturellement, religieusement et politiquement, mais rassemblée et pacifiée : «Il ne pouvait pas y avoir d'Algérie démocratique sans reconnaissance de sa diversité, sans que les femmes y aient les mêmes droits que les hommes. Et que l'idéologie nous empêchait d'être nous-mêmes. Comment mieux "respirer" dans notre beau pays ? Commençons par la Constitution. Son article 1er nous dit que l'Algérie est un «pays arabe». Tiens donc, pourquoi ? Comme je ne suis pas Arabe, je ne serais donc pas Algérien ? Curieux, non ? Et donc même chose pour tous les Berbères, les Kabyles, les Chaouis, les Touaregs ? Je ne suis pas Arabe mais je suis Arabophone. La nuance est de taille ! Corrigeons donc d'abord cette question identitaire qui nous permet de savoir qui nous sommes. L'article 2 nous dit que l'Islam est la religion de l'État. Ah bon ? On m'a toujours dit que l'État était permanent et éternel, le garant de la bonne marche des institutions. Mais on ne m'a jamais dit que l'État avait une religion » dit-il. Aussi, les chansons d’Idir sont un chemin qui le ramène au berceau de la paix et de ses valeurs culturelles. En effet, Idir est resté attaché à sa culture et à l'histoire des Berbères «Sans identité, on ne peut pas se développer ; on ne peut pas avancer» dit-il. Idir réclamait l'officialisation de la langue Amazighe. Peu de gens l’ont souligné, les manifestations de 2019, contre le régime de BOUTEFLIKA, qui a fini par tomber, sont venues de Kabylie, un peuple ayant soif de liberté et de reconnaissance de sa culture. Idir, en républicain, incarne à la fois figure de proue de l’identité kabyle et l’apôtre de l’ouverture ; chacun a sa place dans la société algérienne : «La berbérité est-elle devenue en Algérie, et ailleurs, négligée, occultée ? Nous, les Berbères, n'avons jamais intéressé grand monde : pas de pouvoir, pas de pétrole ou de gaz, et nos divergences n'ont fait qu'aggraver notre situation. Alors, que nous reste-t‑il ? Il nous reste notre identité et un grand attachement à ce qui est égalitaire. Il nous reste la valeur que l'on donne à la parole et cette laïcité naturelle que nous pratiquons ainsi qu'une religion qui permet à chacun de pouvoir chercher la lumière. L'émotionnel prime l'idéologie, et celle-ci n'est pas très courante dans nos horizons. D'où notre réflexe commun de nous débarrasser de toute idéologie pour retrouver notre liberté d'être et d'entreprendre. C'est pourquoi j'ai été si ému de voir flotter dans les rues des grandes villes d'Algérie ces dernières semaines (en 2019), aux côtés des drapeaux de l'Algérie, des étendards et des banderoles en langue amazighe. Cela prouve que cette mobi­lisation populaire a tout compris du défi d'une Algérie qui ­accepte enfin sa diversité. Comme si notre jour de gloire était enfin arrivé» dit-il.
Cependant, Idir n'appartenait à aucun parti «Mon seul parti est la promotion de la chanson et la langue berbère à travers le monde» dit-il. Idir aimait évoquer cet oiseau en cage qui rêvait de liberté. Idir, dans son art, milite pour l’abnégation et l’ardeur au travail «il faut avoir le désir d’avancer, et la patience» dit-il. Conteur et poète de la nature, Idir a été fortement influencé par sa Kabylie et l’environnement familial «Dès mon enfance, j’ai écouté ma grand-mère et ma mère qui étaient des poétesses. J’ai eu la chance de baigner dans cette ambiance. Les soirs d’hiver, elles me racontaient des histoires, des légendes, des contes ; je les écoutais chanter et réciter des contes. A la sortie de l’école, il fallait aider la famille en sortant les bêtes. De là à souffler dans un bout de roseau, il n’y a qu’un pas. Mes premières inspirations trouvent là leurs sources» dit-il. Idir a subi les influences des musiques marocaines et bretonnes, surtout celles de Kabylie, et en particulier de Slimane AZEM : «Signe du destin, je devais avoir huit ou neuf ans, Slimane Azem est venu dans mon village, pour chanter dans un garage. Mon frère m’avait payé la place pour l’écouter et m’avait même donné une pièce de cinquante centimes pour acheter sa photo. Slimane Azem est venu dans notre maison, invité par mon frère, après le spectacle. Il nous a laissé une petite mandoline et m’a donné un baiser sur le front. Et sur cette mandoline que j’ai commencé à toucher un peu la musique» dit-il.
Idir est un éveilleur de conscience : «Sans les chansons d’Idir, jamais mon père ne m’aurait parlé des figures de l’aube de son village natal. Sans ldir l’histoire de mon père serait muette» écrit une amie, Anaïs BOUHLOUL. Idir chante pour la diaspora algérienne, dans sa trajectoire parfois tragique, et en particulier celle les enfants d'immigrés kabyles en France qui méconnaissent le pays et la culture de leurs parents que ceux-ci n'ont pas su leur transmettre et qu'ignore l'institution scolaire. Idir, à travers, ses contes, sa poésie et sa musique, ainsi que son vaste savoir, fait découvrir à la diaspora algérienne, et notamment kabyle, les lieux de mémoire, les villages et les villes, l'économie montagnarde et de l'organisation sociale traditionnelle, villageoise et domestique, les qualités guerrières des Kabyles, la préhistoire, leurs mythes, bref leur culture et identité. La contribution artistique  d’Idir , ses poèmes et contes, c’est que vivent les immigrants : «Quitter son pays pour trouver de quoi vivre ses enfants. Vous savez ce que c’est, pour les travailleurs immigrés, de penser, chaque soir, quand ils sortent du boulot au pays natal qui d’ailleurs s’éloigne chaque jour un peu plus, de penser aux femmes qu’ils ont laissées, et qui sont devenues des sortes de Pénélope, dont le métier est l’attente et l’espérance, et surtout de penser aux enfants qu’ils ont faits et qu’ils n’ont pas vu grandir» dit Idir. 
Dans la suite des chanteurs de raï Cheb MAMI  et Khaled, installé en France depuis 1975, Idir signe un contrat avec Pathé Marconi son premier album datant de 1976 qui allait le rendre célèbre «Vava Inouva» (mon petit papa) : «Je t’en prie mon petit papa, ouvre-moi la porte. O fille de Ghriba fais tinter les bracelets. Je crains l’ogre de la forêt papa. La bru derrière le métier à tisser, sans cesse remonte la tendresse. Les enfants autour de la grand-mère, s’instruisent par les contes d’antan » chante-t-il. Dans ce conte «Vava Inouva» immortalisé par Idir, une jeune fille parvient à sauver son père prisonnier d'une forêt peuplée d'ogres et de fauves. Cette chanson faisant l’éloge de la famille protecteur et source de la tradition orale, qui a fait le tour du monde, est devenue un grand classique ; elle a été diffusée dans 77 pays et traduite en 15 langues. Tout en restant en contact avec la culture kabyle, Idir a choisi l’exil :  «avec un seul parti, un seul journal, où l’on nous envoyait des profs pour nous enseigner les fondements du marxisme et faire de nous de parfaits petitsJe suis venu enregistrer un 33-tours avec «A Vava Inouva», qui a bien fonctionné, et j’ai commencé à envisager de rester ici puisque la chanson m’avait choisi, mais toujours avec une valise prête à partir dans ma tête» dit-il. Accompagné d'une guitare traditionnelle, Idir chante avec une voix douce et juste d'une grande poésie ; il représente l'identité culturelle berbère et la défense des valeurs culturelles algériennes. Homme discret et simple, Idir n'avait pas la grosse tête, il était proche du peuple et est resté en contact avec la communauté kabyle en France. Pour lui, pour exister, il faut regarder d’où on vient et avancer, dans le bon sens : «J’ai tout aimé de ces manifestations (celles de 2019 contre le régime de Bouteflika) : l’intelligence de cette jeunesse, son humour, sa détermination à rester pacifique. J’avoue avoir vécu ces instants de grâce, depuis le 22 février 2019, comme des bouffées d’oxygène. De toute façon, nous sommes condamnés à réussir. Continuons donc à réfléchir en termes de Nation algérienne vers le progrès. Si nous restons unis, rien ni personne ne pourra nous défaire» dit Idir.
«Chanteur d’Ici et d’Ailleurs» comme il se définissait, Idir tout en étant ferme dans ses valeurs culturelles, était en paix des autres ; il répandait la joie autour de lui. Tout en restant attaché à la culture de la Kabylie, Idir était aussi tolérant et ouvert aux autres. Ainsi, en 1999, il sort son album «Identités» et entame la collaboration avec divers artistes français dont Manu Chao, Dan Ar Braz, Maxime LE FORESTIER, Zebda et Gilles SERVAT. Idir a chanté en Amazighe et en français avec de grands artistes français comme Charles AZNAVOUR (La Bohème), Jacques HIGELIN (On The Road), Francis CABREL (La Corrida) et Patrice BRUEL (D’Ici et Ailleurs).
Par ailleurs, Idir chantait aussi dans la langue de nos ancêtres, les Gaulois, témoignant ainsi que ce qui fait la force de ce pays, c'est sa diversité culturelle. Pour lui, la langue française, ce n'est pas seulement la langue de l'ancien colonisateur, mais c'est aussi et surtout «un butin de guerre» pour les anciens colonisés, suivant une expression de l'écrivain Algérien, d'origine Kabyle, KATEB Yacine (voir mon article). Ainsi, il a chanté «Lettre à ma fille» (en français) avec sa fille, Thanina : «En Algérie, ils avaient chassé la langue française sous prétexte que c'était la langue du colonialisme. Ben voyons! Comme s'il fallait jeter dans un même sac à ordures les criminels de l'OAS, les généraux putschistes et les colons mais aussi Hugo, Diderot, Voltaire, Proust et tant d'autres grandes plumes du génie français. Le grand Kateb Yacine affirmait que la langue française était un butin de guerre. Violent certes, mais un butin, on en fait son miel, on ne le jette pas par les fenêtres» dit-il.
Idir était attaché à la République et à la Fraternité ; il défend «les couleurs de la France», une France multiculturelle, du vivre ensemble. Ainsi, quand le Nabot, l'Homme du Fouquet's alias Paul BISMUTH, engage en 2007, sa politique odieuse d'identité nationale, Idir répond avec les armes de l'artiste et chante «La France en couleurs». Aussi, l'ancien président, François HOLLANDE lui a rendu hommage «Idir a envoûté des générations au rythme de ses mélodies douces, généreuses et émouvantes. C'était un grand ambassadeur de la culture kabyle et un immense poète algérien. Ses oeuvres seront chantées encore longtemps des deux côtés de la Méditerranée» écrit-il.
Défenseur de la liberté, de la paix, de la tolérance et de la démocratie, militant de la cause de l'homme et de la fraternité, Idir a participé à différents concerts à la suite de graves troubles internes en Algérie. Le 22 juin 1995, il participe à un concert avec Khaled, organisé par une association «l'Algérie, la Vie».  Idir n’était pas dupe sur la nature de la bourgeoisie nationale algérienne et de son armée, qui ont confisqué le pouvoir en leur profit : «Mais lorsque l'armée des frontières s'est emparée d'Alger en confisquant le pouvoir au GPRA (Gouvernement provisoire de la République algérienne), j'ai compris que l'on allait passer d'un régime petit-bourgeois libéral à une véritable prise du pouvoir par les militaires. Avec Boumediene qui a mis Ben Bella au pouvoir le temps d'une «récréation», on se rendait compte que cette libération du peuple n'était qu'un leurre. Dès le départ, Hocine Aït Ahmed et son Front des forces socialistes se sont insurgés contre cette injustice du pouvoir. Les événements qui ont suivi ont prouvé que l'idéal de mon pays avait été soldé par avance! Désormais, ses habitants compteraient pour du beurre» dit-il. Idir est de ceux qui élèvent la voix sans hausser le ton : «Je n’ai jamais été un bon général de brigade Je revendique cette langue amazighe que je connais et que je vis. Mais maintenant, il s’agit de montrer ce que je peux faire avec, comment est-ce que je peux m’inscrire avec les autres, et ça aussi, c’est un acte militant et politique» dit-il.
Jacques LANG, président de l'Institut du monde arabe et ancien ministre de la culture de François MITTERRAND lui a rendu hommage «Chanteur-poète, sa douce voix résonnait puissamment en nous, comme le chant d'un berger rêveur. Idir était un chanteur de Lumière. Il nous berçait de mélodies douces et nous transportait vers les hauts plateaux de la Kabylie, dont il était le chanteur magnifique, et l'ange protecteur e bienveillant» écrit-il. «Humble troubadour, véritable conteur, Idir parlait de la belle culture Kabyle avec une passion sincère et un enthousiasme militant. Il nous donnait du bonheur, celui des choses simples, celles qui imprègnent et touchent l'âme» ajoute Jack LANG.
Bibliographie
ALLIOUI (Youcef), Idir ou le messager de Jugurtha, vie d’un chanteur kabyle, entre légende et histoire identitaire, Paris l’Harmattan, 2019, 278 pages ;
AOUS (Rachid), Musiques d’Algérie, Toulouse, Presses universitaires du Mirail, Horizons Maghrébins, Droit à la mémoire, n°47, 2002, 200 pages, spéc sur Idir, pages  187-190 ;
BERNARD (Yves), «Le retour aux sources d’Idir», Le Devoir, du 15 mars 2013 ;
BOUSSEKIBE (Boussad), Vava Inouva : conte Kabyle, Paris, Enag, 2005, 30 pages ;
CLEMENCEAU (François), «Le chanteur algérien, Idir», Le Journal du Dimanche, du 6 avril 2019 ;
LACOSTE-DUJARDIN (Camille), Le voyage d’Idir et Djya en Kabylie : initiation à la culture kabyle, Paris l’Harmattan, 2003, 133 pages ;
MANKOUR (Mohamed), Vava Inouva : l’extravagante histoire de pois chiches : contes kabyles, Paris l’Harmattan, 2009, 65 pages ;
YACOUBEN (Mélaz), Contes berbères de Kabylie et France, Paris, Karthala, 1997, 143 pages.
Paris, le 3 mai 2020 par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Idir (1949-2020), un chanteur d’Ici et d’Ailleurs, de la Fraternité et de la joie de vivre» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Idir (1949-2020), un chanteur d’Ici et d’Ailleurs, de la Fraternité et de la joie de vivre» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Idir (1949-2020), un chanteur d’Ici et d’Ailleurs, de la Fraternité et de la joie de vivre» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Idir (1949-2020), un chanteur d’Ici et d’Ailleurs, de la Fraternité et de la joie de vivre» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Idir (1949-2020), un chanteur d’Ici et d’Ailleurs, de la Fraternité et de la joie de vivre» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Idir (1949-2020), un chanteur d’Ici et d’Ailleurs, de la Fraternité et de la joie de vivre» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Idir (1949-2020), un chanteur d’Ici et d’Ailleurs, de la Fraternité et de la joie de vivre» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Idir (1949-2020), un chanteur d’Ici et d’Ailleurs, de la Fraternité et de la joie de vivre» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Idir (1949-2020), un chanteur d’Ici et d’Ailleurs, de la Fraternité et de la joie de vivre» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Idir (1949-2020), un chanteur d’Ici et d’Ailleurs, de la Fraternité et de la joie de vivre» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Idir (1949-2020), un chanteur d’Ici et d’Ailleurs, de la Fraternité et de la joie de vivre» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Idir (1949-2020), un chanteur d’Ici et d’Ailleurs, de la Fraternité et de la joie de vivre» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Idir (1949-2020), un chanteur d’Ici et d’Ailleurs, de la Fraternité et de la joie de vivre» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Idir (1949-2020), un chanteur d’Ici et d’Ailleurs, de la Fraternité et de la joie de vivre» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Idir (1949-2020), un chanteur d’Ici et d’Ailleurs, de la Fraternité et de la joie de vivre» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Idir (1949-2020), un chanteur d’Ici et d’Ailleurs, de la Fraternité et de la joie de vivre» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Idir (1949-2020), un chanteur d’Ici et d’Ailleurs, de la Fraternité et de la joie de vivre» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Idir (1949-2020), un chanteur d’Ici et d’Ailleurs, de la Fraternité et de la joie de vivre» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Idir (1949-2020), un chanteur d’Ici et d’Ailleurs, de la Fraternité et de la joie de vivre» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Idir (1949-2020), un chanteur d’Ici et d’Ailleurs, de la Fraternité et de la joie de vivre» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Idir (1949-2020), un chanteur d’Ici et d’Ailleurs, de la Fraternité et de la joie de vivre» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Idir (1949-2020), un chanteur d’Ici et d’Ailleurs, de la Fraternité et de la joie de vivre» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Idir (1949-2020), un chanteur d’Ici et d’Ailleurs, de la Fraternité et de la joie de vivre» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Idir (1949-2020), un chanteur d’Ici et d’Ailleurs, de la Fraternité et de la joie de vivre» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Idir (1949-2020), un chanteur d’Ici et d’Ailleurs, de la Fraternité et de la joie de vivre» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Idir (1949-2020), un chanteur d’Ici et d’Ailleurs, de la Fraternité et de la joie de vivre» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Idir (1949-2020), un chanteur d’Ici et d’Ailleurs, de la Fraternité et de la joie de vivre» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Idir (1949-2020), un chanteur d’Ici et d’Ailleurs, de la Fraternité et de la joie de vivre» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Idir (1949-2020), un chanteur d’Ici et d’Ailleurs, de la Fraternité et de la joie de vivre» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Idir (1949-2020), un chanteur d’Ici et d’Ailleurs, de la Fraternité et de la joie de vivre» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Idir (1949-2020), un chanteur d’Ici et d’Ailleurs, de la Fraternité et de la joie de vivre» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Idir (1949-2020), un chanteur d’Ici et d’Ailleurs, de la Fraternité et de la joie de vivre» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Idir (1949-2020), un chanteur d’Ici et d’Ailleurs, de la Fraternité et de la joie de vivre» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Idir (1949-2020), un chanteur d’Ici et d’Ailleurs, de la Fraternité et de la joie de vivre» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Idir (1949-2020), un chanteur d’Ici et d’Ailleurs, de la Fraternité et de la joie de vivre» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Idir (1949-2020), un chanteur d’Ici et d’Ailleurs, de la Fraternité et de la joie de vivre» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Idir (1949-2020), un chanteur d’Ici et d’Ailleurs, de la Fraternité et de la joie de vivre» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Idir (1949-2020), un chanteur d’Ici et d’Ailleurs, de la Fraternité et de la joie de vivre» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Idir (1949-2020), un chanteur d’Ici et d’Ailleurs, de la Fraternité et de la joie de vivre» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Idir (1949-2020), un chanteur d’Ici et d’Ailleurs, de la Fraternité et de la joie de vivre» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Idir (1949-2020), un chanteur d’Ici et d’Ailleurs, de la Fraternité et de la joie de vivre» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Idir (1949-2020), un chanteur d’Ici et d’Ailleurs, de la Fraternité et de la joie de vivre» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Idir (1949-2020), un chanteur d’Ici et d’Ailleurs, de la Fraternité et de la joie de vivre» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Idir (1949-2020), un chanteur d’Ici et d’Ailleurs, de la Fraternité et de la joie de vivre» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Idir (1949-2020), un chanteur d’Ici et d’Ailleurs, de la Fraternité et de la joie de vivre» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Idir (1949-2020), un chanteur d’Ici et d’Ailleurs, de la Fraternité et de la joie de vivre» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Idir (1949-2020), un chanteur d’Ici et d’Ailleurs, de la Fraternité et de la joie de vivre» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Idir (1949-2020), un chanteur d’Ici et d’Ailleurs, de la Fraternité et de la joie de vivre» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Idir (1949-2020), un chanteur d’Ici et d’Ailleurs, de la Fraternité et de la joie de vivre» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Idir (1949-2020), un chanteur d’Ici et d’Ailleurs, de la Fraternité et de la joie de vivre» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Idir (1949-2020), un chanteur d’Ici et d’Ailleurs, de la Fraternité et de la joie de vivre» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Idir (1949-2020), un chanteur d’Ici et d’Ailleurs, de la Fraternité et de la joie de vivre» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Idir (1949-2020), un chanteur d’Ici et d’Ailleurs, de la Fraternité et de la joie de vivre» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Idir (1949-2020), un chanteur d’Ici et d’Ailleurs, de la Fraternité et de la joie de vivre» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Idir (1949-2020), un chanteur d’Ici et d’Ailleurs, de la Fraternité et de la joie de vivre» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Idir (1949-2020), un chanteur d’Ici et d’Ailleurs, de la Fraternité et de la joie de vivre» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
Partager cet article
Repost0
21 mars 2020 6 21 /03 /mars /2020 16:08
«Manu DIBANGO (1933-2020), patron de la Soul Makossa et de la World Music» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Je salue la mémoire du grand musicien africain, le célèbre saxophoniste, Manu Dibango. Sa longue carrière est un exemple d’audace créatrice, d’innovations et de constance» écrit le président Macky SALL, à l’annonce du décès de l’artiste.
Manu DIBANGO, saxophoniste et légende de l'afro-jazz, a été initialement hospitalisé à l’hôpital Lariboisière, pour cause de coronavirus. A la suite de folles rumeurs, l’artiste franco-camerounais avait annoncé, lui-même, sur sa page Facebook, qu’il «se repose et récupère dans la sérénité». Cependant, ce que nous redoutions est bien arrivé. Notre cher Manu est bien décédé du Coronavirus, ce mardi 24 mars 2020, et sa famille a confirmé cette bien triste nouvelle. En effet, Manu DIBANGO, un artiste talentueux, jovial, fort sympathique, généreux, ouvert d’esprit, était surtout engagé pour de nobles causes. Très proche des Socialistes, et admirateur de François MITTERRAND (1916-1996), Manu était un grand humaniste. «Manu Dibango, au-delà de son talent de musicien, était un humaniste, un homme de progrès, un artiste engagé en particulier au sein de SOS Racisme. Il a participé aux combats essentiels pour les droits de l’Homme tout en affichant une joie de vivre à nulle autre pareille» écrit Jacques LANG, dans son hommage à l’artiste. En effet, le 14 mai 1986, Jacques LANG, alors ministre de la culture, avait décoré Manu de la médaille des Arts et des Lettres. Je m'incline très respectueusement devant la disparition de ce géant de la musique, un immense précurseur qui a ouvert les portes pour les autres.
Emmanuel N'Djoké DIBANGO, dit Manu DIBANGO, est né à Douala, au Cameroun, le 12 décembre 1933. «Je suis un animal ! Je suis Djoké, l’éléphant et ma trompe c’est mon saxo» dit-il. Manu, ce Parisien d’adoption, a réussi à marier le Jaz et la musique traditionnelle africaine : «Grâce au Jazz, j’ai pu découvrir et aimer toutes les musiques que j’aime à commencer par la musique classique. Le Jazz est une musique beaucoup plus rigoureuse qu’on le croit habituellement» dit-il. En effet, Manu DIBANGO se définit comme «un vrai cow-boy, toujours à cheval» entre plusieurs cultures, entre vin de palme et beaujolais, bals provinciaux et gris-gris africains.
Manu DIBANGO a toujours prêché la diversité culturelle, le respect mutuel et la tolérance : «On ne peut pas peindre du blanc sur du blanc, du noir sur du noir ; nous sommes tous des révélateurs les uns des autres» dit-il. La musique est un moyen de surmonter les différences «le dialogue, c’est d’abord une musique» dit-il. Manu, dans sa profonde soif de rencontrer l’autre, ne s’adresse ni aux Africains, ni aux Occidentaux, mais à l’humain. «Manu Dibango incarnait l’âme de la musique africaine en France et en Europe. Sa voix profonde et chaleureuse, le son authentique de son saxophone, ont été autant de traits d’union entre les musiques africaines et le jazz, entre celui-ci et les musiques populaires» écrit Jack LANG. Dans un pays miné par des conflits ethniques, ses parents sont pourtant d’originaires différentes : son père, Michel Manfred N’Djoké DIBANGO, est Yabassi, et sa mère Douala. Sa famille, de confession protestante, est bien investie dans l’animation des églises. Son père, d’une grande rigueur morale, est un exemple pour son fils. Sa religion n'y est sans doute pas étrangère. En effet, la famille est protestante. Le soir, Manu va au temple, sa mère s'occupe de la chorale, et lui enseigne des rudiments de musique : «Une fois mes classes terminées, je me rendais au temple. Ma mère y dirigeait la chorale des femmes. C’est là que j’ai été touché par le virus de la musique» dit-il au Courrier de l’UNESCO. Son père était fonctionnaire «une situation rare et valorisante. A l’époque, il n’y avait pas de radio. Mais nous avions la chance d’avoir un gramophone. Je m’en servais, en douce, pendant l’absence de mes parents. Je faisais le chef d’orchestre. Ce que j’appréciais avant tout, c’était de marier les voix, d’en faire un instrument humain, qui sonne juste et fort. J’ai fini par m’approprier les mélodies que j’apprenais» dit-il. Dans ce Cameroun, sous protectorat français, le jeune Manu entendait la musique occidentale, que les musiciens africains des bars et hôtels reprenaient : «Nous, les gosses, nous transformions, à notre tour, «c’est à peu près». D’un côté, il y avait la musique d’initiation, avec les tambours ou les instruments en bois, comme les tams-tams. Enfin, aux noces ou aux funérailles, nous entendions jouer des guitaristes traditionnels» dit Manu DIBANGO.
Sa scolarité commence par l'école du village et se poursuit à l’école française. Une fois son certificat réussi, son père veut l'envoyer faire ses études en Europe, estimant que c’est dans la haute administration que l’on pouvait réussir sa vie. C’est ainsi qu’en mars 1949, le jeune Manu, à 15 ans, après 21 jours en bateau, débarque à Marseille. Sa famille d'accueil, les Chevalier, se trouve en réalité à Saint-Calais dans la Sarthe, un département de l'ouest de la France. Il offre à ses hôtes 3 kilos de café, une denrée rare après la guerre, ce sera également le titre de son autobiographie où sont puisées l’essentiel des informations. 
Après l’internat, à Saint-Calais, Manu poursuivra ses études au lycée à Chartres (Eure et Loire). Il y retrouve quelques Africains, généralement des fils de bonne famille. Manu séjournera aussi à Château-Thierry et Reims. C’est dans les colonies de vacances réservées aux enfants camerounais, notamment à Saint-Germain-en-Laye, que Manu DIBANGO commence à faire valoir ses talents musicaux en grattant la mandoline, et en jouant au piano. Manu a toujours la chance de faire la bonne rencontre, au bon moment. C’est ainsi qu’il fait la connaissance de son idole, Francis BEBEY (1929-2001), qui lui fait découvrir la musique noire américaine (Sidney Bechet, Louis Armstrong). Manu DIBANGO n’est pas connu pour ses talents de chanteur, mais de saxophoniste, un instrument qu’il apprend à maîtriser. Un petit groupe de musique est alors formé. Manu fait un peu de musique à Monaco et souhaite engager des études de commerce, sans succès.
Après avoir obtenu sa première partie de baccalauréat, Manu, passionné par la musique, s’en va en Espagne. Son père lui, qui croyait peu au destin d’un artiste, lui coupe les vivres. Qu’à cela ne tienne, saxophone en main, il écume les boîtes et autres bals de campagne et se fait connaître grâce à son art. 
En 1956, Manu DIBANGO décide d'aller tenter sa chance à Bruxelles. Par le biais d'un ami, il est embauché au «Tabou», cabaret à la mode dans la capitale belge. Il fait la connaissance d'un mannequin, Marie-Josée dite Coco, une blonde belge, son ange gardien qu’il épousera le 6 mars 1957. Coco, disparue en 1995, lui donne 3 enfants (Michel, Marva et Géorgia) et Manu a un quatrième fils, avec Hélène WOBE, James, ainsi que 7 petits-enfants. Après une brouille avec le patron du Tabou, on lui propose une mini-tournée avec un orchestre sur les bases américaines en Europe. Manu se produit au Moulin Rouge d'Ostende et au Scotch d'Anvers. En en 1958, il signe un contrat de deux ans au Chat Noir à Charleroi.
En 1960, il est embauché dans une boîte bruxelloise, les «Anges noirs», une boîte de nuit créée par un Sénégalais d’origine cap-verdienne, Luiz VIEIRA DA FONSECA, et fréquentée par d’éminents hommes politiques et intellectuels zaïrois, venus à Bruxelles négocier l’indépendance de leur pays. Manu DIBANGO, qui jouait jusqu’ici pour les Occidentaux (Cha Cha, Tango), découvre une musique africaine élaborée, notamment celle du Congo. Là aussi, il fait une rencontre décisive, avec Joseph KABASELE (1930-1983), dit Grand Kallé, le chef d’Orchestre congolais, venu, à Bruxelles, enregistrer avec des moyens modernes, des morceaux, pour la célébration de l’indépendance du Congo : «Il y a eu la fameuse table ronde en 1960. Je jouais à Bruxelles chez un Sénégalais, métis du Cap vert qui s'appelait Fonseca. Il avait un club où se retrouvaient le soir les Congolais qui étaient là à l'époque : Patrice Lumumba, Kalondji, Mobutu était encore journaliste d'ailleurs. Lumumba était venu avec Joseph Kabasélé. Kabasélé avait besoin d'un saxophoniste. Le sien était malade. Le destin est passé par là» dit Manu DIBANGO. En effet, Manu DIBANGO remplace au pied levé le saxophoniste de Joseph KABASELE et en 15 jours, ils enregistrent plus de 40 morceaux, dont le fameux «Indépendance Cha Cha», un tube d’un succès planétaire.
Manu DIBANGO séjournera deux ans, de 1961 à 1963 au Congo belge : «C'était la guerre Il y avait déjà les Casques bleus là-bas. Quand je suis parti en août 61 on venait de tuer Lumumba six mois avant. On était jeunes et inconscients. Avec ma femme belge, on était le seul couple mixte dans tout ce bazar ! Je vous garantis qu'à l'époque ce n'était pas une petite affaire ! On était censé rester un mois. Je suis resté deux ans ! Mon aventure africaine a commencé comme ça» dit-il. Manu DIBANGO retourne de 1963 à 1965 au Cameroun, mais dans un contexte de guerre et de résistance, il sera obligé de regagner la France.
En 1972, Manu DIBANGO lance la «World music», faisant de lui un musicien majeur de la fin du XXe siècle. À l'occasion de la Huitième coupe d'Afrique des Nations, grand événement footballistique qui se déroule à Yaoundé en 1972, Manu DIBANGO compose un hymne dont la face B du 45 tours, «Soul Makossa», un énorme succès : «J'étais parti faire un single : «L'hymne de la huitième coupe d'Afrique», dont personne ne se souvient aujourd'hui !». Comme il faut bien une face B. j'avais composé ce morceau que je jouais dans le quartier à Douala. On perd la coupe. Le Congo nous bat 1 à 0. Personne ne voulait plus entendre parler de ce disque ! Un ou deux ans après-c'était l'époque de "Black is beautiful», du livre «Racines» d'Alex Haley- les noirs américains sont venus en France chercher des disques d'Africains. Dans le lot il y avait ce petit 45 tours. And the winner is», dit-il. En effet, un disque jockey américain, venu à Paris, a écouté «Soul Makossa». C’est la révélation, et Manu DIBANGO est invité à New York, pour faire la première partie des «Temptations». Ce titre, plagié par de nombreux artistes noirs américains, notamment par Rihanna avec «Please Don’t Stop the Music» et Michael JACKSON (1958-2009) avec son morceau «Wanna Be Starting Something», qui sera contraint à un arrangement financier. 
Manu DIBANGO est fier de découvrir que les grands musiciens noirs américains écoutent également la musique africaine, et s’en inspirent, sans le dire. Decca prend contact avec Atlantic, pour une tournée de 10 jours de Manu DIBANGO ; il va se produire au mythique Apollo à Harlem. En France, et en raison de cette notoriété américaine, on lui permet, enfin, en 1973, de se produire, à Paris, à l’Olympia. Par conséquent, Manu est un précurseur ; il a ouvert la voie pour tous les musiciens africains, qu’on écoutait en France, mais dont la musique n’était jamais produite et exploitée, commercialement : «La musique africaine a commencé à être connue en France avec Myriam Makeba et le combat qu'elle menait contre l'Apartheid. Elle a été la première Africaine à jouer à l'Olympia. Des gens comme moi qui sont partis aux États-Unis dans les années 70 ont donné une certaine image de l'Afrique» dira Manu DIBANGO. L’artiste accompagne alors les musiques de films africains : «L’Herbe sauvage», en 1975, de l'ivoirien Henri DUPARC, «Ceddo», en 1976, du Sénégalais SEMBENE Ousmane, et en 2003, «La colère des Dieux» d’Idrissa OUEDRAOGO. De 1974 à 1979, Manu DIBANGO dirigera l’orchestre de la télévision ivoirienne.
Manu DIBANGO, c’est avant tout un immense militant de la cause africaine et de sa diaspora. En effet, en 1992, Manu DIBANGO enregistre «Wakafrica» ou «l’Afrique en route», un album de reprise de grands tubes africains, avec la collaboration de divers artistes africains (Youssou N’Dour, Salif Keita, Angélique Kidjo) et d’autres pays.
Homme de radio, de télévisions et de riches rencontres, il a notamment participé à l’émission, «Pulsations» produite par Gésip LEGITIMUS (1930-2000). Ami de Hervé BOURGES, il a collaboré avec de nombreux artistes, notamment avec Baaba MAAL,  Nino FERRER (1934-1998) et Dick RIVER (1949-2019), la carrière musicale de Manu DIBANGO, n’a pas été toujours linéaire, mais c’est un grand précurseur et d’une longévité sur la scène exceptionnelle, de plus 60 ans. Il veut réussir sa vie de grand-père, pour sept petits-enfants. Manu DIBANGO estime qu’il a eu une vie bien remplie. 
Manu DIBANGO a livré son testament à tous les Africains. En effet, plus de 60 ans après l’indépendance, il pose cette redoutable question, sans réponse : «Qu’est-ce qui cloche ?». Il faut construire, au lieu de démolir. Tel est son message contre la servitude et l’esclavage.
Bibliographie sélective
DIBANGO (Manu), «Au fil du Jazz», interview, Courrier de l’Unesco, mars 1991, pages 4-7 ; 
DIBANGO (Manu), ROUARD (Danielle), Trois kilos de café : autobiographie, Paris, Lieux communs, 1989, 221 pages.
Paris, le 21 mars 2020, actualisé le 24 mars 2020, par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Manu DIBANGO (133-2020), patron de la Soul Makossa et de la Music World» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Manu DIBANGO (133-2020), patron de la Soul Makossa et de la Music World» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Manu DIBANGO (133-2020), patron de la Soul Makossa et de la Music World» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Manu DIBANGO (133-2020), patron de la Soul Makossa et de la Music World» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Manu DIBANGO (133-2020), patron de la Soul Makossa et de la Music World» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Manu DIBANGO (133-2020), patron de la Soul Makossa et de la Music World» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Manu DIBANGO (133-2020), patron de la Soul Makossa et de la Music World» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Manu DIBANGO (133-2020), patron de la Soul Makossa et de la Music World» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Manu DIBANGO (133-2020), patron de la Soul Makossa et de la Music World» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Manu DIBANGO (133-2020), patron de la Soul Makossa et de la Music World» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Manu DIBANGO (133-2020), patron de la Soul Makossa et de la Music World» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Manu DIBANGO (133-2020), patron de la Soul Makossa et de la Music World» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Manu DIBANGO (133-2020), patron de la Soul Makossa et de la Music World» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Manu DIBANGO (133-2020), patron de la Soul Makossa et de la Music World» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Manu DIBANGO (133-2020), patron de la Soul Makossa et de la Music World» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Manu DIBANGO (133-2020), patron de la Soul Makossa et de la Music World» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Manu DIBANGO (133-2020), patron de la Soul Makossa et de la Music World» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Manu DIBANGO (133-2020), patron de la Soul Makossa et de la Music World» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Manu DIBANGO (133-2020), patron de la Soul Makossa et de la Music World» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Manu DIBANGO (133-2020), patron de la Soul Makossa et de la Music World» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Manu DIBANGO (133-2020), patron de la Soul Makossa et de la Music World» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Manu DIBANGO (133-2020), patron de la Soul Makossa et de la Music World» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Manu DIBANGO (133-2020), patron de la Soul Makossa et de la Music World» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Manu DIBANGO (133-2020), patron de la Soul Makossa et de la Music World» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Manu DIBANGO (133-2020), patron de la Soul Makossa et de la Music World» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Manu DIBANGO (133-2020), patron de la Soul Makossa et de la Music World» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Manu DIBANGO (133-2020), patron de la Soul Makossa et de la Music World» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Manu DIBANGO (133-2020), patron de la Soul Makossa et de la Music World» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Manu DIBANGO (133-2020), patron de la Soul Makossa et de la Music World» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Manu DIBANGO (133-2020), patron de la Soul Makossa et de la Music World» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Manu DIBANGO (133-2020), patron de la Soul Makossa et de la Music World» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Manu DIBANGO (133-2020), patron de la Soul Makossa et de la Music World» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Manu DIBANGO (133-2020), patron de la Soul Makossa et de la Music World» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Manu DIBANGO (133-2020), patron de la Soul Makossa et de la Music World» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Manu DIBANGO (133-2020), patron de la Soul Makossa et de la Music World» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Manu DIBANGO (133-2020), patron de la Soul Makossa et de la Music World» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Manu DIBANGO (133-2020), patron de la Soul Makossa et de la Music World» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Manu DIBANGO (133-2020), patron de la Soul Makossa et de la Music World» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Manu DIBANGO (133-2020), patron de la Soul Makossa et de la Music World» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Manu DIBANGO (133-2020), patron de la Soul Makossa et de la Music World» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Manu DIBANGO (133-2020), patron de la Soul Makossa et de la Music World» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Manu DIBANGO (133-2020), patron de la Soul Makossa et de la Music World» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Manu DIBANGO (133-2020), patron de la Soul Makossa et de la Music World» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Manu DIBANGO (133-2020), patron de la Soul Makossa et de la Music World» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Manu DIBANGO (133-2020), patron de la Soul Makossa et de la Music World» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Manu DIBANGO (133-2020), patron de la Soul Makossa et de la Music World» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Manu DIBANGO (133-2020), patron de la Soul Makossa et de la Music World» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Manu DIBANGO (133-2020), patron de la Soul Makossa et de la Music World» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Manu DIBANGO (133-2020), patron de la Soul Makossa et de la Music World» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Manu DIBANGO (133-2020), patron de la Soul Makossa et de la Music World» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Manu DIBANGO (133-2020), patron de la Soul Makossa et de la Music World» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Manu DIBANGO (133-2020), patron de la Soul Makossa et de la Music World» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Manu DIBANGO (133-2020), patron de la Soul Makossa et de la Music World» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Manu DIBANGO (133-2020), patron de la Soul Makossa et de la Music World» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Manu DIBANGO (133-2020), patron de la Soul Makossa et de la Music World» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Manu DIBANGO (133-2020), patron de la Soul Makossa et de la Music World» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Manu DIBANGO (133-2020), patron de la Soul Makossa et de la Music World» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Manu DIBANGO (133-2020), patron de la Soul Makossa et de la Music World» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Manu DIBANGO (133-2020), patron de la Soul Makossa et de la Music World» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Manu DIBANGO (133-2020), patron de la Soul Makossa et de la Music World» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Manu DIBANGO (133-2020), patron de la Soul Makossa et de la Music World» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Manu DIBANGO (133-2020), patron de la Soul Makossa et de la Music World» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Manu DIBANGO (133-2020), patron de la Soul Makossa et de la Music World» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Manu DIBANGO (133-2020), patron de la Soul Makossa et de la Music World» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Manu DIBANGO (133-2020), patron de la Soul Makossa et de la Music World» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Manu DIBANGO (133-2020), patron de la Soul Makossa et de la Music World» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Manu DIBANGO (133-2020), patron de la Soul Makossa et de la Music World» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Manu DIBANGO (133-2020), patron de la Soul Makossa et de la Music World» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Manu DIBANGO (133-2020), patron de la Soul Makossa et de la Music World» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Manu DIBANGO (133-2020), patron de la Soul Makossa et de la Music World» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Manu DIBANGO (133-2020), patron de la Soul Makossa et de la Music World» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
Partager cet article
Repost0
23 octobre 2016 7 23 /10 /octobre /2016 18:34
Musicien rebelle et voix des peuples vaincus, Bob MARLEY, à travers son art, dénonce avec vigueur, la souffrance du peuple noir ; il chante le besoin de changer le système. Habité par un espoir et une espérance, il prouve aussi, par sa réussite, qu’il est possible de sortir du ghetto, sans renier ses origines : «Armé de sa voix particulière d’une guitare, d’un groupe et d’excellentes choristes, le rebelle rastafari de la Soul était un homme en mission, défiant les «ismes» et les «schismes», des puissants dans son combat contre la spiritualité du mal, du haut comme du bas. Il nous a légués ses chansons accrocheuses et dansantes, partageant sa défiance, sa rébellion, l’amour et l’espoir qui continue de se propager dans le monde» écrit, en 2018, Linton Kwesi JOHNSON, dans sa préface de «l’histoire orale de Bob Marley». Lorsque Frederick Nathaniel Toots HIBBERT (né le 8 décembre 1942) donne son nom au Reggae en 1968, une musique portant la mémoire et la culture de la Jamaïque depuis cinq siècles, il est loin de s’imaginer l’explosion universelle que lui donnera ce rebelle lumineux qu’est Bob MARLEY. Le mot «Reggae» apparu lors de la visite de Haïlé Sélassié en Jamaïque, serait dérivé de «Regeh» désignant les gens pauvres dans le patois du pays. On dit aussi que Reggae viendrait du mot «Streggae», une expression du langage populaire signifiant des mœurs relâchées. Ce mot, pour Hélène LEE est un jeu pour les enfants. «Etonnante origine pour le nom d’un mouvement musical qui a touché tous les continents, en l’espace d’un quart de siècle, s’implantant durablement comme symbole de lutte chez les jeunes déshérités» écrit François BENSIGNOR. En effet, Bob MARLEY est décrit comme «tantôt taciturne, tantôt jovial, volubile et spirituel, un lion qui dort, capable de rage violente, un faiseur de paix, un homme à femmes d’une prodigieuse générosité» écrit, en 2018, Linton Kwesi JOHNSON. Ce qui caractérise avant tout Bob MARLEY, c’est le sérieux et le professionnalisme quand il s’agit de son art. Rigoureux et perfectionniste, il reste fortement concentré sur ses objectifs, et se donne tous les moyens pour les atteindre : «La vie est une longue route jalonnée de panneaux indicateurs, alors tu sais, quand tu traces ta route, t’as pas besoin de te poser des tonnes de questions. Evite la haine, la jalousie, la méchanceté. Ne dissimule pas tes pensées. Fais en sorte que ta vision du monde devienne réalité. Réveilles-toi, et vis !» dit Bob MARLEY. En effet, l’histoire de Bob MARLEY ne peut que nous émouvoir. Enfant illégitime et abandonné, relégué dans les bas-fonds, Bob MARLEY a connu les privations, la férocité de la lutte pour la survie, les épreuves, la souffrance, et il a vaincu toutes ces adversités, et il en sorti grandi. En effet, Bob MARLEY est la première star noire, de dimension planétaire, et toujours adulée, son génie musical témoignant de ses qualités d'homme de paix et de justice, de défenseur des opprimés, de héraut anticolonialiste, et plus particulièrement du continent noir. Fervent rastafari, c'est-à-dire adepte du courant chrétien considérant l'empereur éthiopien Haïlé SELASSIE comme le nouveau Messie, sa musique proche du dérivé du Rythm and Blues et de la Soul américaine, a une dimension sociale, spirituelle, messianique et politique. Il succombe d’un cancer le 11 mai 1981, à Miami, en Floride, aux Etats-Unis.
Robert Nesta MARLEY, dit Bob MARLEY, est né le 6 février 1945 à Nine Miles (sa maison natale est devenue un musée), un hameau situé près de Sainte Ann, en Jamaïque, chez son grand-père maternel, Omeriah MALCOLM (1880-1964), et il y reste jusqu’à 6 ans. Son père, Norval Sinclair MARLEY, (1885-1955), issu d’un couple d’une Britannique et d’une métisse, était un ingénieur en ferrociment ; ce n’était pas un officier de la Marine anglaise, contrairement à ce qui est véhiculé. Norval MARLEY, un homme impétueux, agité et errant, a beaucoup voyagé (Cuba, Royaume-Uni, Nigeria et Afrique du Sud). Il supervisait la subdivision des terres rurales, pour la construction de logements en faveur des vétérans de guerres, à la Paroisse de Saint Ann, à Nine Miles ; c’est là où il a rencontré Cedella BOOKER épouse MARLEY dite Ciddy (1926-2008), qui n’avait que 18 ans. La mère de Bob, était une jamaïcaine, descendante d’esclaves du venus du Ghana, du peuple Ashanti, des hommes rebelles et durs à dompter et qui n’éprouvaient aucune peur, même lorsque leur maître les marquait au fer rouge. Norval MARLEY finit, après hésitation, par accepter le mariage, le 9 juin 1944. Son père, un faible, alcoolique, brisé et malade, décédera en 1955. Adolescent, le jeune Bob s'installe en 1957, avec sa mère à Trench Town, un ghetto très dur, violent, pauvre, sans électricité, ni eau courante, à l’ouest de Kingston : : «Trench Town avait le jour des airs de ville bombardée avec ses braques de guingois, sa terre écorchée et ses restes de végétation tropicale. La nuit, éclairée ici et là par la lumière vacillante d’une lampe à huile à la fenêtre d’une bicoque, la ressemblance avec un champ de bataille hérissé de zinc, de béton et d’ordure, était encore plus frappante» écrit Rita MARLEY. A Trench Town, dans les années 60, un quartier pour «délaissés», reconstruit après l'ouragan de 1951, des délinquants vivent aux côtés de Rastafaris. Ces marginaux écoutent les musiques de Ray CHARLES (1930-2004) et Curtis MAYFIELD (1942-1999). Ni Blanc, ni Noir, la tendre enfance Bob est remplie de négligence, d’ostracisme et de préjugés : «Bob était un enfant sauvage. Il devait se débrouiller pour trouver quelques plantes pour le déjeuner et dénicher lui-même à manger. Bob était un enfant qui n’obtenait pas tout ce qu’il souhaitait. Il n’avait pas droit à ce que tout les autres enfants avaient» dit Bunny WAILER. La mère de Bob MARLEY, a vécu pendant un certain temps à Kingston avec Thaddeus LIVINGSTON, dit Toddy, le père de Bunny WAILER ; ils ont eu une fille née en 1964, Pearl LIVINSTON.
A Trench Town, pour les gens honnêtes la musique ou le sport sont les seuls moyens de s’en sortir. Bob MARLEY, au tout début de sa carrière, est un joueur de «Rock Steady» et de «Ska», mais il peine à se faire connaître par le public. Il va changer d’orientation musicale pour un style plus lent et chaloupé : le Reggae qui est la musique de sa Jamaïque natale, et qu’il va faire découvrir au monde entier. En effet, jeune musicien, avec Bunny, ils s’essaient sur des cantiques et des chants d’église ; ce qui préfigure le groupe des Wailers. En 1959, il gagne une livre sterling à un concours de chant public au Queen’s Theatre. Apprécié par le public du ghetto, dont ils sont issus, exploités par les rares producteurs locaux, Bob MARLEY et son groupe ont du mal à s’en sortir. En 1962, alors que le jeune Robert est en apprentissage, pour devenir soudeur, il se blesse à l’œil. Pendant sa convalescence à la suite de cet accident, il enregistre son premier disque ; le Ska, un rythme issu du «Suffle» du Rythm and Blues et du Jazz, vient de naître. Cette musique est aussi le symbole de l’indépendance de son pays, obtenue le 6 août 1962. Bob rencontre brièvement Jimi CLIFF, mais ils vont très vite se séparer. Il sort deux 45 tours «Judge Not», «One Cup of Coffee» et «Terror», un morceau évoquant la violence endémique et meurtrière dans son ghetto de Trench Town.
Dès le départ, issu d’un milieu défavorisé, Bob MARLEY est toujours resté solidaire avec ceux qui souffrent, et les thèmes de sa musique sont la spiritualité, l’amour, ainsi que la lutte sociale pour la justice et la fraternité. Les amis d’enfance de Bob deviendront ses compagnons en musique. Trench Town marque de façon indélébile les affects, la solidarité avec les gens démunis et imprègne sa musique d’un sentiment de révolte et de rédemption. Par conséquent, la force de la musique de Bob MARLEY vient de l'expérience très particulière de Trench Town. Des assassinats par centaines, une population terrorisée, la vie devenue impossible : la situation se dégrade inéluctablement, ainsi que les séquelles du colonialisme, de la guerre froide, et un système complexe impliquant des narcotrafiquants colombiens, la CIA et certains hommes politiques influents et corrompus. Bob fonde en 1963 «The Wailers», Robert Nesta MARLEY et Bunny WAILER sont rejoints par Winston HUBERT McINTOSH, alias Peter TOSH (1963-1987), qui possède une vraie guitare et leur apprend à jouer. Bob réalise, avec cette bande, plusieurs tubes dont «Simmer down» qui se classe numéro 1 en Jamaïque, mais le groupe finit par se séparer. Le 11 septembre 1987, Peter TOSH est assassiné par balles à son domicile lors d'un règlement de comptes, dans des circonstances mystérieuses, alors qu'il allait prendre le contrôle d'une radio en Jamaïque. Bob MARLEY crée à la fin de l’année 1966 son label de production «Wailing in Soul» et avec ses revenus, il publie désormais les disques de son groupe. Cette initiative n’est pas du goût des grosses firmes musicales, Bob MARLEY est un excellent artiste, mais ce n’est pas un bon manager. En janvier 1967, Bob MARLEY fait la rencontre de Johnny NASH et de son manager Danny SIMMS ; ils prennent sous contrat MARLEY et le font enregistrer dans les studios Atlantic, à New York, aux Etats-Unis. C’est avec l’album «Rastaman Vibration», sorti en avril 1976, que Bob MARLEY commencera à se faire connaître aux Etats-Unis, où habite alors sa mère. Il enregistre entre 1963 et 1980, un centaine de tubes planétaires, comme «Cry To Me», «One Love», «Natty Dread», «Exodus», «Kaya», «Survival», «Uprising». Le 10 février 1966, il se marie avec Alpharita Consticia ANDERSON, d’origine cubaine dite «Rita». Après un bref séjour aux Etats-Unis, il fonde sa marque de disques,  «The Wailers» (Les geignards). Persévérant, Bob MARLEY finit par signer un contrat avec «Island Records», dont le fondateur est Chris BLACKWELL.
Le génie et le sens de l’histoire de Bob MARLEY sont basés sur «sa capacité à projeter des choses personnelles dans une dimension politique, le privé dans le public et l’anecdotique dans l’universel» écrit, en 2018, Linton Kwesi JOHNSON, dans sa préface de «l’histoire orale de Bob Marley». Bob MARLEY chante l’amour, la rédemption, la dignité et la liberté des peuples africains, mais aussi l’unité et la cohésion de la Jamaïque. Bob MARLEY adopte la «Positive Vibration» : «La grandeur d’un homme ne se mesure pas à la richesse qu’il acquiert, mais à son intégrité et à sa capacité à inspirer, positivement, les gens autour de lui» dit-il. Ainsi, le 22 avril 1978, Bob MARLEY, emblème de la Jamaïque, donne le 22 avril 1978, un concert historique, le «One Love Peace Concert» à Kingston, et fait monter sur scène les deux rivaux politiques Michael MANLEY (1924-1997), ancien premier ministre et Edward SEAGA (1930-2019), chef du Labour Party, symboles d’un pays encore très divisé. Pourtant auparavant, le 3 décembre 1976, alors que Bob MARLEY est dans sa cuisine, sept hommes armés entrent dans la propriété, et tirent sur toutes les personnes présentes dans la pièce, avant de s’enfuir.  En effet, la tentative d'assassinat de MARLEY est indissociable du climat politique extrêmement tendu de l'île. Car depuis que le socialiste Michael MANLEY (premier ministre de 1972 à 1980) y ayant été élu chef du gouvernement, les Etats-Unis terrifiés à l’idée que la Jamaïque devienne un pays communiste, comme Cuba, ont mené une campagne de déstabilisation, en armant les opposants de Michael MANLEY ; ce qui a plongé la Jamaïque dans le chaos et la violence.
Les Américains considèrent Bob MARLEY, en raison de ses chansons révolutionnaires, comme un élément «subversif». Pourfendeur de la Babylone capitaliste et occidentale, dans sa révolte pour la justice et l'égalité Bob MARLEY a puisé, l’inspiration de son art, dans l'histoire de la Jamaïque, de la musique noire américaine et caribéenne ainsi que le mouvement panafricain. En fait, loin de prêcher la violence ou la haine, Bob MARLEY incarne à la fois la rébellion pacifique par la non-violence pour les déshérités. Les seules armes de Bob MARLEY sont son art et son charisme : «la musique peut rendre les hommes meilleurs et libres» disait-il. La fierté noire et le retour aux racines africaines ont constitué son premier message. Il voulait toucher ainsi une diaspora noire à travers le monde : «Ne conquiers pas le monde si tu dois y perdre ton âme car la sagesse vaut mieux que l'or et l'argent» disait-il.
La musique reggae de Bob MARLEY, étroitement liée au mouvement Rasta, est conçue comme un remède à la marginalisation et une affirmation de soi. Il portait en lui l’Afrique, en sa qualité de messager des exclus et des opprimés. En effet, le reggae a donné au mouvement Rasta une tribune unique, en lui permettant de pénétrer dans les circuits de diffusion de masse, donc de sortir du ghetto. Si Bob MARLEY brille encore de mille feux dans le monde du reggae, c’est que le Rastafarisme, dans l’ordre du sacré, de l’hédonisme et de la fraternité, par son idéologie mobilisatrice (authenticité africaine, négritude, imaginaire postcolonial), a aussi offert, en sens inverse, aux amateurs de reggae, un sentiment d’appartenance et de soutien dans les situations difficiles, violentes ou répressives : «Chaque fois que j'entends le craquement d'un fouet, mon sang est glacé. Je me souviens sur le bateau négrier, comment ils brutalisent les âmes mêmes. Aujourd'hui, ils disent que nous sommes libres, seulement pour être enchaîné dans la pauvreté. Conducteur d'esclaves, la table est à tour de rôle, vous tous ; Prenez feu : vous pouvez donc vous brûler maintenant» chante Bob MARLEY dans «Slave Driver», un extrait de l’album «Catch a Fire» d’octobre 1972, s’adressant ainsi aux détenteurs du pouvoir, considérés comme esclavagistes. La mémoire de l’esclavage est vécue au présent et elle ne peut être évoquée qu’au son du fouet : «Avec la grâce du bon Dieu, j’ai son indulgence, et je dis «Vieux négrier, le temps te rattrape !». Par conséquent, l’homme qui chante le reggae, devient un rasta et doit regarder du côté de l’Afrique, la souffrance, l’indignation, la résistance, la fierté et l’authenticité étant associées à la Négritude. En 1966, Bob MARLEY devient un adepte du mouvement Rasta, une religion de la dissonance contre l’esprit esclavagiste et colonialiste, prônant la paix, l’amour et l’unité, et vénérant Haïlé Sélassié Ier (1892-1975), empereur d’Ethiopie, considéré comme la réincarnation du Christ. Son gourou rastafari est Mortimo PLANNO (1929-2006), d’origine cubaine, fondateur du «Rastafari Movement Association» ; il est auteur d’une étude sérieuse sur les Rastas ; c’est lui qui accueilli Haïlé Sélassié en 1966, MARLEY étant en voyage aux Etats-Unis. Mortimo PLANNO est l’instigateur du «One Love Peace Concert» de 1978. Bob MARLEY fait pousser des dreadlocks et fume de façon immodérée la marijuana, «cette drogue sacrée qui permet de communiquer avec Dieu». Pratiquant le football, Bob MARLEY adopte un régime alimentaire sain et prend soin du corps «que lui a donné le Créateur».
Bob MARLEY commençait souvent ses concerts en invoquant Haïlé Sélassié 1er : «Salutations au nom de Sa Majesté impériale Hailé Sélassié I, Jah Rastafari, qui vit et règne éternellement, toujours plein de foi, toujours sûr. Ils disent que l'expérience amène la sagesse, mais il y a une mystique naturelle qui flotte dans l'air ?» disait-il. Dans une démarche quasi mystique, il a élevé l’empereur éthiopien, Hailé Sélassié au rang de divinité, un «Jah». Spirituel et mystique,  humaniste et pacifiste, Bob MARLEY, en rasta, fait du discours du Négus, une arme de lutte pour la justice : «Tant que la philosophie qui tient une race pour supérieure et l’autre inférieure ne sera pas définitivement discréditée et abandonnée, il y aura la guerre» dit Haïlé Sélassié. Il adopte un discours antiraciste ferme «La couleur de la peau n’a pas plus d’importance que celle des yeux, je ne pense pas que la couleur soit une chose primordiale ; ce qui est important, c’est ce que l’homme a dans la tête, et c’est ça la réalité» proclame Bob MARLEY. En effet, Bob MARLEY s’inspirera des idées de Haïlé Sélassié dans l’une de ses chansons les plus emblématiques, «War» : «Outre le Royaume du Seigneur, il n’est pas sur cette terre une nation qui est supérieure à une autre. S’il arrive qu’un gouvernement fort estime qu’il peut impunément détruire un peuple faible, alors que l’heure sonne pour que les gens faibles de faire appel à la Société des Nations pour rendre son jugement en toute liberté. Dieu et l’histoire se souviendront de votre jugement» avait dit le Négus dans son discours du 30 juin 1936, à la SDN, à Genève. «Tant que les ignobles et malheureux régimes politiques qui tiennent nos frères en Angola, au Mozambique et en Afrique du Sud dans un esclavage inhumain n’auront pas été renversés et détruits, il y aura la guerre. Partout c’est la guerre» chante Bob MARLEY dans «War». Si l’Apartheid sévit toujours en Afrique du Sud, le contexte politique a changé par rapport à 1963. Le Mozambique et l’Angola ne sont plus sous la coupe du régime dictatorial portugais de Salazar. Ils viennent tout juste d’acquérir leur indépendance à quelques mois d’intervalle mais des conflits intérieurs y font rage : «Guerre à l’ouest, guerre à l’est, guerre au nord, guerre au sud. Partout c’est la guerre» chante Bob MARLEY dans «War» qui  se veut le reflet de toutes ces tensions, locales comme internationales. La chanson «War»  est devenue un hymne intemporel antiraciste, une ode à la paix et le titre symbole des combats contre toutes les oppressions. «Au lieu de se démoder, le reggae, quadragénaire, affiche une santé insolente. En le créant, la Jamaïque a chamboulé les rythmes de la musique et imposé une vision singulière du monde contemporain. Le reggae est très sexy, mystérieux et prenant, parce qu'il a inversé l'ordre établi, les temps faibles sont devenus forts, enflés par des basses exagérées, et troublés par les coups assénés sur le troisième temps, le «one drop» écrit Véronique MORTAIGNE.
S’inspirant de Marcus GARVEY (1887-1940), Bob MARLEY chante le retour à terre des ancêtres, l’apologie et la fierté de l’homme noir : «aucune sécurité, aucun succès ne viendra à l’homme noir, tant qu’il sera une minorité dans la communauté particulière où il pourrait devenir industriellement et commercialement fort» disait Marcus GARVEY. En 1977, l’artiste dans son album «Exodus» fait un clin d’œil à Marcus GARVEY, en évoquant un double exode : celui des Wailers à Londres, et le retour des anciens esclaves en Afrique : «Ouvre tes yeux et médite au fond de toi : es-tu satisfait de la vie que tu mènes ? Nous savons parfaitement où nous allons. Nous quittons Babylone et nous allons vers la terre de nos Ancêtres», chante-t-il dans «Exodus».
La musique de Bob MARLEY est déclamatoire, comme les écrits de Frantz FANON (1925-1961) et d’Aimé CESAIRE (1913-2008) ; elle est ponctuée de slogans, de mots d’ordre, d’imprécations, d’interrogations et soutenues par un rythme invitant à l’action.  Exprimant à l’origine, la protestation de son peuple bafoué par des siècles d’esclavage et de colonialisme, Bob MARLEY incarne une révolte contre un oppresseur, fruit d’une imposture capitaliste, corrompue, raciste et hypocrite. Il prône l’égalité réelle : «Dieu a créé les gens en technicolor. Dieu n'a jamais fait de différence entre un noir, un blanc, un bleu, un vert ou un rose» disait-il.
En fait, Bob MARLEY, Rastafarian humaniste, et faux dur contestataire, a un cœur tendre. Dans sa philosophie «Combat le diable avec cette chose que l'on appelle l'amour» disait-il. Aussi, Bob MARLEY a chanté l’amour, de façon langoureuse, avec une grande passion  : «Non, femme ne pleure pas. Je me rappelle du temps où nous nous asseyions dans la cour de Trenchtown. Nous regardions les hypocrites qui voulaient se joindre aux gens biens. Dans ce futur prometteur, vous ne pouvez pas oublier votre passé. Alors essuyez vos larmes !», chante-t-il dans «No Woman No Cry». C’est une chanson live, datée de 1975, évoquant la jeunesse de Bob MARLEY à Trench Town et envisageant un avenir radieux avec sa femme, Rita. «Un amour, un cœur, réunissons-nous et sentons nous bien. Laisse les dire leurs sales remarques. Il y a une question que j’aimerais vraiment te poser «y’a-t-il une place pour le pêcheur, sans espoir, qui a blessé l’Humanité, juste pour sauver sa peau ? Crois-moi, un amour, un cœur, unissons-nous et sentons-nous bien, comme ça l’était au commencement. Je plaide pour toute l’humanité», chante-t-il dans «One Love». Inspiré de «Get Ready» de Curtis MAYFIELD, «One Love» est un plaidoyer, pour les Rastas d’un monde compassion, d’unité et de coopération. Même sur le thème de l’amour, Bob MARLEY a su créer des chansons rapides et dansantes : «Pourrais-tu être aimé et être aimé ? Ne les laisse pas te berner Ou même essayez de t’endoctriner ! Oh non ! Nous avons notre propre esprit Alors allez en enfer si ce que vous pensez n'est pas juste! L'amour ne nous laisserait jamais seuls des ténèbres doit apparaître la lumière. La route de la vie est si pleine d’embûches, et il se peut que tu trébuches. Aussi lorsque tu montres du doigt une personne, quelqu’un d’autre est en train de te juger. Aimez votre frère!» chante-t-il dans «Could you be Loved».
Chanteur pour la liberté, en vue d’échapper au joug des forces du Chaos. «Get up, Stand up !» est une puissante chanson contre le racisme et l’oppression invitant les opprimés à se lever et se battre pour leurs droits, sur terre et non pour un paradis hypothétique. «Lève-toi, debout. Lève-toi pour tes droits ! Prêtre ne me dit pas que le paradis est en dessous de la terre. Je sais que tu ne sais pas ; ce que vaut réellement la vie, c'est bien plus que de l'or. Une partie de l'histoire n'a jamais été racontée. Maintenant que tu vois la lumière. N'abandonne pas le combat !» chante Bob MARLEY. Dans cette lutte, pour son succès, l’artiste en appelle à une élévation du niveau de conscience des opprimés ; il faudrait s’émanciper de l’esclavage mental et secouer les chaînes de l’oppression : «Ne voudrais tu pas m'aider à  chanter ces chansons de liberté ? Parce que tout ce que j'ai c'est des chansons de rédemption. Emancipez-vous de l'esclavage mental ; personne d'autres que nous-mêmes ne peut libérer nos esprits. N'ayons pas peur pour l'énergie atomique ; car personne ne peut arrêter le temps Combien de temps encore tueront-ils nos prophètes ? Pendant que nous nous tenons à  part et regardons. Certains fatalistes disent que ça va passer»  chante-t-il dans «Redemption Song» un extrait de l’album «Uprising» datant de 1980.
Révolté contre une autorité injuste et arbitraire des dominants, Bob MARLEY a, de façon symbolique, tué le Shérif, un symbole de l’ordre moral détestant les Rastas ; c’est donc une façon de flétrir les esprits étriqués qui n’apprécient pas tout ce qui est différent : «J’ai tué le Shérif, mais je n’ai pas tiré sur son adjoint. Tout autour de ma ville natale, ils essayent de me tuer et veulent me rendre coupable. J’ai tué le Shérif, mais je jure que j’étais en légitime défense» chante-t-il dans «I Shot the Sherif». Bob MARLEY en appelle au soulèvement des dominés : «Quelqu’un devra payer, pour le sang innocent qu’ils versent chaque jour» chante-t-il dans «We and them».
Bob MARLEY était fortement attaché à la lutte pour l’indépendance des pays africains, et contre le régime de l’Apartheid. Ainsi, le 17 avril 1980, Bob MARLEY avait donné un concert historique au stade d'Harare, la capitale du Zimbabwe qui fêtait ce jour-là son indépendance : «Chaque homme a le droit de décider de son propre destin, et dans ce jugement, il n'y a pas de parti pris. Alors ensemble, on va mener ce petit combat, parce que c'est la seule façon de surmonter nos difficultés. On va se battre pour nos droits. Les Africains se libèrent, au Zimbabwe» chante-t-il dans «Zimbabwe». Il fera un concert en 1980, à l’invitation de Pascaline BONGO, fille d’Omar BONGO. Après un passage au Kenya, il découvre l’Ethiopie ravagée par la guerre. Il sera particulièrement choqué en découvrant que Haïlé Sélassié, mort en disgrâce en 1975, a été inhumé dans une tombe anonyme. Apôtre du Panafricanisme, Bob MARLEY exprime son souhait de voir le continent s’unir, en référence à un slogan de Kwame N’KRUMAH (1909-1972). En 1978, prônant le retour des Caribéens en Afrique, il s’y rend pour la première fois cette même année. Aussi, Bob MARLEY exhorte une large unité africaine : «L'Afrique s'unit, parce que nous quittons Babylone. Et nous allons au pays de nos ancêtres. Comme c’est doux et agréable. Devant Dieu et l'homme, oui, pour voir l'unification de tous les Africains, oui. Unissez-vous au profit (l'Afrique unie) de votre peuple, de vos enfants !», chante-t-il «Africa Unite».
En mai 1977, une blessure au gros orteil, subie en jouant au football, se rouvre lors d'un match amical à l'hôtel Hilton de Paris. Le médecin lui suggère des analyses. Le diagnostic est réalisé à Londres : Bob MARLEY souffre d'un mélanome malin, un cancer de la peau. On lui prescrit une amputation urgente de l'orteil, mais un mélange de superstition de son entourage, la religion Rastafari interdisant toute amputation et de pression en pleine tournée européenne où il rencontre enfin son public contribuent à retarder l'opération. En 1980, après une perte de connaissance lors d'un jogging à New York, MARLEY passe un examen aux rayons X où l'on voit cinq tumeurs, trois au cerveau, une aux poumons et une à l'estomac. Il ne dit rien à son entourage et joue un dernier concert enregistré à Pittsburgh, le 23 septembre. MARLEY part ensuite pour une clinique de Bavière où il suit un traitement original avec un médecin allemand, qui prolonge sa vie au prix de dures souffrances. Le cancer se généralise. MARLEY souhaitait mourir en Jamaïque, mais décède à Miami le 11 mai 1981 où il était allé rendre une dernière visite à sa mère, trop faible pour faire le voyage en avion jusqu'à Kingston. Le corps de Bob MARLEY a  été exposé sur le grand stade de la ville et plus de 60 000 personnes ont alors défilé devant la dépouille de l’artiste. Il fut enterré le jeudi 21 mai 1981, dans son village, Saint Anne on Nine Miles près de Kingston. La tombe de Bob MARLEY est située en haut d'une colline, près de la petite baraque de planches où il avait vécu quelques-uns des plus paisibles moments de sa vie après son mariage avec Rita.
Bob MARLEY a eu droit à des funérailles nationales, son éloge funèbre a été, cependant, prononcé par Edward SEAGA, le premier ministre de droite, récemment élu et qu’il détestait. Pour Edward SEAGA, Bob MARLEY était une «superstar du tiers-monde», sa musique un «réconfort pour l'opprimé», est une «protestation contre l'injustice». Edward SEAGA, premier ministre de Jamaïque de 1980 à 1989, l’avait décoré de l’ordre du mérite. Bob MARLEY incarne la Jamaïque, île turbulente des Caraïbes, un certain art de vivre et un renouveau musical ; il avait atteint un large public et cette popularité est toujours intacte. Son parcours est unique, il personnifie jusqu'à sa mort l'espoir en un monde nouveau et juste, fraternel et pacifique. La cérémonie funéraire est organisée par des prêtres orthodoxes éthiopiens. Bob MARLEY avait de nombreux enfants illégitimes, mais il a reconnu onze enfants dont une fille. Cinq d'entre eux ont pour mère Rita, sa fidèle épouse, mais les six autres sont de six femmes différentes : «La plus belle courbe sur le corps d'une femme est son sourire» disait-il. Bob MARLEY avait négligé d'organiser sa succession. Jusqu'à une décision de justice, en 1995, les conflits entre ses musiciens, ses producteurs et sa famille ont été très violents.
Quel héritage artistique de Bob MARLEY, à l’aube du XXIème siècle ?
Disparu trop tôt à 36 ans, cette étoile filante qu'est Bob MARLEY, à travers sa musique engagée et son mouvement rastafari, nous rappelle à chaque instant que «ceux qui s'emploient à rendre le monde encore plus mauvais ne sont jamais en vacances». Une vie courte, mais une vie héroïque, glorieuse : «Ne vis pas pour que ta présence se remarque, mais pour que ton absence se ressente» disait-il. Avec plus de 25 millions de disques vendus, dont 12 du «best-of Legend», sortis après sa mort, sans compter la multitude des droits dérivés, le patrimoine de Bob MARLEY est considérable. Jusqu'en 2010, le chanteur faisait partie du «Top Ten» des artistes décédés rapportant plus de 6 millions de dollars par an, selon le classement du magazine américain «Forbes». La permanence du phénomène Bob MARLEY s’explique  par sa véritable révolution pacifique et d’amour, faisant surgir le sacré dans le profane et le politique dans le divertissement.  Jean-Philippe de TONNAC nous dit dans la biographie dédiée à MARLEY «Et nous voilà descendu à quelques profondeurs au-dessous du niveau des mers où les bateaux négriers poursuivent inlassablement leur obsédante et obscène ritournelle». Décédé en pleine victoire de François MITTERRAND aux élections présidentielles du 10 mai 1981, je ne m’étais pas aperçu toute de suite de cette immense perte. J’étais au Quartier Latin, dans l’euphorie de la victoire de la gauche. Dans les jours qui suivent, on s’est rattrapé, de nombreux concerts, spontanés, ont été organisés en hommage à Bob MARLEY, dont celui inoubliable de Beaubourg.
Icône du Tiers-Monde, MARLEY a déployé, dans sa contribution artistique, une énergie rédemptrice qui ne cesse de susciter louange et administration de tous les parias de la terre. La vie frénétique de ce musicien, ses excès n’ont porté aucun préjudice à l’image de cette immense star : «Pourquoi prendre la vie au sérieux puisque de toute façon, on en sortira pas vivant ?» disait-il. En effet, Bob MARLEY, le Rasta, ne croit qu'à la vie, la mort étant une illusion. Par conséquent, le rastafarisme est une célébration de la vie. Bob MARLEY a des continuateurs de son art. Ainsi, Stevie WONDER, dans son album reggae, «Master Blaster», a rendu un hommage vibrant à Bob MARLEY. Bob MARLEY a trouvé de nombreux adeptes en Afrique, comme l’ivoirien Alpha BLONDY. Il nous invite à nous débarrasser de la mentalité esclavagiste et à nous libérer de toutes les déterminations dans lesquelles on veut nous enfermer. «Personne, sinon nous-mêmes pouvons libérer nos esprits» dit-il.
Porte-parole des défavorisés, Bob MARLEY continue, par la force de sa musique, de maintenir une unité qui transcende les croyances, les races, les couleurs, les frontières et les cultures. Pour certains MARLEY est passé du statut de chanteur à celui de «Prophète». De son vivant, Bob MARLEY occupait tout l’espace, ce  qui a fait dire Peter TOSH, mort tragiquement en 1987, que «la mort de Bob Marley ferait un peu plus de place pour que d’autres artistes puissent se faire remarquer». Plus de 600 biographies ont été consacrées à la vie de Bob MARLEY. Symbole de la contestation contre toutes les oppressions, et le premier artiste issu du tiers-monde à connaître un succès planétaire, Bob MARLEY ne peut pas mourir ; il avait conscience que son destin dépassait sa propre personne. Porte-voix et conscience de toute une époque, Bob MARLEY était un lion, or un lion ne meurt jamais, il dort. En effet, le reggae a été inscrit sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l'Humanité par un comité spécialisé de l'UNESCO, du jeudi 30 novembre 2018, réuni à Port-Louis, capitale de l'Ile Maurice. L’UNESCO a souligné «la contribution» de cette musique jamaïcaine à la prise de conscience internationale «sur les questions d'injustice, de résistance, d'amour et d'humanité, et sa dimension à la fois «cérébrale, socio-politique, sensuelle et spirituelle». Le reggae étant devenu une véritable référence culturelle, Bob MARLEY, avec 200 millions d'albums vendus, a redonné une place digne à l'homme noir, en le détachant des stigmates de l’esclavage et de la colonisation. Bob MARLEY nous a légués des succès indémodables et universels qui sont, notamment :
1 - Africa Unite
2 - Buffalo Soldier
3 - Concrete Jungle
4 - Could you be loved
5 - Don't Rock My Boat
6 - Easy skanking
7 - Get up stand up
8 - I shot the sheriff
9 - Iron lion zion
10 - Is this love
11 -Jammin
12 - Kaya
13 - Kinky reggae
14 - Lively Up Yourself
15 - Natty dread
16 - Natural mystic
17 - No woman no cry
18 - One Love
19- Redemption song
20 - Satisfy my soul
21 - So much trouble in the world
22 - Stir it up
23 - Stop that train
24 - Sun Is Shining
25 - Three little birds
26 - Trenchtown rock
27 - Turn your lights down low
28 - Waiting in vain
29 – War.
Bibliographie très sélective
 
1 – Contributions des MARLEY
MARLEY (Bob), McCANN (Ian), Bob Marley on his Own Words, Omnibus Press, 1993, 96 pages ;
MARLEY (Bob), Songs of Freedom, Milwaukee (Wisconsin), Hall Leonard Publishing, 1992, 215 pages  ;
MARLEY (Rita), Ma vie avec Bob Marley : No  Woman No Cry, traduction Marguerite Schneider-English, 2011, 288 pages ;
MARLEY BOOKER (Cedella), WINKLER (Anthony,C), Bob Marley, My Son, Lanham, MD, Taylor Trade Pub, 2003, 282 pages.
2 – Critiques de Bob MARLEY
BENETT (Scotty), Bob Marley, New York, Saint Martin’s Press, 1997, 98 pages ;
BLUM (Bruno), Bob Marley, le Reggae et les Rastas, une histoire de la musique jamaïcaine, Paris, éditions Hors Collection, 2004, 160 pages ;
BOOT (Adrien), SALEWICZ (Chris), Songs of Freedom, Vicking Studio Books, 1995, 288 pages ;
BURNETT (David), Soul Rebel : An Intimate Portrait of Bob Marley, Five Miles Press, 2008, 141 pages ;
DAVIS (Stephen), Bob Marley, traduit par Hélène LEE, Paris, Seuil, 2004, 402 pages ;
DOROR (Francis), Bob Marley : le dernier prophète, Paris, GM éditions, 2019, 256 pages ;
DOROR (Francis), Bob Marley, Paris, Flammarion, 2009, 400 pages ;
GILFOYLE (Millie), Bob Marley, Philadelphia, Chelsea House, 2000, 48 pages ;
JEFFREY (Gary), Bob Marley : The Life of Musical Legend, The Rosen Publishing Group, 2007, 48 pages ;
LEE (Hélène), Voir Trench Town et mourir : les années Bob Marley, Paris, Flammarion, 2004, 400 pages ;
MAILLOT (Elodie), Bob Marley : le dernier prophète, Paris, GM éditions, 2019, 256 pages ;
MALIKA (Lee, Withney), Dictionnaire des chansons de Bob Marley, traduit par Isabelle Chelley, Paris, éditions Tournon, 2009, 316 pages ;
McCANN (Ian), Bob Marley : le prophète spirituel, traduction de Sophie Mattaniah et Marmol Davidson, Paris, Music Entertainment Books, 2008, 132 pages ;
MILLER (Mark), Sur la route avec Bob Marley 1978-1980, un chevalier blanc à Babylone, préface Bruno Junior Marvin Blum, Paris, éditions Scali, 224 pages ;
MONTPIERRE (Roland), Reggae Rebel : La vie de Bob Marley, éditions Caribéennes, 1981, 44 pages ; 
MONTY (Carlos), Bob Marley : Positive Vibration, Paris, La Mascara, 1995, 80 pages  ;
MOSKOVITCH (David, Vlado), Bob Marley : A Biography, Conecticut, London, Greenwood Publishing Group, 2007, 124 pages ;
OJO (Adebayo), Bob Marley, l’Africain, Paris, éditions Scali, 2008, 320 pages ;
PAPROCKI (Sherry, Beck), Bob Marley, Musician, New York, Chelsea House, 2006, 130 pages ;
SHERIDAN (Maureen), Bob Marley, le secret de toutes ses chansons 1962-1981, Paris, Hors Collection, 2011, 175 pages ;
SMITH (M. G), Augier (Roy) NETTLEFORD (Rex), Report on the Rastafari Movement, in Kingston, Jamaica, Kingston (Jamaïque), Institute of Social and Economic Research, 1960, 41 pages ;
STEFFEN (Roger), So Much Things to Say : L’histoire orale de Bob Marley, préface de Linton Kwesi Johnson, Paris, Robert Laffont, 2018, 523 pages ;
TAYLOR (Don), HENRY (L. Mike), Bob Marley et moi, la véritable histoire, traduit pat Thibault Ehrengardt Paris, Dreads éditions, 2016, 134 pages ;
TONNAC de (Jean-Philippe), Bob Marley, Paris, Gallimard, collection Folio, 2010, 353 pages ;
WILLIAMS (Richard), Bob Marley and the Wailers : Exodus, Paris, EPA, 144 pages ;
WINT (Eleonore) COOPER (Carolyn), Bob Marley : the Man and the Music, Arawak Pub, 2003, 111 pages.
3 – Articles sur Bob MARLEY
«Marley, avant le mythe», Libération, 16 janvier 2003  et «Marley, genèse d’une légende», Libération, 9 mai 2001 ;
BONACCI (Julia), «Terrible et terrifiant, le reggae jamaïcain  au prisme des mémoires», Hermès, (Paris), 1998, vol 1, n°22, pages 91-100 ;
DORDOR (Francis), «Jésus Marley», Les Inrockuptibles, 8 juillet 1998 ;
LOUPIAS (Bernard), «Ainsi parlait Bob Marley», Le Nouvel Observateur, 17 mai 2001 ;
LUBABU (Thsitenge), «Bob Marley, un message universel», Jeune Afrique, 11 mai 2011 ;
MORIOT (Joël), «Bob Marley, chanteur mystique et engagé», Le Monde, 2 août 2019 ;
MORTAIGNE (Véronique), «Bob Marley entre dans l’éternité», Le Monde, 13 mai 2001 ;
MORTAIGNE (Véronique), «Les envoûtements du Reggae», Le Monde, 6 juin 2006 ;
PROVENZANO (Lauranne), «Bob Marley, conscience éternelle de l’Afrique», Jeune Afrique, 23 octobre 2009.
Paris, le 21 octobre 2016, actualisé le 17 mai 2020 par M. Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Bob MARLEY (1945-1981) : un rebelle lumineux, symbole universel de la conscience noire et défenseur des opprimés» par M. Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Bob MARLEY (1945-1981) : un rebelle lumineux, symbole universel de la conscience noire et défenseur des opprimés» par M. Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Bob MARLEY (1945-1981) : un rebelle lumineux, symbole universel de la conscience noire et défenseur des opprimés» par M. Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Bob MARLEY (1945-1981) : un rebelle lumineux, symbole universel de la conscience noire et défenseur des opprimés» par M. Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Bob MARLEY (1945-1981) : un rebelle lumineux, symbole universel de la conscience noire et défenseur des opprimés» par M. Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Bob MARLEY (1945-1981) : un rebelle lumineux, symbole universel de la conscience noire et défenseur des opprimés» par M. Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Bob MARLEY (1945-1981) : un rebelle lumineux, symbole universel de la conscience noire et défenseur des opprimés» par M. Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Bob MARLEY (1945-1981) : un rebelle lumineux, symbole universel de la conscience noire et défenseur des opprimés» par M. Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Bob MARLEY (1945-1981) : un rebelle lumineux, symbole universel de la conscience noire et défenseur des opprimés» par M. Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Bob MARLEY (1945-1981) : un rebelle lumineux, symbole universel de la conscience noire et défenseur des opprimés» par M. Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Bob MARLEY (1945-1981) : un rebelle lumineux, symbole universel de la conscience noire et défenseur des opprimés» par M. Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Bob MARLEY (1945-1981) : un rebelle lumineux, symbole universel de la conscience noire et défenseur des opprimés» par M. Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Bob MARLEY (1945-1981) : un rebelle lumineux, symbole universel de la conscience noire et défenseur des opprimés» par M. Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Bob MARLEY (1945-1981) : un rebelle lumineux, symbole universel de la conscience noire et défenseur des opprimés» par M. Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Bob MARLEY (1945-1981) : un rebelle lumineux, symbole universel de la conscience noire et défenseur des opprimés» par M. Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Bob MARLEY (1945-1981) : un rebelle lumineux, symbole universel de la conscience noire et défenseur des opprimés» par M. Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Bob MARLEY (1945-1981) : un rebelle lumineux, symbole universel de la conscience noire et défenseur des opprimés» par M. Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Bob MARLEY (1945-1981) : un rebelle lumineux, symbole universel de la conscience noire et défenseur des opprimés» par M. Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Bob MARLEY (1945-1981) : un rebelle lumineux, symbole universel de la conscience noire et défenseur des opprimés» par M. Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Bob MARLEY (1945-1981) : un rebelle lumineux, symbole universel de la conscience noire et défenseur des opprimés» par M. Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Bob MARLEY (1945-1981) : un rebelle lumineux, symbole universel de la conscience noire et défenseur des opprimés» par M. Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Bob MARLEY (1945-1981) : un rebelle lumineux, symbole universel de la conscience noire et défenseur des opprimés» par M. Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Bob MARLEY (1945-1981) : un rebelle lumineux, symbole universel de la conscience noire et défenseur des opprimés» par M. Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Bob MARLEY (1945-1981) : un rebelle lumineux, symbole universel de la conscience noire et défenseur des opprimés» par M. Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Bob MARLEY (1945-1981) : un rebelle lumineux, symbole universel de la conscience noire et défenseur des opprimés» par M. Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Bob MARLEY (1945-1981) : un rebelle lumineux, symbole universel de la conscience noire et défenseur des opprimés» par M. Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Bob MARLEY (1945-1981) : un rebelle lumineux, symbole universel de la conscience noire et défenseur des opprimés» par M. Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Bob MARLEY (1945-1981) : un rebelle lumineux, symbole universel de la conscience noire et défenseur des opprimés» par M. Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Bob MARLEY (1945-1981) : un rebelle lumineux, symbole universel de la conscience noire et défenseur des opprimés» par M. Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Bob MARLEY (1945-1981) : un rebelle lumineux, symbole universel de la conscience noire et défenseur des opprimés» par M. Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Bob MARLEY (1945-1981) : un rebelle lumineux, symbole universel de la conscience noire et défenseur des opprimés» par M. Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Bob MARLEY (1945-1981) : un rebelle lumineux, symbole universel de la conscience noire et défenseur des opprimés» par M. Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Bob MARLEY (1945-1981) : un rebelle lumineux, symbole universel de la conscience noire et défenseur des opprimés» par M. Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Bob MARLEY (1945-1981) : un rebelle lumineux, symbole universel de la conscience noire et défenseur des opprimés» par M. Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Bob MARLEY (1945-1981) : un rebelle lumineux, symbole universel de la conscience noire et défenseur des opprimés» par M. Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Bob MARLEY (1945-1981) : un rebelle lumineux, symbole universel de la conscience noire et défenseur des opprimés» par M. Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Bob MARLEY (1945-1981) : un rebelle lumineux, symbole universel de la conscience noire et défenseur des opprimés» par M. Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Bob MARLEY (1945-1981) : un rebelle lumineux, symbole universel de la conscience noire et défenseur des opprimés» par M. Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Bob MARLEY (1945-1981) : un rebelle lumineux, symbole universel de la conscience noire et défenseur des opprimés» par M. Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Bob MARLEY (1945-1981) : un rebelle lumineux, symbole universel de la conscience noire et défenseur des opprimés» par M. Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Bob MARLEY (1945-1981) : un rebelle lumineux, symbole universel de la conscience noire et défenseur des opprimés» par M. Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Bob MARLEY (1945-1981) : un rebelle lumineux, symbole universel de la conscience noire et défenseur des opprimés» par M. Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Bob MARLEY (1945-1981) : un rebelle lumineux, symbole universel de la conscience noire et défenseur des opprimés» par M. Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Bob MARLEY (1945-1981) : un rebelle lumineux, symbole universel de la conscience noire et défenseur des opprimés» par M. Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Bob MARLEY (1945-1981) : un rebelle lumineux, symbole universel de la conscience noire et défenseur des opprimés» par M. Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Bob MARLEY (1945-1981) : un rebelle lumineux, symbole universel de la conscience noire et défenseur des opprimés» par M. Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Bob MARLEY (1945-1981) : un rebelle lumineux, symbole universel de la conscience noire et défenseur des opprimés» par M. Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
Partager cet article
Repost0

Liens