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  • : Le blog de BA Amadou Bal, Paris 19ème ISSN 2555-3003 (BIBLIOTHÈQUE NATIONALE DE France B.N.F GALLICA. Http://baamadou.overblog.fr/
  • : Ce blog personnel de M. Amadou Bal BA est destiné à l'échange en politique, littérature, histoire, faits de société et le bien-vivre ensemble. Google News BIBLIOTHEQUE NATIONALE DE FRANCE ISSN 2555-3003 BNF GALLICA. Http://baamadou.overblog.fr/
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25 janvier 2024 4 25 /01 /janvier /2024 19:44
«Le Conseil constitutionnel censure l’essentiel de la loi sur l’immigration inspirée de la Préférence Nationale. Victoire provisoire des valeurs républicaines. Sanctionner les forces du Chaos aux Européennes du 9 juin 2024» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Le grand remplacement est celui des idées humanistes et émancipatrices par les idées suprémacistes et xénophobes» écrit Edgar MORIN, un éminent sociologue et humaniste (Voir mon article, Médiapart, 10 juillet 2021). Estimant qu’il y avait trop de racisés en France, une Droite lepénisée avait durci le projet de loi de la Macronie, déjà très répressif et d’inspiration de la Préférence la Préférence Nationale. Dans sa décision du 25 janvier 2024, le Conseil constitutionnel faisant 52 pages a censuré toutes les décisions emblématiques de la Préférence nationale, soit 40% de la loi sur l’immigration de Moussa DARMANIN. N'ont été épargnées de la censure du Conseil constitutionnel que presque des décisions à la marge ou techniques. Le président Emmanuel MACRON demande au gouvernement d’appliquer, dans les brefs délais, les mesures non invalidées : «La loi est totalement amputée. Elle n’a aucune légitimité. Elle doit être retirée», dit Manuel BOMBARD de la France Insoumise. «Nous appelons le Président de la République et le Gouvernement à prendre acte de cette défaite et à mettre fin à ce naufrage républicain en retirant la loi sur l'immigration», écrit le Parti Socialiste.
La crise s'ajoute à la crise. Par conséquent cette décision est une seconde gifle retentissante infligée à toutes les forces du Chaos. On comprend la joie du camp de la vraie France, la Républicaine, et la seule vraie France et l'amertume de tous les imposteurs qui ne manifestent que leur ressentiment et leur haine du racisé et appellent déjà à un référendum sur l'immigration. Moussa DARMANIN va s'exprimer à la télévision. Je suppose que c'est pour remettre sa démission après cette double défaite. Comment dans ces conditions le nouveau gouvernement identitaire de Gabriel ATTAL pourrait-il venir, sereinement, demander la confiance au Parlement ?
I - Quelles sont donc ces mesures qui ont été censurées ?
Les mesures invalidées par le Conseil constitutionnel sont, notamment, celles d’inspiration de Bruno RETAILLEAU du Sénat :
• La restriction des aides sociales (allocations familiales, aides au logement, etc.) ;
• La création du délit de séjour irrégulier qui rétablissait une double peine, supprimée par la Gauche ;
• Toutes les mesures relatives au durcissement des conditions du regroupement familial, le conditionnement du versement des allocations familiales à cinq ans de résidence sur le territoire contre six mois actuellement ;
• L’instauration d’une «caution retour» pour les étudiants étrangers, ou encore les modifications apportées au Code civil sur le droit de la nationalité, telle que la fin de l’automaticité du droit du sol, ou la déchéance de nationalité après une condamnation pour «homicide volontaire commis sur toute personne dépositaire de l’autorité publique » ;
• Les obligations de quitter le territoire (OQTF), le législateur a voulu simplifier leur régime, en supprimant les protections dont disposent certaines catégories d’étrangers dans le droit actuel. En effet, l’Administration devra toujours tenir compte de la durée de présence de l’étranger sur le territoire national, de ses liens avec la France, et de considérations humanitaires ;
• Le débat pluriannuel sur un quota d’étrangers en France.
• Relever, sans son consentement, les empreintes digitales d’un étranger en situation irrégulière est une atteinte aux libertés individuelles, sans garanties juridiques suffisantes, comme l’autorisation du procureur ;
• Un titre de séjour, de plein droit pour les Britanniques ayant une maison secondaire en France.
Les mesures de régularisation dans les secteurs sous tensions sont maintenues.
Quel impact réel de cette censure du Conseil constitutionnel sur diverses pratiques administratives (circulaires) visant à établir des distinctions arbitraires à l'encontre des racisés notamment au regard du calvaire des procédures de dématérialisation des titres de séjour, des délais anormalement longs d'instruction de divers dossiers (regroupement familial, transcription de mariage ou d'actes d'état civil, pension de réversion) et la réouverture des archives dans le massacre du camp de Thiaroye, 70 ans déjà ?
Le gouvernement, faible avec les forts, dure avec les faibles (Retraités, chômeurs, paysans, armée de citoyens avec des bas salaires dans une société ubérisée) va appliquer les mesures non censurées par le Conseil Constitutionnel et se glorifie de sa politique très répressive à l’égard des racisés, par notamment plus d’expulsions. En réalité la xénophobie, l’islamophobie et la négrophobie ne visent en général à occulter les vrais problèmes de la société française (Retraites, coût de la vie, délocalisation des entreprises). «Le racisme est la dévalorisation profitable d'une différence ou, le racisme est la valorisation, généralisée et définitive, de différences réelles ou imaginaires, au profit de l'accusateur et au détriment de sa victime, afin de légitimer une agression» écrit Albert MEMMI dans son ouvrage sur «le racisme» (Voir mon article, Médiapart, 14 mai 2020).
II – Sanctionner aux Européennes du 9 juin 2024 les forces du Chaos
Pour les racisés la prochaine étape majeure est le rendez-vous des élections européennes du 9 juin 2024 pour sanctionner très sévèrement la Macronie et toutes les forces du Chaos. C'est l'occasion de planter les banderilles et de défendre vigoureusement la République contre les ligues factieuses. «Le Conseil constitutionnel a censuré la loi sur l’immigration, alors que les Français demandent une réforme plus radicale sur le sujet. Une seule solution : le référendum comme le demande Marine Le Pen», dit Thierry MARIANI du Rassemblement national. Eric CIOTTI, Bruno RETAILLEAU et Valérie PECRESSE exigent une réforme constitutionnelle.
En définitive, le «Contrat racial» de Charles MILLS est un livre de chevet pour tous les antiracistes, qu’il a dédié à tous «les Noirs, Rouges, Bruns, et jaunes qui ont résisté au contrat racial, ainsi que les Renégats blancs et les Traîtres à la race qui l’ont refusé». Mais ce terme de «Renégats» ne signifie pas qu’il appelait les Occidentaux à trahir la race blanche. Si l’on est vraiment antiraciste, républicain, on devrait être contre toutes les formes d’oppression que ce soit les femmes, les racisés, les Gays et Lesbiennes, les travailleurs, les retraités, les chômeurs, les ouvriers ou les pauvres. En fait, les démocraties occidentales n’ont pas été construites de manière inclusive et consensuelle ; c’est souvent une victoire des puissants, des hommes blancs, sur le reste des autres minorités. L’égalité réelle pour ces minorités est restreinte, le consentement ou le contractualisme est fictif, afin de les maintenir, perpétuellement dans la dépendance, par diverses réformes injustes (Retraites, chômage, bénéficiaires des minima sociaux, bas salaires, cadeaux fiscaux ou impunité de l’évasion ou de la fraude fiscale des puissants, etc.). Le système libéral est donc construit sur des «positions hégémoniques et subalternes, des positions de privilèges, d’une part, et de subordination sociale, d’autre part» écrit Charles Wade MILLS. La suprématie blanche étant niée, tous étant censés être égaux et libres, même si certains sont plus égaux que d’autres comme le dirait Coluche, la justice raciale dans ce contexte, ne peut être piétinée ou minorée.
La décision du Conseil Constitutionnel du 25 janvier 2024 redonne à tous les Républicains et Humanistes confiance aux idées humanistes de la Révolution. Les racisés, que l’on calomnie et insulte dans les chaînes d’information continue, dont C-News de Vincent BOLLORE diffusant des idées complotistes et fausses, sont des Hommes, à égale dignité que les autres. Dans la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, qui gêne les forces du Chaos, tout individu quelle que soit sa nationalité, y compris a des droits fondamentaux (Egalité, dignité, vie familiale normale) qui doivent être respectés.
Par conséquent, la France, dont parlent les fachos, des faussaires et imposteurs aveuglés par leur haine incommensurable et injustifiée, n’est pas la vraie France ; ce sont les théories de l’inégalité des races de Joseph GOBINEAU. Si tous les racisés s’arrêtaient de travailler une semaine, on verrait leur place centrale dans ce pays, dans tous les secteurs de l’économie de France, notamment l’assistance aux personnes âgées, l’aide aux familles, les hôpitaux, les écoles, les usines, les marchés, restaurants et hôtels, le gardiennage, l’entretien, tous les emplois mal rémunérés et ingrats. En effet, Philippe PETAIN, qui voulait faire «un don de sa personne», s’est révélé être comme Adolphe HITLER, le pire ennemi de son pays. «La liberté n’est jamais donnée volontairement donnée par l’oppresseur, elle doit être exigée par l’opprimé» dit Martin Luther KING. «Le seul moyen d’affronter un monde sans liberté est de devenir absolument libre, qu’on fasse de sa propre existence un acte de révolte» écrit Albert CAMUS. Je ne désespère que tous les racisés, conscients de cette grave menace de la peste brune, ce «Contrat racial», alliés aux républicains et humanistes, feront tout pour barrer la route à l’extrême-droite, en commençant par une sévère punition de tous les partis lepénisés aux élections européennes du dimanche 9 juin 2024. Hannah ARENDT (Voir mon article, Médiapart, 25 janvier 2024) estime que la démocratie est un combat de tous les instants, et chaque génération devrait rester vigilante, en abandonnant la vie contemplative, par une possibilité d’action contre le Mal : «C’est bien propre le propre de la condition humaine, que chaque génération nouvelle grandisse à l’intérieur d’un monde, un monde construit par les vivants et les morts. La tâche de l’éducation est d’introduire ces nouveaux venus comme un ferment dans un monde déjà vieux. C’est un mot, refuser que meure le Verbe, et le Verbe doit soulever le monde», écrit-elle dans «la crise de la culture».
Références bibliographiques
Conseil Constitutionnel, décision n°2023-863, DC du 25 janvier 2024 relative à la loi pour contrôler l’immigration, améliorer l’intégration, 52 pages ,
BA (Amadou, Bal), «Edgar Morin, sa pensée complexe, son cosmopolitisme et son immense humanisme», Médiapart, 10 juillet 2021 ;
BA (Amadou, Bal), «Charles Wade Mills et sa théorie du Contrat racial, dans les démocraties occidentale», Médiapart, 13 décembre 2023 ;
BA (Amadou, Bal), «Gabriel Attal, Premier ministre de France, son gouvernement sarkozyste et identitaire», Médiapart, 15 janvier 2024 ;
BA (Amadou, Bal), «France, immigration, toujours plus de répression pour les racisés», Médiapart, 24 septembre 2022 ;
BA (Amadou, Bal), «Hannah ARENDT, anticolonialiste, antiimpérialiste et son refus du Mal Absolu», Médiapart, 25 janvier 2024 ;
ELLISON (Ralph, Waldo), Homme invisible pour qui chantes-tu ?, traduit par Magalie et Robert Merle, préface de Robert Merle, Paris, Grasset, Les cahiers rouges, 2022, 736 pages ;
FIRMIN (Joseph, Anténor), De l’égalité des races humaines. Anthropologie positive, Montréal, Mémoire d’Encrier, 2005, 408 pages ;
GOBINEAU (Joseph), Comte de, De l’inégalité des races humaines, Paris, Firmin Didot, tome I, 1853, 210 pages et tome II, 1884, 402 pages ;
MEMMI (Albert), Le racisme, Paris, Gallimard, Folio, 1994, 256 pages ;
MILLS (Charles, Wade), Contrat racial, traduit par Wesley N’Diaye dit Webster, Montréal, Mémoire d’Encrier, 2023, 224 pages ;
TRANQILLE (Marie-Mirella), Contrat racial aux Etats-Unis : sujet, pouvoir et résistance, maîtrise ès Arts en philosophie, Université de Montréal, décembre 2020, 73 pages ;
WIEVIORKA (Michel), La différence, Paris, Balland, 2001, 201 pages ;
WIEVIORKA (Michel), Le racisme, une introduction, Paris, La Découverte, 1998, 168 pages ;
WOUAKO TCHALEU (Joseph), Le racisme colonial : analyse de la déconstructivité humaine, Paris, l’Harmattan, 2015, 442 pages ;
ZINN (Howard), Combattre le racisme : sur l’émancipation des Afro-américains, traduction de Nicolas Calvé, préface de Cornel West, Lux éditeur (Canada), 2022, 280 pages.
Paris, le 25 janvier 2024, par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Le Conseil constitutionnel a censuré 32 articles sur les 86 articles de la loi sur l'immigration : quelle portée réelle de cette décision sur l'avancée de la Préférence nationale ?» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Le Conseil constitutionnel a censuré 32 articles sur les 86 articles de la loi sur l'immigration : quelle portée réelle de cette décision sur l'avancée de la Préférence nationale ?» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Le Conseil constitutionnel a censuré 32 articles sur les 86 articles de la loi sur l'immigration : quelle portée réelle de cette décision sur l'avancée de la Préférence nationale ?» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
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22 janvier 2024 1 22 /01 /janvier /2024 22:27
«Meeting de Cheikh Oumar ANNE, Ministre de l’Education nationale, en soutien à Amadou BA, candidat de Bénno, à Asnières, en France» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/  

M. Cheikh Oumar ANNE, membre de l’APR, le parti présidentiel, ancien Directeur du Centre des œuvres universitaires de Dakar (COUD), Maire de N’Dioum (département de Podor) et Ministre de l'Education nationale, dans son meeting du 20 janvier 2024, à Asnières, près de Paris, a appelé à l’élection, dès le 1er tour du 25 février 2024, d'Amadou BA, candidat de Bénno. M. ANNE a aussi exhorté que le département de Podor soit transformé en région, comme Matam.

Après le meeting organisé par Maître Malick SALL aux Mureaux le 2 décembre 2023, ayant lancé la campagne des présidentielles du Sénégal en France, puis celui d'Amadou BA, à Asnières, le 9 décembre 2023, c'est la troisième rencontre organisée par la majorité présidentielle avec le Ministre Cheikh Oumar ANNE, le jour de la publication de la liste des 20 candidats à la présidentielle de 2024, établie par un tirage au sort :

Boubacar CAMARA

Cheikh Tidiane DIEYE

Déthié FALL

Daouda NDIAYE

Habib SY

Khalifa Ababacar SALL

Anta Babacar NGOM

Amadou BA

Rose WARDINI

Idrissa SECK

Aliou Mamadou DIA

Serigne MBOUP

Papa Djibril FALL

Mamadou Lamine DIALLO

Mahammed Boun Abdallah DIONNE

El Hadji Malick GAKOU

Aly Ngouille NDIAYE

El Hadji Mamadou DIAO

Bassirou Diomaye FAYE

Thierno Alassane SALL

Sur cette liste de 20 candidats à la présidentielle, vous remarquerez, pour l'ex-PASTEF, maintenant dissout, la présence de M. Bassirou Diomaye FAYE, le plan B de M. Ousmane SONKO (Voir mon article sur Bassirou FAYE, Médiapart, 22 novembre 2023). Le candidat, Amadou BA avait contesté, vainement, la candidature de Bassirou Diomaye FAYE en invoquant trois moyens, en détention provisoire, Bassirou Diomaye FAE ne pourrait pas, pour sa campagne électorale, obtenir un aménagement de sa privation de liberté ; il appartient à un parti dissout, dont il utilise les emblèmes, et n’a pas été présenté par une coalition de partis. La requête d’Amadou BA a été rejetée par le Conseil constitutionnel, pour ces motifs : «Le statut de détenu provisoire n’est pas une entrave à l'exercice des droits civils et politiques. Le parti PASTEF ayant été dissout, on ne saurait lui attribuer la propriété de symboles ou de couleurs quelconques. L'investiture d'un candidat à l’élection présidentielle, même portée par un parti ou une coalition de partis politiques, n’est pas assujettie à l'appartenance à ces entités», dit le Conseil constitutionnel, points 77 à 80. En revanche, M. Ousmane SONKO, privé de ses droits civiques, à la suite d’une condamnation pour diffamation, dans l’affaire M’Baye NIANG, a été déclaré inéligible : «Par arrêt du 4 janvier 2024, transmis par la Cour suprême, celle-ci a rejeté le pourvoi d'Ousmane SONKO dirigé contre l'arrêt n°137 du 8 mai 2023 rendu par la première chambre correctionnelle de la Cour d'Appel de Dakar, dans la procédure de diffamation qui l'opposait à Mame Mbaye Kan NIANG; qu'il en résulte qu'Ousmane SONKO se trouve définitivement condamné à une peine d'emprisonnement de 6 mois avec sursis ; cette condamnation le rend inéligible pour une durée de 5 ans, en application de l'article L.30 du Code électoral» dit le Conseil constitutionnel, point n°18 de la décision du 20 janvier 2024. La candidature du professeur Mary Teuw NIANE, un ancien Ministre de Macky SALL, a été rejetée pour d’autres motifs «L'irrecevabilité de son dossier est due au fait que le cumul de ses parrainages validés et de ses doublons externes ne pouvait lui permettre d'atteindre le minimum requis» dit le Conseil constitutionnel, points n°23, 24 et 25. La candidature de la professeure, Mme Amsatou SIDIBE a été rejetée, parce que n’ayant pu, dans les délais légaux, fournir la preuve du dépôt de sa caution. Mme Aminata TOURE, dite Mimi n’a franchi le cap des parrainages. Cette liste de 20 candidats à la présidentielle comporte, de façon surprenante, des dissidents de l’APR, le parti présidentiel (M. Mahammed Boun Abdallah DIONNE, M. Aly Ngouille N’DIAYE) et M. Idrissa SECK, REWMI, mais était membre du gouvernement et président du Conseil économique et social.

S’agissant, en particulier, de M. Karim Meïssa WADE, du PDS, il a été écarté de la liste des candidats, pour n’avoir renoncé à la nationalité française que le 17 décembre 2023 (Voir mon article Sur Karim WADE, Médiapart, 18 janvier 2024), donc postérieurement au dépôt de sa candidature, le 22 décembre 2023. Le juge constitutionnel a déclaré recevable la réclamation de Thierno Alassane SALL contre la candidature de Karim WADE et a retiré Karim WADE de la liste des candidats : «Il ressort des dispositions de l'article L .l27, alinéa premier du Code électoral, que le droit de réclamation contre la liste des candidats est ouvert à tout candidat ; qu'en effet, tout candidat peut formuler une réclamation, pour lui-même ou contre un autre candidat, à condition qu'elle ne tende pas à remettre en cause le raisonnement, la motivation et l'appréciation des faits par le Conseil constitutionnel statuant en matière électorale. Lors du dépôt au greffe du Conseil constitutionnel de sa déclaration de candidature le 22 décembre 2023, Karim Meïssa WADE a joint à son dossier, entre autres pièces, une déclaration sur l'honneur datée et signée de sa main le 21 décembre2023, selon laquelle il a exclusivement la nationalité sénégalaise. Le décret produit par Karim Meïssa WADE prouve que ce dernier a perdu la nationalité française à compter du décret du 16 janvier 2024, publié te 17 janvier 2024 ; que si, de ce fait, sa double nationalité, cause potentielle d'irrecevabilité a cessé à compter de cette date, il reste que sa candidature a été déclarée recevable sur la foi d'une déclaration sur l'honneur inexacte, dès lors qu'au moment de cette déclaration datée du 2l décembre 2023, le candidat n'avait pas exclusivement la nationalité sénégalaise les effets du décret consacrant la perte d'allégeance de Karim Meïssa WADE à l'égard de la France ne sont pas rétroactifs ; que la requête de Thierno Alassane SALL étant fondée, la candidature de Karim Meïssa WADE est irrecevable», déclare le Conseil constitutionnel, points 6 et 83 à 89.

La campagne démarre officiellement le 3 février 2024, mais, en fait, depuis le meeting des Mureaux du 2 décembre 2023 de Maître Malick SALL, le candidat de Bénno, M. Amadou BA, a le vent en poupe ; tout se déroule sous de bons auspices. Cependant, tous les intervenants au meeting du 20 janvier 2024, à Asnières, ont souligné que seul le travail et la forte implication de chacun permettraient de remporter, pour Amadou BA, une victoire dès le premier tour. «C'est à la fin de la foire que l'on compte les bouses de vaches» dit un proverbe bien français. Par conséquent, tant que ce n'est pas fait, on n'a pas encore gagné. En définitive, en raison de cette liste pléthorique de 20 candidats, un fait sans précédent dans l’histoire politique du Sénégal, un triomphalisme prématuré de la majorité présidentielle serait suicidaire, d'autant plus que ces présidentielles sénégalaises du 25 février 2023 sont hors normes. Cette dispersion et ce nombre de candidats sont à la fois une chance, mais aussi un grand risque en raison de la capacité de nuisance de certains candidats. En France, le premier Lionel JOSPIN, qui avait un bon bilan face au président Jacques CHIRAC, mais avait négligé de rassembler son camp. Depuis ce funeste 21 avril 2002, l'extrême-droite, maintenant aux portes du pouvoir, est constamment présente au 2ème tour des présidentielles. Au Sénégal, la présence de Bassirou Diomaye FAYE de l’ex-PASTEF, et l'élimination prématurée de Mimi TOURE de la course des présidentielles, devraient inciter le camp présidentiel à la vigilance et à redoubler d'effort. Les séances de câlinothérapie ou de thérapie de groupe avec certains militants ne songeant souvent qu’à leur avenir personnel, devraient cesser et être orientées vers une grande mobilisation dans l'unité, et surtout conquérir les indécis non encartés, notamment dans les foyers de travailleurs immigrés ou dans certaines villes en France à forte concentration de Sénégalais. Les militants de l’APR, déboussolés depuis le retrait de la candidature du président Macky SALL ont été déjà été en France et en Europe, rassurés par maître Malick SALL qui s’est rendu disponible pendant plusieurs jours pour les recevoir et les rassurer au meeting du 2 décembre 2023 aux Mureaux. Le prochain défilé de Ministres en France devrait donc être orienté vers ces citoyens hors des partis politiques, la société civile, par des visites de proximité.

Au meeting d’Asnières du 20 janvier 2024, en maître des cérémonies, M. Demba SOW, ancien député, a remercié le président Macky SALL, un Pharaon des temps modernes, pour toutes les grandes et belles réalisations qui ont amélioré considérablement les conditions de vie des Foutankais. M. SOW a appelé tous les militants à travailler, durement, pour la victoire, dès le premier tour, d’Amadou BA, un grand artisan du «Sénégal Émergent» depuis qu'il était ministre des finances. Le candidat de Benno, en qualité de 5ème Président, va continuer, à consolider et élargir le Plan Sénégal Émergent. Mais il appartient à chacun de nous, de faire son devoir de voter et faire voter son entourage. «Nous sommes dans une dynamique de victoire, de mobilisation, d’unité et de reconquête de la diaspora», dit Demba SOW.

M. Badou SOW, Responsable de l'APR en France, dans un discours synthétique structuré et plein de sens politique, a pris la parole. M. Badou SOW, dans la genèse de cette dynamique pour le candidat Amadou BA, est parti du grand meeting des Mureaux du 2 décembre 2023, sous l'égide de maître Malick SALL. Après la poussée électorale de l'opposition aux élections municipales de 2021, puis aux législatives de 2022, désormais, l’APR est requinquée, mobilisée et soudée. M. Amadou BA, Premier ministre et candidat de Bénno, a triomphé le 9 décembre 2023 à Asnières. «On est à un moment charge de la vie politique sénégalaise ; aujourd’hui même on va désigner les candidats qui vont compétir le 25 février 2024. Par conséquent, c’est un jour symbolique, nous devons être très attentifs à cet agenda et être prêts. Le 25 février est un fait inédit dans l’histoire politique du Sénégal, un président élu, de par lui-même, ne se représente pas, de son propre gré. Sachez qu’il a fait le bon choix. Nous le félicitions et félicitons le choix porté sur Amadou BA. On a commencé la reconquête de la diaspora, le 2 décembre 2023, avec maître Malick SALL. Le 9 décembre 2023, Amadou BA est venu à Asnières. On est dans une dynamique. Chacun d’entre nous est l’artisan de la victoire à venir. Vous devez vous dire que chacun d’entre vous, c’est moi qui vais amener la victoire. La victoire ne dépend que de nous. Si chacun se disait «la victoire dépend de moi», la victoire sera là, et elle sera collective. Cependant, gagner ce n’est pas facile. Nous sommes une coalition qui a déjà gagné ici, en France ; mais nous sommes aussi une coalition qui a perdu de vitesse aux dernières législatives.  Remobilisons-nous, mettons-nous au travail !» dit M. Badou SOW, Coordonnateur adjoint de la DSE, de l’APR France.

M. Cheikh Oumar ANNE, Ministre de l’éducation nationale, prenant la parole, en présence Mor N’GOM, a réitéré la proposition d’Amadou BA de réserver des parts de la future banque de développement à la diaspora sénégalaise, «pour la bataille du développement économique et social », dit-il. Dans les enjeux de ces présidentielles, l’Etat du Sénégal joue un rôle important dans la stabilité de la sous-région. La diaspora occupe une place centrale dans le domaine économique et social au Sénégal. Le Ministre estime que les diasporas et leurs familles du Fouta-Toro, notamment à Matam, Kanel, de Bakel, Tambacounda, et dans les autres régions du Sénégal, feront balancer le vote dans le bon sens pour Amadou BA, candidat de Bénno. Il estime ce vote, «rien qu’à Podor à 172 000 électeurs ; ce vote massif sera suffisant pour peser sur la balance, si nécessaire, pour les autres régions du Sénégal. Amadou BA peut donc gagner dès le premier tour, pour être le 5ème président du Sénégal. C’est la meilleure façon d’honorer le bilan du président Macky SALL. En effet, Amadou BA est le candidat de Bénno. Ne vous laissez pas divertir par les autres. Le président Macky SALL a dit aux militants d’abandonner les bavardages, pour se mobiliser et se concentrer sur l’essentiel, autour d’une victoire dès le 25 février 2024. En effet, M. Amadou BA est le continuateur du Plan Sénégal Emergent, en plus vite, en profondeur et plus loin et plus large» dit M. Cheikh Oumar ANNE.

Après son meeting, le Ministre, M. Cheikh Oumar ANNE avait envisagé une visite des foyers dans le 19ème arrondissement (Lorraine, Hautpoul, Romainville), où se tenait d’ailleurs une assemblée générale des ressortissants d’Ogo. Finalement, le Ministre, faute de salle disponible, a reçu, à Clichy-La-Garenne, ville longtemps tenue par Jacques DELORS (Voir mon article, Médiapart) et mon ami, M. Gilles CATOIRE, «Le Lébou Blanc» qui a jumelé sa ville avec Ouakam au Sénégal, les militants et les associations villageoises, dont celle d’Ogo.

Tous les représentants de Bénno en France (Parti socialiste, APF et Oser l’Avenir), de nombreuses personnalités et artistes (Adama, l’influenceur, Mohamadou Malaw WAGNE, artiste), mais aussi la presse sénégalaise et de nombreux griots ont assisté à cette rencontre d’Asnières. En définitive, un meeting globalement réussi, dans la dynamique de mobilisation enclenchée par Maître Malick SALL le 2 décembre 2023, et la grande rencontre du 9 décembre 2023, à Asnières, avec Amadou BA. Cependant, nos organisations manquent de rigueur, de discipline et de méthode. Même si la tradition et le folklore sont utiles, pour faire de l’animation, ce bruit devrait être au service du fond. Il n’en reste pas moins que bien des militants viennent, non pas pour suivre la rencontre, mais stationnent dans les couloirs, parfois continuent de parler fort ou faire du bruit, rendant inaudible la voix des intervenants. D’autres, et très souvent qui n’ont rien à dire, montent à la tribune, sans autorisation, et y stationnent de manière abusive, indisciplinée ; ils veulent seulement montrer leur tronche et essayer de démontrer qu’ils sont représentatifs, alors qu’ils ne songent qu’à eux-mêmes. On n’a pas tiré les leçons de ce précédent fâcheux. En effet, la rencontre d’Asnières du 20 janvier 2024, prévue à 14 h, n’a, en fait, démarré que vers 20 h 45. Le non-respect des horaires avait conduit, auparavant, le 9 décembre 2023, à l’interruption de l’allocution du Premier ministre et candidat, Amadou BA ; ce qui est particulièrement grave et ne devrait pas se reproduire. Je trouve que ce désordre insupportable, ne donne pas une bonne image de nous-mêmes.

La campagne des présidentielles démarrera, officiellement, le 3 février 2024, mais en raison de ce tir groupé sur la France, Amadou BA est bien parti pour être le 5ème président du Sénégal, le 25 février 2024.

Références bibliographiques

BA (Amadou, Bal), «Bassirou Domaye FAYE, Plan B d’Ousmane SONKO», Médiapart, 22 novembre 2023 ;

BA (Amadou, Bal), «Amadou BA, candidat de Bénno, grand favori, après son meeting réussi à Paris», Médiapart, 10 décembre 2023 ;

BA (Amadou, Bal), «Le calendrier électoral des présidentielles du Sénégal du 25 février 2024», Médiapart, 23 décembre 2023 ;

BA (Amadou, Bal), «Maître Malick SALL, grand meeting réussi du 2 décembre 2023 de lancement de la campagne des présidentielles sénégalaises en Europe», Médiapart, 3 décembre 2023 ;

BA (Amadou, Bal), «Présidentielle du Sénégal : nécessité d’un débat de fond», Médiapart, 3 décembre 2023 ;

BA (Amadou, Bal), «Le président Macky SALL, un Pharaon des temps modernes», Médiapart, 1er janvier 2024 ;

BA (Amadou, Bal), «M. Karim WADE renonçant, tardivement, à la nationalité française, une fausse déclaration, est écarté des présidentielle», Médiapart, 18 janvier 2024 ;

Conseil constitutionnel, statuant en matière électorale, «Liste des candidats à l’élection présidentielle du 25 février 2024», Dakar, décision n°2/E/24 du 20 janvier 2024, 18 pages.

Paris, le 20 janvier 2024, par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/

 

«Meeting de Cheikh Oumar ANNE, Ministre de l’Education nationale, en soutien à Amadou BA, candidat de Bénno, à Asnières» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
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20 janvier 2024 6 20 /01 /janvier /2024 15:02
«Henri LOPES (1937-2023) écrivain postcolonial et homme politique franco-congolais du métissage culturel et de l’altérité» par Amadou Bal BA -  http://baamadou.over-blog.fr/
Écrivain majeur, Grand prix littéraire pour sa nouvelle «Tribaliques», mais aussi homme politique membre du Parti congolais du travail, universitaire et Premier ministre du Congo de 1973 à 1975, Henri LOPES a été directeur adjoint à  l'UNESCO de 1980 à 1990, ambassadeur du Congo en France pendant 17 ans à partir de 1998 et conseiller du président congolais, Denis SASSOU-NGUESSO. La valorisation du passé de résistant de la ville de Brazzaville a été un devoir de mémoire très récent "C'est le président Denis SASSOU-NGUESSO qui, le premier, a introduit dans le calendrier ces grands moments d'une histoire qui est la nôtre. La décision de faire venir, à Brazzaville, les restes de Savorgnan de Brazza et de sa famille, marque le début de l'affirmation d'une volonté de s'approprier et d'assumer l'histoire du Congo dans sa globalité», dit Henri LOPES.
Décédé à Suresnes, le 2 novembre 2023, un thème majeur traverse sa contribution littéraire à savoir le métissage. En effet, Henri LOPES est né le septembre 1937 à Léopoldville (Kinshasa, République démocratique du Congo) d'un père portugais et d'une mère bantoue. Il a fait ses études à Brazzaville, à Bangui, à Nantes et à la Sorbonne à Paris. 
Membre de la FEANF, un syndicat d'étudiants africains en France luttant pour l'indépendance, Henri LOPES a participé en 1959, à Vienne, au festival mondial de la jeunesse. «Je me demande souvent si, au bout du compte, l'accession à la souveraineté nationale n'a pas été le plus grand ébranlement, la révolution la plus totale, éprouvée par l'homme africain. La fin du système colonial, avec la fin de la soumission d'un groupe d'hommes à un autre, constitue véritablement un changement brutal dans la vie la plus intime du colonisé », dit Henri LOPES.
Henri LOPES après des études et sa thèse est revenu vivre au Congo à partir de 1965, en pleine de nationalisme et d'africanisation des cadres. Or le métissage, haut d'observation de la société moderne africaine, oscille entre glorification excessive et malédiction. En effet, pendant la période coloniale, les hommes indigènes, des  sujets de l'empire colonial, n'avaient pas le droit d'avoir des relations sexuelles avec une blanche. Cependant les coloniaux même mariés en France avaient le droit pendant leur séjour en Afrique d'avoir une femme noire et ce mariage tombe automatiquement à leur retour dans l'hexagone et les enfants métis issus de ces unions sont soit confiés à des religieux ou enfermés dans des couvents.
C'est dans ce contexte que Henri LOPES un métis revient au Congo, Directeur général de l'enseignement, on le somme de s'expliquer sur ses origines «L'indépendance du Congo a huit ans, on s'affairait à nettoyer les moindres recoins du colonialisme, en africanisant tous azimuts. J'avais trente ans. Mon nom, ma peau un peu claire me rendaient suspect. Je figurais sur une liste de hauts fonctionnaires "d'origine douteuse". J'ai oublié mon texte. Je me seulement une paraphrase d'Einstein aux Nazis "Mes origines ? Les mêmes que les vôtres : "Le singe", dit-il.
En définitive, plusieurs thèmes structures sa contribution littéraire que Bernard MOURALIS qualifie de «roman démocratique», à savoir l'identité l'altérité, le métissage, la francophonie et la négritude. Cependant, c'est le métissage qui est resté sa grande obsession littéraire.  En effet, pour lui, le métissage brouille les frontières «dans le village les enfants métis gênaient. A la fois bêtes ailées et mammifères, tâches discordantes sur le décor, ces chauve-souris brouillaient la ligne de démarcation» écrit Henri LOPES dans «Chercheur d'Afrique».
Partisan de la Négritude, Henri LOPES a nuancé sa position à partir de 1969, au Festival de 1969 à Alger «Je ne rejette pas la négritude ; je dirai même qu'elle est l'une de mes manières auxquelles j'ai tété et que je continue à prendre sous forme de potion de temps à autre. Le métissage est dans la négritude», dit Henri LOPES. «Modelé dans le moule de l'université française, je pensais, pour paraphraser la Bruyère, que tout aurait été dit. Or, la lecture de la nouvelle Anthologie de la poésie et malgache de Senghor a ébranlé mes certitudes et constitué mon chemin de Damas. Je n'ai pas dénoncé la négritude. J'en ai fait une lecture critique. Une dénonciation aurait fait signifier le rejet en bloc du concept ; ce qui aurait été absurde. La négritude a été nécessaire, à un moment donné de l'histoire, parce que la colonisation reposait sur le racisme, et l'idée que le Noir était inférieur. Le monde a changé depuis le lancement du mouvement de la Négritude ; il fallait non pas rejeter le paradigme, mais le dépasser, tout en le conservant, comme un élément de notre patrimoine culturel. Sur le plan politique l'heure est au panafricanisme», dit Henri LOPES.
Marié, de très longue date à une universitaire antillaise, métis au cœur de plusieurs civilisations Henri LOPES s'est intéressé à l'histoire et à la culture de l'Afrique et a fait du Congo, par sa puissante création littéraire aux côtés de Tchicaya U Tam'si et Sony Labou Tansi, un important foyer artistique. Aussi, dans son roman, «Le Lys et le flamboyant», il retrace, avec une grande dose d'humour et de gravité, la vie d'une métisse-Kolété, les péripéties de ces Afriques bafouées, humiliées, exclues, rejetées, mais jamais conquises, jamais soumises, toujours résilientes, combattives, tolérantes, et ouvertes à l'Autre et aux Autres. «On va dans l’identité multiple, J'ai des petits-enfants antillais. Et une partie de ma réflexion, de ma pensée, de ma création littéraire, a été influencée par ce monde, où je ne suis pas né que sont les Antilles», écrit-il en 2009.  Il a réclamait déjà le multiculturalisme et une bonne intégration des étrangers vivants en France.. L'objectif étant d'éviter de s'enfermer au sein de son identité, dans son ghetto en contribuant à l'érection de murs supplémentaires d'incompréhension mutuelle.
Il y a donc une dimension historique dans sa création littéraire «Le cadre est historique, les lieux sont historiques, à partir de là, je laisse libre cours à mon imagination. Le rôle du romancier est de faire en sorte que le lecteur se demande si le personnage a existé ou non»,  dit Henri LOPES.
Les romans d'Henri LOPES, notamment «Pleurer-rire», sont plein d'humour «Je crois que le roman, création artistique, doit toujours avoir de l'humour ; un narrateur qui ne sait pas faire un clin d'œil, qui est toujours sérieux, devient ennuyeux. De même que celui qui veut toujours faire rire, serait un mauvais clown. Il y a toujours un équilibre à trouver. Il ne faut jamais oublier l'autre, de sorte à détendre son lecteur, à lui permettre de s'économiser dans la gestion de ses énergies et de son attention», dit Henri LOPES.
Né au Congo, d'une mère bantoue, Henri LOPES revendique, avec force, sa culture de l’oralité «Il me plaît de penser que mon lecteur a envie de me téléphoner, à certains moments. C'est ma manière d'écrire. Au fond, je me considère toujours comme redevable à l’oralité. L’oralité, c'est le sens de la communication», dit Henri LOPES. À travers préjugés et mirages, la femme est dessinée dans la complexité de ses rapports aux autres, et plus particulièrement aux hommes et aux traditions qui ne souffrent pas d'évolution. Qu'elles soient filles, épouses ou célibataires, la contribution littéraire d’Henri LOPES questionne selon leurs actions, les lieux qu'elles fréquentent, leur statut social, leurs modes de pensée, les valeurs de leurs sociétés respectives. Toujours debout, malgré les péripéties de leur existence, souvent cachées par l'ombre des traditions ou enfermées dans un silence stratégique, ces femmes évoluent tantôt en se soumettant aux effets de leur choix, tantôt en revendiquant une émancipation urgente.
Comme les Sénégalais Ousmane Socé DIOP (Voir mon article, Médiapart, 27 mars 2023) ou Abdoulaye SADJI (Voir mon article, Médiapart, 2 avril 2023), le phénomène urbain (Bangui, Brazzaville, Kinshasa) est chez Henri LOPES un sentiment de nostalgie, de la défonce, de la danse ou de la passion «Je suis un enfant de la ville ; c'est là que cela se passe ; c'est une espèce de manège perpétuel», dit Henri LOPES. Il s'est senti en grande proximité avec les écrivains congolais tout en distinguant d'eux «Ils sont extrêmement éternels (Tchicaya, Sony Labou Tansi). Nous avons tous des styles différents. Nous avons compris qu'il ne servait à rien de se copier et qu'il valait mieux être des timbres différents au sein d'un cœur dont le chef d'orchestre est Koélé», dit Henri LOPES.
Certains de ses écrits ont influencé les chansons de Franklin BOUKAKA (Voir mon article, Médiapart, 10 octobre 2023). Parmi ses romans majeurs on compte le "Pleurer-rire" une puissante dénonciation de la mal gouvernance endémique en Afrique.
Dans «Déjà demain», Henri LOPES a fait le bilan d'une vie, entre l'Europe et l'Afrique d'une vie en combats, faites d'espérance pour un monde meilleur fondé sur l’altérité, la tolérance et la fraternité.
La postérité est là ; de nombreuses thèses ont déjà été soutenues sur l'œuvre romanesque d'Henri LOPES notamment cette bipolarité entre le comique et l'éthique, la francophonie l’oralité ainsi que l'intrusion de la politique dans sa contribution littéraire.
Henri LOPES a été marié à Christine DIANé ; auparavant, il avait vécu avec, Rhode MAKOUMBOU, née le 29 août 1976, à Brazzaville, est une artiste-peintre congolaise. Il avait cinq enfants et huit petits-enfants. Décédé le 2 novembre 2023, les funérailles d’Henri LOPES ont été célébrées, le 14 novembre 2023, en l’église Saint-François Xavier, à Paris VIIème en présence de M. Antoine COLLINET MAKOSSO, de Premier ministre du Congo. Il est inhumé au cimetière de Montparnasse, à Paris.
Références bibliographiques
I - La contribution littéraire d'Henri LOPES
LOPES (Henri),  Le chercheur d'Afrique, Paris Seuil, 2014, 301 pages ;
LOPES (Henri), Dossier classé (Cadre rouge), Paris, Seuil, 2014, 245 pages ;
LOPES (Henri), Le lys et le flamboyant, Paris, Seuil, 1997, 430 pages ;
LOPES (Henri), Le Pleurer-rire, Paris, Présence africaine, 2003, 372 pages ;
LOPES (Henri), Ma grand-mère bantoue et mes ancêtres Gaulois, Paris, Gallimard, 2003, 112 pages ;
LOPES (Henri), Sans tam-tam, Paris, Clé, 1977, 108 pages ;
LOPES (Henri), Tribaliques, préface de Guy Tirolien, Yaoundé, Clé, 1971, 120 pages ;
LOPES (Henri), Un enfant de Poto-Poto, Paris, Gallimard, 2012, 264 pages ;
LOPES (Henri) ASSELIN DE BEAUVILLE (Jean-Pierre) MAXIMIN (Daniel  «Les identités francophones», Rue Descartes, novembre 2009, n°66, pages 68-85 ;
LOPES (Henri),  «Hommage à Jean-Baptiste Tati Loutard», Présence africaine, 2009, Vol 1, n°175-176, pages 280-284 ;
LOPES (Henri),  «In Memoriam, Guy Tirolien», Présence africaine, 1988, Vol 2, n°146, pages 285-286 ;
LOPES (Henri),  «Le Congrès de 1956», Présence africaine, 2007, Vol 1, n°175-176-177, pages 42-46 ;
LOPES (Henri), «Une enfant de Poto-Poto de l’écrivain Henri Lopes» Interview par Pascal PARADOU, RFI, «Culture vive» du 28 février 2012, durée 26 minutes et 31 secondes.
II - Autres références
AKA-EVY (Jean-Luc) «Entretien avec Henri LOPES», Études littéraires africaines, 1997, Vol 4, n 4-8, pages 1-6 ;
ANDRE (Marie-Antoinette), L’image de la femme chez Maryse CONDE et Henri LOPES, thèse sous la direction de Claude Grève, Université de Paris X, 1997,2 Vol, 514 pages ;
ANIYEFA (Koffi) NAPIER (Julia,), «Postcolonial Postmodernity in Henri Lopès «Le pleurer-rire»», Research in South African Literature, automne 1998, Vol 29, n°3, pages 20-80 ;
ANIYEFA (Koffi) NAPIER (Julia,), «Postcolonial Postmodernity in Henri Lopès «Le pleurer-rire»», Research in South African Literature, automne 1998, Vol 29, n°3, pages 20-80 ;
ATONDI-MONMONDIO (Lecas),  «De Mat à Mayélé, un regard sur Dossier classé», in Henri une écriture d’enracinement et d’universalité, Paris, Harmattan, 2002, pages161-168 ;
ATONDI-MONMONDIO (Lecas), «Le paratexte et l’œuvre chez Henri Lopes, expression d’une recherche d’identité», in Henri Lopes, une écriture d’enracinement et d’universalité, Paris, L’Harmattan, pages 226-255 ;
BOBIKA (André-Patient), Le paratexte dans la littérature africaine : Léopold Sédar SENGHOR et Henri LOPES, Paris, Harmattan, 2006, 160 pages ;
COULIBALY (Adama) «Enjeux identitaire du vestimentaire dans «Le Chercheur d’Afriques», Dalhousie French Studies, printemps-été 2006, Vol 74-75, pages 173-184 ;
DIENE (Babou) DIOP (Modou, Fatah) THIAM (Khadim, Rassoul),  Henri LOPES : une écriture de bitumage, une approche sociologique des littératures africaines, Paris, Harmattan, 2019, 304 pages ;
HAWKINS (Peter), «Henri Lopes, Le pleurer rire», Modern Humanities Research Association, octobre 2004, Vol 99, n°4, pages 1062-1063 ;
ILOH (N’Gozi, Obiajulum), «La femme intellectuelle chez Henri Lopès», Néohelicon, 11 août 2012 ;
IRELAND (Suzanne), «Henri Lopès, Dossier classé», compte rendu de lecture, World Literature Today, avril-juin 2003, Vol 77, n°1, page 82 ;
IRELAND (Suzanne), «L’enfance métisse ou l’enfance entre deux eaux», compte rendu de lecture, World Literature Today, avril-juin 2003, Vol 77, n°1, page 82 ;
JACQUEY (Marie Clotilde), «Henri Lopes, africain, métis et congolais», Notre Librairie, avril-juin 1986, n°83, pages 47-51 ;
KIM (Bo-Hyun), «Henri Lopes, lecture, façon, façon-là», Études littéraires africaines, 2018, n°45, pages 149-168 ;
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KING (Adele), «Henri Lopès, un enfant de Poto Poto», compte rendu de lecture, World Literature Today, août 2012, Vol 86, n°4, page 60 ;
KOUASSI (Virginie, A) «Identité métisse, identité problématique», Annales de l’université de Bénin, 2001, Tome XXI-1, pages 31-53 ;
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LA MESLEE MARIN (Valérie) DIAWARA (Malick), «Entretien avec Henri LOPES», Le Point Afrique, 24 décembre 2020 ;
LAWSON-HELLU (Cyriaque, L.) «L’ironie du « Pleurer-rire»», Études Littéraires 1998, Vol 30, pages 123-140 ;
LAWSON-HELLY (Cyriaque, L.) «L’ironie du «Pleurer rire, chez Henri Lopès», Etudes littéraires, 1998, Vol 30, n°2, pages 123-140 ;
MAKOLO MUSWASWA (Bertin), L'univers romanesque d'Henri LOPES, structure, esthétique et idéologie, thèse sous la direction de Jacques Corzam, Bordeaux, université Michel Montaigne, 1989, 652 pages ;
MANGEON (Anthony), Henri LOPES, un art du roman démocratique, préface de Bernard Mouralis, Rennes, Presses universitaires, 2021, 272 pages ;
MANGEON (Anthony), sous la direction de, Henri LOPES, «Coups doubles», Paris, Sépia, collection Études littéraires africaines, 2021, 350 pages ;
MAUNICK (Edouard), «Le territoire d’Henri Lopes», Notre Librairie. mai 1988, n°92-93, pages 128-13 ;
MBONDOBARI (Sylvère), «Esthétique, politique et éthique du personnage : le métissage d'Henri Lopes», Études littéraires africaines, 2010, n°45, pages 45-84 ;
MONGO-M’BOUSSA (Boniface) LOPES (Henri,), «Le métissage en Afrique est un sujet sensible», Africultures, 2005, Vol 1, n°62, pages 137-138 ;
MOUDILENO (Lydie), «Le désir de créolisation dans «l’autre rive» d’Henri Lopès», The French Review, décembre 2001, Vol 75, n°2, pages 306-317 ;
MOURALIS (Bernard), Henri LOPES : un art du roman dramatique, préface d'Anthony Mangeon, Presses universitaires de Rennes, 2021, 272 pages ;
MOURALIS (Bernard), Les Contre-littératures. avant-propos d’Anthony Mangeon, Paris : Hermann, coll. Fictions pensantes, 2011, 206 pages ;
MOURALIS (Bernard), L'illusion de l'altérité : études africaines, Honoré Champion, 2007, 767  pages ;
NDEKO (Julia) «Entretien avec Henri LOPES», Le Point Afrique, 4 janvier 2021 ;
NSENGIYUMA (Emmanuel), L’esthétique du métissage dans l’œuvre romanesque d’Henri Lopès, thèse Kingston, (Ontario, Canada), mai 2015, 240 pages ;
SINANGA OHLMANN (Judith), «La femme chez Calixthe Beyala et Henri Lopès : Objectivation et sublimation du corps», Nouvelles études francophones, printemps 2006, Vol 21, n°1, pages 139-152 ;
SINGOU-BASSEHA (Apollinaire), «Chronologie de la vie et de l’œuvre de Henri Lopes», Henri Lopes, une écriture d’enracinement et d’universalité,. Paris, Harmattan, 2002, pages 256-261 ;
SOW (Alioune), «L’enfance métisse ou l’enfance entre deux eaux», French Literature Séries, 2004, n°31, pages 67-69 ;
U’TAMSI (Tchicaya), LOPES (Henri) «Poèmes», Présence africaine, 1966, Vol 1, pages 35-43.
Istanbul, le 3 novembre 2023, actualisé à Paris, le 20-1-2024 par Amadou Bal BA- http://baamadou.over-blog.fr/
«Henri LOPES (1937-2023) écrivain postcolonial et homme politique franco-congolais du métissage culturel et de l’altérité» par Amadou Bal BA -  http://baamadou.over-blog.fr/
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18 janvier 2024 4 18 /01 /janvier /2024 23:34
«M. Karim WADE, candidat aux présidentielles de 2024, renonce tardivement à sa nationalité française et a produit une fausse déclaration datée 21 décembre 2023. Le Conseil constitutionnel a déclaré irrecevable sa candidature» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/  
La Constitution exige que tout candidat à la Présidence de la République «tout candidat à la Présidence de la République doit être exclusivement de nationalité sénégalaise, jouir de ses droits civils et politiques, être âgé de trente-cinq (35) ans au moins et de Soixante-quinze (75) ans au plus le jour du scrutin. Il doit savoir écrire, lire et parler couramment la langue officielle», édicte l’article 28 de cette Loi fondamentale. Bon nombre de Sénégalais sont souvent une ou plusieurs autres nationalités. Cependant, le candidat à la présidentielle doit apporter la preuve qu’il a renoncé aux autres nationalités.
Le 22 décembre 2023, M. Karim WADE, au soutien du dépôt de sa candidat, a produit une déclaration sur l’honneur, datée du 21 décembre 2023, qu’il aurait renoncé à la nationalité française. Ce qu’a contesté, Thierno Alassane SALL, de la République des Valeurs, devant le Conseil constitutionnel. Ce n’était qu’un secret de polichinelle, M. Karim Meïssa WADE, candidat du PDS, né le 1er septembre 1968, à Paris 15ème, est doublement, dès son premier jour, un citoyen français. Sa mère, une Française, est Viviane WADE, née VERT le 13 septembre 1932, à Besançon, dans le Doubs. Son père, maître Abdoulaye WADE, ancien président du Sénégal de 2000 à 2012 (Voir mon article, Médiapart, 18 janvier 2024), bien que né à Kébémer, au Sénégal, le 29 mai 1926, son acte d’état civil a été dressé à Saint-Louis. Par conséquent, maître Abdoulaye WADE est donc un Français des quatre communes, et réside de longue date, à Versailles, dans les Yvelines, dans la proche banlieue huppée parisienne. Depuis 2019, M. Karim WADE, depuis 2019, promet d’administrer la preuve qu’il a renoncé à la nationalité française. «Selon nos sources, Karim Wade, candidat à l’élection présidentielle, serait toujours détenteur de la nationalité française ; ce qui est en contradiction avec la Constitution de notre pays. Nos investigations se poursuivent, car nul ne devrait transiger sur des explicites de la Constitution. Les dispositions de l’article 28 ne comportent aucune dérogation, et s’appliquent à tout candidat» écrit Thierno Alassane SALL, président de la République des valeurs et candidat à l’élection (Voir mon article sur ce candidat, Médiapart, 12 décembre 2023).
Dans un tweet, M. Karim WADE justifie la renonciation à sa nationalité «Cette polémique stérile et dangereuse, alimentée par Thierno Alassane Sall, pour gagner en visibilité, et agissant pour le compte du peu très courageux Premier ministre Amadou BA, spécialiste des coups bas, se termine enfin. Amadou BA, dont le manque de témérité face à la confrontation est désormais évident, doit cesser ces manœuvres déloyales. Malgré les autres informations, que j’ai reçues sur l’acquisition de la nationalité française par certains candidats, j’ai décidé de ne déposer aucun recours devant le Conseil constitutionnel», écrit-il. M. Karim WADE produit le décret, signé seulement le 17 janvier 2024, par Gabriel ATTAL, et publié à la page 64 du journal officiel de la République française, par lequel il renonce à la nationalité française. Par conséquent, il ne fait que confirmer, tardivement, les dires de Thierno Alassane SALL.
Cependant, le 20 janvier 2024, M. Karim Meïssa WADE, du PDS, a été écarté de la liste des candidats, pour n’avoir renoncé à la nationalité française que le 17 décembre 2023 (Voir mon article Sur Karim WADE, Médiapart, 18 janvier 2024), donc postérieurement au dépôt de sa candidature. Le juge constitutionnel a déclaré recevable la réclamation de Thierno Alassane SALL contre la candidature de Karim WADE et l’a retiré de la liste des candidats : «Il ressort des dispositions de l'article L .l27, alinéa premier du Code électoral, que le droit de réclamation contre la liste des candidats est ouvert à tout candidat ; qu'en effet, tout candidat peut formuler une réclamation, pour lui-même ou contre un autre candidat, à condition qu'elle ne tende pas à remettre en cause le raisonnement, la motivation et l'appréciation des faits par le Conseil constitutionnel statuant en matière électorale. Lors du dépôt au greffe du Conseil constitutionnel de sa déclaration de candidature le 22 décembre 2023, Karim Meïssa WADE a joint à son dossier, entre autres pièces, une déclaration sur l'honneur datée et signée de sa main le 21 décembre2023, selon laquelle il a exclusivement la nationalité sénégalaise. Le décret produit par Karim Meïssa WADE prouve que ce dernier a perdu la nationalité française à compter du décret du 16 janvier 2024, publié te 17 janvier 2024; que si, de ce fait, sa double nationalité, cause potentielle d'irrecevabilité a cessé à compter de cette date, il reste que sa candidature a été déclarée recevable sur la foi d'une déclaration sur l'honneur inexacte, dès lors qu'au moment de cette déclaration datée du 2l décembre 2023, le candidat n'avait pas exclusivement la nationalité sénégalaise les effets du décret consacrant la perte d'allégeance de Karim Meïssa WADE à l'égard de la France ne sont pas rétroactifs ; que la requête de Thierno Alassane SALL étant fondée, la candidature de Karim Meïssa WADE est irrecevable», déclare le Conseil constitutionnel, points 6 et 83 à 89.
Comme vous le savez, dans ces présidentielles, je soutiens le candidat de Bénno, Amadou BA, au nom déjà si prestigieux, et qui a bien voulu m’accorder une audience le 9 décembre 2023, avant son meeting à Asnières. Par conséquent, M. Karim WADE ne fait partie pas de ma famille politique, et je ne le soutiendrai pas. Mon parti est, et restera un Sénégal uni, indépendant, prospère, démocratique, en paix avec lui-même et avec les autres.
À ce jour, 18 janvier 2024, et en dépit de sa déclaration de candidature faite de l’étrange, M. Karim WADE est encore hors du Sénégal. S’il est amnistié, et a renoncé à la nationalité française, Karim WADE n’a pas, à ma connaissance, remboursé à l’Etat du Sénégal, les 6 milliards d’euros qu’il a détournés.
Par ailleurs, en dehors de ce sentiment antifrançais, une certaine ethnicité ambiante est cultivée par une partie de l’opposition, reprochant à M. Karim WADE de ne pas maîtriser le Ouolof. Peut-être qu’il a fait des progrès en la matière, depuis le temps écoulé. M. Amadou BA, Premier ministre et candidat de Bénno, pourtant un descendant de Thierno Sileymane BAL et qui s’exprime pourtant parfaitement en Peul du Fouta-Toro, a été qualifié, à tort de Guinéen. On connaît le «Neddo Ko Bandoum» correspondant d’ailleurs à un dicton ouolof, «l’homme est le remède de l’homme» est utilisé, parfois, de façon pernicieuse.
Pour ma part, l’essentiel du débat est ailleurs. Il faudrait, dans la mesure de la légalité, dépasser ces questions de nationalité, et traiter la place des diasporas dans le développement du Sénégal ?
I – La politique en direction des émigrants sénégalais de la première génération
Le Sénégal dispose de 15 députés de la diaspora, en dépit de l’avancée considérable des forces du Chaos, dans les pays occidentaux, s’orientant vers la mise en place de la Préférence nationale, je n’ai pas encore vu le début de l’Emergence d’une politique en direction de ses diasporas. Je rappelle et je l’ai signalé, plus 40 000 Africains sans-papiers, dont des Sénégalais, croupissent dans les prisons turques, depuis plus de deux ans dans les prisons turques (Voir mon article, Médiapart, 7 novembre 2023).
Jusqu’ici, l’Etat du Sénégal a négligé la puissance financière potentielle que représentent les mandats envoyés par les immigrants. Très souvent, les immigrants se substituent même aux graves défaillances de l’Etat en termes de construction d’écoles, d’unités de santé.
Les diasporas chinoises, souvent des commerçants, où qu’elles soient dans le monde, rapatrient massivement les fonds dans leur pays d’origine. C’est en raison de cette puissance financière que la Chine concurrence, désormais, les États-Unis. Par ailleurs, l’Etat d’Israël, où la nationalité, l’ethnie et la religion sont confondues, ne faisant que 9 millions de citoyens, dont 2 millions d’Arabes, a réussi depuis 1948, à tenir tête à tous les pays arabes. Ils sont aidés par leurs diasporas aux États-Unis, à Londres, et aussi en France où la communauté juive a conquis tous les leviers politiques du pouvoir.
II  – La politique en direction des enfants de Sénégalais nés à l’étranger
Un autre grand défi attend le Sénégal, la vague des premiers immigrants, notamment en France, a considérablement pris de l’âge, et leurs enfants ont peu de relations culturelles avec le pays de leurs ancêtres.
L’association, en France, Deentaal Fouta, envoyait chaque été des colonies de vacances au Sénégal. Mais il s’agit d’une initiative associative sporadique et non pérenne, avec un reste à charge pour les familles pouvant décourager. L’idée émise, tout récemment, par le président Emmanuel MACRON, lors de sa conférence de presse, d’un service civique, me paraît intéressante. Le Sénégal a grand intérêt à l’examiner, attentivement, en termes de contacts culturels avec ces jeunes Français issus de l’immigration.
Par ailleurs, les jeunes nés en France, de parents sénégalais, ont maintenant une meilleure expertise que leurs parents. Ils peuvent donc travailler, en qualité d’expatriés, pour les grandes sociétés françaises, opérant en France, à condition que les clauses du marché le spécifient. En effet, les offres intéressantes d’emplois, de grands groupes français sont souvent fléchés et cachées.
Les missions diplomatiques françaises à l’étranger font peu d’effort pour la mixité, et les diplomates souvent issus de la haute aristocratie, avec des noms à particule.
Après le Monument de Gorée, le Musée des civilisations, le Sénégal devrait tisser de solides liens avec les autres diasporas noires notamment du Brésil, des Antilles, des Amériques, sur des questions de la mémoire, d’échanges culturels, ou universitaires.
Paris, le 18 janvier 2024, actualisé le 23 janvier 2023 par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«M. Karim WADE, candidat aux présidentielles, renonce à sa nationalité française. L’absence d’une vision stratégique sur le rôle et la place des diasporas africaines, antillaises et sénégalaises» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
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18 janvier 2024 4 18 /01 /janvier /2024 17:32
«3ème édition du Salon du livre africain du 15 au 17 mars 2024, à la Mairie du 6e arrondissement – invité, M. Jean-Benoît DESNEL, éditeur martiniquais» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/  
J'attends avec impatience, de M. Erick MONSEJOUR, président du salon africain du livre à Paris, des précisions sur le programme exact de cette 3ème édition du 15 au 17 mars 2024, que je diffuserai, sans délai. Une chose est déjà certaine, le pays invité, de cette édition 2024, est la Côte-d’Ivoire, une littérature dominée par Ahmadou KOUROUMA, le Voltaire africain (Voir mon article, Médiapart, 18 janvier 2024). Le thème général de ce salon africain du livre de Paris est «Décloisonner les imaginaires, repenser les futurs». Un hommage sera rendu à l’écrivain franco-congolais, disparu récemment, Henri LOPES, 1937-203 (Voir mon article, Médiapart, 4 novembre 2023).
En tout cas, en mars 2023 et j'en ai rendu compte, il y avait eu une telle affluence, que la Mairie du 6è arrondissement, chez M. Jean-Pierre LECOQ, avait refusé du monde et les toilettes de la maison commune avaient été bouchées, en raison de cette affluence hors. C'est dire que le maire du 6ème arrondissement, M. Jean-LECOCQ, a été inspiré pour cette initiative qui continue, à travers cette 3ème édition.
Mon ami, Jean-Benoît DESNEL, éditeur martiniquais, sera présent à la 3ème édition Salon du Livre Africain, du 15 au 17 mars 2024, à la mairie du 6ème arrondissement de Paris. Mme Suzanne DRACIUS, publiée chez Jean-Benoît DESNEL, éditeur, est une écrivaine, professeure de Lettres classiques (français, latin, grec). Après ses études au lycée Marie-Curie de Sceaux et à la Sorbonne, Mme Suzanne DRACIUS a enseigné à Paris, puis à l’Université Antilles-Guyane et aux États-Unis à l’université de Géorgie et à l’université de l’Ohio en tant que Visiting professor. Mme Suzanne DRACIUS se définit par le mot créole «Kalazaza», c’est-à-dire «une métisse de blanc et de noir à la peau et aux cheveux clairs». Mme Suzanne DRACIUS a fait de la lutte contre toute espèce de discrimination raciale, sexuelle ou sociale, un enjeu majeur de sa contribution littéraire.
Aux Antilles, pays d’Aimé CESAIRE, d’Edouard GLISSANT ou Saint-John PERSE, il n’y a pas que le soleil, les plages, les cocotiers et la musique. La littérature antillaise, bien vivante, créative et originale a aussi donné naissance à des maisons d’édition, dont celle du Martiniquais, Jean-Benoît DESNEL. «Les éditions Desnel ont été créées dans la volonté de publier notre Histoire, notre Culture, écrites non pas à travers la plume et le regard des autres, mais le regard de nous-mêmes, et de façon professionnelle, c’est-à-dire avec la volonté d’asseoir la distribution et la diffusion de nos livres non seulement en France continentale en plus des Dom-Tom, mais aussi sur des espaces comme la Belgique, la Suisse et même le Québec pour des lecteurs francophones, avec des livres conçus comme des ouvrages de qualité pouvant rivaliser avec les livres des grandes maisons d’édition parisiennes, qui sont présentes sur ce même segment que nous, celui de la littérature du Sud. e suis le directeur d’une jeune maison d’édition éponyme, les éditions Desnel, qui souhaite, à partir des Antilles, mettre l’accent sur les auteurs de nos régions, et parfois d’ailleurs, mais généralement des Antilles, d’Afrique du Nord, d’Afrique occidentale etc .», dit Jean-Benoît DESNEL au journal, «L’Or des îles». Les petites maisons d’édition étouffent sous une concurrence faussée venue d’ailleurs «Nos marchés sont étroits, nos littératures sont identitaires, elle parlent de nous… de nos blessures, témoignent de la métamorphose de nos sociétés post-coloniales, donc il est important de se battre à travers notre littérature, mais aussi à travers notre musique, notre cinéma, pour arracher des esprits chagrins que nous sommes des Hommes sans Histoire, sans passé, et du coup sans avenir. Donc nos livres ne trouvent pas sans doute un large public, par le contenu qui dérange encore bon nombre de ceux qui veulent se voiler la face sur les méfaits du colonialisme et du capitalisme dans nos petits pays. La littérature du Nord envahit plus facilement encore de nos jours les rayons des librairies, et même chez nous. La bataille peut paraître perdue d’avance, mais c’est là que réside la résilience de tous ces petits éditeurs qui forment la chaîne du livre, composée, chez nous, de maillons faibles qui rendent plus difficile une visibilité accrue des livres de certains éditeurs», dit Jean-Benoît DESNEL.
Jean-Benoît DESNEL, en collaboration avec Pierre SAINTE LUCE, a créé en 2021, un Prix littéraire, Arawak : «Les Arawaks, sont les premiers Amérindiens mis en contact aux Antilles avec la population du monde occidental. Qu'un prix littéraire né en Guadeloupe porte le nom Arawak fait sens, car c'était la première langue parlée chez nous par les Taïnos et Callinas des Antilles. C’est aussi une manière de valoriser notre héritage amérindien et de mettre en place une dynamique culturelle autour du livre» dit l’éditeur, Jean-Benoît DESNEL.
Composé des romans, de fables, des contes, de la poésie, de nouvelles, de pièces de théâtre ou de romans policiers, les publications des éditions de Jean-Benoît DESNAL traitent de thèmes riches et variés, notamment l’idée, l’altérité et la culture des Caraïbes, l’histoire, la vie ou la mort.
3ème édition du Salon du Livre Africain, à la Mairie du 6ème arrondissement, 78 rue Bonaparte, métro Saint-Sulpice, du 15 au 17 mars 2024.
N.B article en cours de rédaction.
Références bibliographiques
I – Références sur Jean-Benoît DESNEL, éditeur martiniquais
A – Références sur Jean-Benoît DESNEL
BETIS (Daniel), «Un nouveau Prix Littéraire à l’initiative de Pierre Sainte Luce (Guadeloupe) et l’éditeur, Jean-Benoît Desnel, (Martinique)», France Info, Martinique, 15 juillet 2021 ;
Interview «Démo, Kat Pawol, Jean-Benoît Desnel», Or des Iles, juillet 2011 ;
B – Références sur les livres publiés par les éditions DESNEL
AMPIGNY (Marie-Line) CHALI (Jean-Georges), Yé Krik ! Bouladjel : contes et légendes autour de la mort et des rites de funérailles aux Antilles, antan lontan, Fort-de-France, éditions Desnel, 2008, 61 pages ;
Anonyme, Huricane : cris d’insulaires, anthologie poétique. Aimé Césaire, Paul Dakeyo et autres, Fort-de-France, éditions Desnel, 2005, 239 pages ;
Anonyme, Nouvelles de Guadeloupe, Fort-de-France, éditions Desnel, 2009, 174 pages ;
ARRIGHI (Olivier), Pas de vague au cap Est. Roman policier, Fort-de-France, éditions Desnel, 2007, 228 pages ;
CADENAT (Garry), Zwèl. Conte avec album de coloriage, illustrations de Nicolas Saint-Aimé, Fort-de-France, éditions Desnel, 2007, 26 pages ;
CHALI (Jean-Georges), Vincent Placoly, un créole américain, préface d’Edwy Plenel, Fort-de-France, éditions Desnel, 2008, 255 pages ;
DIOMANDE (David), Il était une fois, préface de Michel Drucker, Fort-de-France, éditions Desnel, 2009, 363 pages ;
DRACIUS-PINALIE (Suzanne), BARTHON (Samantha), My Little Book of London. Mon petit livre de Londres, illustration de Jankô Floro, Fort-de-France, éditions Desnel, collection Desnel Jeunesse, 2008, 30 pages ;
DRACIUS-PINALIE (Suzanne), Directrice de publication, Pour Haïti, florilège de textes inédits d’écrivains et poètes du monde en soutien au peuple haïtien, Fort-de-France, éditions Desnel, 2010, 370 pages ;
DRACIUS-PINALIE (Suzanne), éditrice scientifique, Anthologie poétique : Nicolas Guillèn, Langston Hughes, Jacques Roumain, présentation d’Alain Mabanckou, Fort-de-France, éditions Desnel, 2007, 82 pages ;
DRACIUS-PINALIE (Suzanne), L’autre qui danse, Paris, Seghers, 1989, 368 pages ;
DRACIUS-PINALIE (Suzanne), Les fables de la Fontaine, avec adaptions créoles, d’hier et d’aujourd’hui et sources antiques, illustrations de Choko, Fort-de-France, éditions Desnel, 2006, 76 pages ;
DRACIUS-PINALIE (Suzanne), Les plumes rebelles de l’Outre-mer français d’Amérique (Guadeloupe, Martinique, Guyane), Fort-de-France, éditions Desnel, collection Anamnésis, 2011, 310 pages ;
DRACIUS-PINALIE (Suzanne), Lumina Sophie dite Surprise, fabulodrame historique (Héroïque fantaisie), Desnel, Fort-de-France, éditions Desnel, 2005, 122 pages ;
DRACIUS-PINALIE (Suzanne), Prosopopées urbaines : anthologie poétique d’inédits, précédée d’un entretien avec Aimé Césaire, Fort-de-France, éditions Desnel, 2006, 181 pages ;
DRACIUS-PINALIE (Suzanne), Rue monte au ciel, Fort-de-France, éditions Desnel, 2003, 2018 pages ;
DURANTI (Jude), RIPPON (Max, N.), Ti Diko : Pawol Bodlanmé (Dictionnaire créole), illustrations de Choko, Fort-de-France, éditions Desnel, 2008, 30 pages ;
EVA (Raphaëlle), Les fourmis Roots. Conte, illustrations de Jankô Floro, Fort-de-France, éditions Desnel, collection jeunesse, 2007, 34 pages ;
GELDER (John), Sucer le miel au creux des pierres, Fort-de-France, éditions Desnel, 2007, 196 pages ;
LIYANNAJ KONT PROFITASYON, Guadeloupe et Martinique en grève générale contre la vie chère et l’exploitation de outrancière, Fort-de-France, éditions Desnel, 2009, 81 pages ;
MANDIN (Didier), Banlieue Voltaire. Roman, Fort-de-France, éditions Desnel, 2006, 171 pages ;
MANDIN (Didier), Le carnaval de Clémenceau Bwabwa, illustration de Nicolas Saint-Aimé, composition de Dédé Saint-Prix, Fort-de-France, éditions Desnel, 2007, 35 pages ;
MOUSSAOUI (Rosa), SUCAB (Frantz), MONCHOACHI, Qui ne connaît pas Monsieur Domota, préfaces de Malik Duranti et Jérôme Maucourant, Fort-de-France, éditions Desnel, 2009, 269 pages ;
PAGO (Gilbert), 1848 : Chronique de l’abolition de l’esclavage, Fort-de-France, éditions Desnel, 2006, 152 pages ;
PEPIN (Ernest), Toxique Island, roman, Fort-de-France, éditions Desnel, 2010, 183 pages ;
PROCLAME CADET-PETIT (Alexandre), Une femme, un roman de plus de 69 pages, Fort-de-France, éditions Desnel, 2008, 287 pages ;
SAMLONG (Jean-François), Zabeth et le monstre de feu, illustrations de Raphaëlle Lennoz, Fort-de-France, éditions Desnel, collection jeunesse, 2008, 34 pages.
II – Références sur la littérature ivoirienne
GBADOUA UETTO (Viviane), Littérature féminine ivoirienne : une écriture pluriel, Paris, Harmattan, 2013, 286 pages ;
GNAKPA (Georges), Du féminisme dans la poésie ivoirienne, préface de Simone Ehivet Gbagbo, Paris, Harmattan, 2010, 120 pages ;
GNAOULE-OUPOH (Bruno), Dictionnaire des romans ivoiriens, Paris, Harmattan, 2013, 244 pages ;
GNAOULE-OUPOH (Bruno), La littérature ivoirienne, Paris, Karthala, 2000, 444 pages ;
KADI (Germain-Arsène), Champ littéraire, production romanesque et identité en Côte-d’Ivoire depuis 1960, préface de Daniel-Henri Pageaux, Paris, Harmattan, 2010, 264 pages ;
KESTELOOT (Lilyan), Anthologie de la poésie ivoirienne, Paris, Harmattan, 2014, 224 pages ;
KOLA (Jean-François), Identité et institution de la littérature en Côte-d’Ivoire, Université de Limoges, 2005, 735 pages ;
KONATE (Sié), La littérature d’enfance et de jeunesse en Côte-d’Ivoire, Paris, Harmattan, 1996, 159 pages ;
KONE (Ahmadou) DAGO LEZU (Gérard), MLANHORO (Joseph), Anthologie de la littérature ivoirienne, Abidjan, éditions Céda, 1983, 307 pages ;
MOSSETO (Anna, Paola), RASCHI (Nasata), Regard sur la littérature de Côte-d’Ivoire, Rome, 1999, éditions Bulzoni, 335 pages.
III – Mes références
BA (Amadou, Bal), «Salon du livre africain, mairie du 6e arrdt de Paris, du 17-19 mars 2023», Médiapart, 6 mars 2023  ;
BA (Amadou, Bal), «Ahmadou Kourouma, écrivain ivoirien, Le Voltaire africain», Médiapart, 18 janvier 2924  ;
BA (Amadou, Bal), «Henri Lopès (1937-2023), écrivain franco-congolais», Médiapart, 4 novembre 2023  ;
BA (Amadou, Bal), «Jacques chevrier (1934-2023), un grand africaniste», Médiapart, 31 août 2023  ;
BA (Amadou, Bal), «Bernard Bélin Dadié, écrivain ivoirien», Médiapart, 19 janvier 2024 ;
Paris, le 17 janvier 2024, par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«3ème édition du Salon du livre africain du 15 au 17 mars 2024, à la Mairie du 6e arrondissement – invité, M. Jean-Benoît DESNEL, éditeur martiniquais» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
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17 janvier 2024 3 17 /01 /janvier /2024 18:15
«Maître Malick SALL : meeting de soutien à Kalidou Wagué, député-maire de Bokidiawé, capitale politique de la région de Matam» par M. Habib KA, pour Thiey Dakar.

Un des plus beaux et grands jours du député-maire de Bokidiawé, M. Kalidou WAGUé serait, sans doute, celui de ce soir de dimanche 14 janvier 2024. Maître Malick SALL a tenu un gigantesque meeting de soutien dans sa commune, littéralement envahie par les Forces Vives de Matam, leaders et militants de l’Alliance Pour la République (APR). À noter aussi la délégation spéciale de M. Abdoulaye Daouda DIALLO, maire de Bokké, par ailleurs Président du Conseil Économique Social et Environnemental (CESE), empêché et qui, toutefois, a tenu à marquer sa présence.

M. Baba DIALLO, Directeur général de l’Agence Sénégalaise d'Electrification Rurale, A.S.E.R., surnommé Monsieur «Lumière», une allusion aux enjambées d’électrification du monde rurale sous sa direction, était présent. L’absent le plus présent, Docteur El Hadj THIMBO, frappé par le deuil de son aîné. Le maire de la commune de Thilogne, Mamadou Elimane KANE, intrépide leader aux ambitions transcendant le nombrilisme et le larbinisme politiques, dont on voulait le confiner, n’a pas fait dans la dentelle. Il était à la tête d’une très forte délégation de ses compagnons des premières heures, jeunes aguerris, mais aussi de ceux de son tandem Abdoul GUISSé, du maire sortant, membre du Conseil Économique Social et Environnemental (CESE), Sidy Kawory DIA et ses militants, du chargé de mission Aliou N’GAIDé. Les jeunes de la COJER ont été bien visibles avec leurs pancartes. Ont également convergé vers Bokidiawé d’importants groupements d’amis, de parents et d’alliés venus de Hamady Hounaré, Waoundé, Moudéry, Goudiry, Dembankani, Bakel, Ziguinchor, sans compter les multiples et incessants appels d’une Diaspora solidaire et puissante.

Tous sont venus expressément témoigner, au frère et camarade, M. Kalidou WAGUé, député-maire de Bokidiawé, de leur soutien indéfectible contre l’ignoble agression à la bombe à gaz et aux tirs à balles réelles, dont il fut victime, dans sa propre commune, par de vils gros bras armés commandités, le 27 décembre 2023.

TEMPS FORTS DU MEETING : Abdoul GUISSé déclara, sans ambages, à l’ouverture de la rencontre : «Nous sommes devant et derrière toi». Une déclaration signée par plus de dix-huit (18) leaders des Forces Vives de Matam ; et de remarquables sur les banderoles ont été déployées : «Nous sommes tous Kalidou Adama Wagué», pour signifier à tous : celui qui s’en prendrait, une nouvelle fois, à Kalidou WAGUé les trouvera sur son chemin.

M. Mamadou Elimane KANNE, maire de Thilogne, a dénoncé, quant à lui, cette façon «peu cavalière, voire crapuleuse», de faire de la politique. Pour lui, ces méthodes violentes dénaturent et discréditent la noblesse de la Politique. «La politique est, avant tout, un terrain d’élaboration d’idées, de débats contradictoires qui enrichissent et fortifient, mais non un combat à outrance, fait de violences verbales, d’usage de bombes à gaz et autres tirs à balles réelles», dit-il.

M. Kalidou WAGUé, maire de Bokidiawé, après avoir remercié tous ses invités, a asséné ses vérités, sans contours, sans langue de bois. «Nous avions supporté l’injustice. Elle avait trop duré. Nous avions fait avec, espérant qu’elle sera corrigée un jour, mais en vain. C’est notre responsabilité individuelle et collective. Mais quand cette injustice dépasse les bornes, nous savons y mettre fin», dit M. WAGUé. En effet, le député-maire, M. Kalidou WAGUé n’a pas manqué aussi d’exhorter le candidat Amadou BA, à prendre position, ses responsabilités, et faire savoir que la légitimité et la loi resteront aux Forces Vives de Matam. Il précisera, en outre, à qui veut l’entendre : «nous avons une coalition, et Maître Malick SALL est notre leader».

En définitive, s’agissant en particulier du leadership au Fouta-Toro et de ses diasporas, un socle d’airain s’est constitué, autour de la figure charismatique et apaisante de Me Malick SALL confirmant ainsi, urbi e orbi qu’il est, à l’unanimité, leur leader dans la région de Matam. Les Forces Vives de Matam, appellent aussi, pour une énième fois, l’attention du candidat, Amadou BA que le saupoudrage, le rafistolage ne font pas une tournée de campagne ; surtout que le griot, seul, isolé, en chute libre vertigineuse, s’accroche désespérément aux nuages des billets de banque distribués vulgairement à tout vent, sans la moindre forme de considération aux destinataires, sans un message conciliateur invitant les populations à l’apaisement à la réconciliation, à une unité resserrée des leaders et militants autour du candidat à la présidentielle de 2024, Amadou BA.

En solitaire, le griot erre dans la région de Matam, aux seuls fins de faire croire au président de l’APR qu’il est toujours et reste incontournable, le maître du jeu. Chose que des faits têtus démentent  ; la vérité est autre ; les Tonneaux vides font beaucoup de bruits.

UNE INITIATIVE SALUTAIRE : Prenant le dernier la parole, Me Malick SALL, responsable de fait et légitimé du groupe, dira, sans le nommer, qu’en croyant détruire, il ne doutait pas un seul instant qu’il était en train de mettre en selle les Forces Vives de Matam. En voulant détruire, il ne faisait que dynamiter sa forteresse délabrée et dynamiser au fond, les retrouvailles heureuses et fécondes des frères APR de la région de Matam, dans une synergie unitaire, encore toujours plus affermie. Me Malick SALL, pour conclure, invitera les militants et sympathisants de ne pas se laisser distraire et se détourner de l’essentiel ; l’objectif principal et l’invite, c’est une mobilisation de tous, pour élire au soir du 25 février 2024, dès le premier tour, M. Amadou BA, candidat de BBY/APR, le 5ème Président de la République du Sénégal.

Dakar, le 16 janvier 2024, par M. Habib KA, pour Thiey Dakar.

 

 

 

«Maître Malick SALL : meeting de soutien à Kalidou Wagué, député-maire de Bokidiawé, capitale politique de la région de Matam» par M. Habib KA, pour Thiey Dakar.
«Maître Malick SALL : meeting de soutien à Kalidou Wagué, député-maire de Bokidiawé, capitale politique de la région de Matam» par M. Habib KA, pour Thiey Dakar.
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17 janvier 2024 3 17 /01 /janvier /2024 14:32
«Maître Malick SALL : meeting de soutien à Kalidou Wagué, député-maire de Bokidiawé agressé par des nervis d’un griot milliardaire, et réaffirme son leadership politique, sur le Fouta-Toro et ses diasporas. Élection, dès le 1er tour, 25 février 2024 d’Amadou BA, candidat de Bénno» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/

Traditionnellement, la Politique, c’est comme l’Amour, un couple harmonieux devrait regarder dans la même direction. Riche de ses populations et de son histoire, à chaque fois que ses dirigeants, dans leur diversité, ont poussé dans le même sens, le Fouta-Toro et le Sénégal ont gagné. C’est ainsi, aussi longtemps que les Peuls étaient unis, le colonisateur français n’avait pas pu conquérir le Sénégal, l’Etat du Fouta-Toro étant resté puissant, là où d’autres empires avaient sombré dans l’esclavage ou la collaboration. On sait aussi, depuis l’indépendance, qu’aucune élection présidentielle n’a été gagnée sans l’appui des Foutankais et leurs diasporas de l’intérieur, comme de l’extérieur.

Il est curieux de constater qu’un griot milliardaire, au lieu de rassembler et de soutenir la majorité présidentielle dont il se réclame, s’évertue à introduire, en permanence, de la Discorde, de l’arrogance et de la violence dans son camp qu’il était censé conforter. «Le Fouta-Toro est un titre foncier» du président Macky SALL, avait-il dit, de façon maladroite, et cela a été exploité contre le chef de l’Etat. «Neddo Ko Bandoum», ironisent les malveillants. En fait, le Sénégal, un Etat démocratique, fondé sur la diversité et la tolérance, n’appartient à personne. Il y a un débat politique parfois passionné, mais ce sont les citoyens qui tranchent en leur âme et conscience, sans violence, hors des critères ethniques, sur un projet, comme ils l’ont fait jadis pour Léopold Sédar SENGHOR, et pour le président Macky SALL, un Pharaon des temps modernes. Mais cette conception d’une démocratie apaisée est loin de recueillir l’assentiment et le soutien de ce griot milliardaire, iconoclaste, rempli de lui-même qui a décidé de recourir à l’invective, à la diatribe, et aux menaces, à peine voilées, et maintenant aux voies de fait.

Sûr de lui, arrogant, le griot milliardaire n’hésite plus de recourir aux moyens violents, avec des méthodes à la SONKO, tombant sous le coup de la loi pénale. Le mardi 17 octobre 2023, des partisans du griot milliardaire ont aspergé les participants d’un grand meeting, à Matam, organisé par Maître Malick SALL, dans le cadre, pourtant, d’une collecte de parrainages, au profit du candidat à la présidentielle de 2024, M. Amadou BA.  «Le débat prévaut par rapport aux différents soubresauts. Nos frères qui étaient là, il y a 15 jours, ne sont point nos ennemis. Ce sont juste des divergences politiques», a dit maître Malick SALL, qui a pris de la hauteur.

Face aux dérives crapuleuses du griot milliardaire, la goutte d’eau ayant fait déborder le vase, c’est l’agression physique barbare du 27 décembre 2023, par de ses nervis armés de fusils à pompe et de gourdins, à l’encontre de M. Kalidou WAGUé, député-maire de Bokidiawé, dans la région de Matam, un partisan de maître Malick SALL. «L’opinion nationale et internationale a été témoin de l’agression sauvage perpétrée sur la personne du député Kalidou Wagué, maire de la commune de Bokidiawé, par les nervis de Farba Ngom, avec l’usage de pompe à gaz et de tirs à balle réelle sur sa voiture dont les vitres ont été caillassées  et les pneus dégonflés. La violence dans les manifestations et les discours politiques dans les départements de Matam sont devenus récurrents. Cette situation, qui perdure depuis plusieurs années, a été formalisée par le mutisme, la tolérance et la bienveillance dont ont fait montre les responsables du parti au plus haut niveau, qui n’ont jamais cherché à endiguer cette violence, encore moins à recadrer ses investigateurs. Ces actes inqualifiables prennent leur source dans l’arrogance, le banditisme d’une seule et unique personne, avec comme conséquence la fragilisation de la Coalition Benno Bokk Yaakaar et la menace de notre vivre-ensemble, en attestent nos manifestations et le communiqué de la communauté soninké», dit un communiqué de Maître Malick SALL.

 

En tout cas, Maître Malick SALL, qui a alerté le président Macky SALL, M. Amadou BA, Premier ministre et candidat de Bénno, a dégagé «toute responsabilité, dans l’hypothèse où nos alertes et interpellations resteront sans suite. Conscients que le Sénégal est un Etat de Droit, nous invitons nos partisans ou toute autre victime des agressions de Farba Ngom à exercer leur droit à la légitime défense, comme consacré par les lois et règlements en vigueur dans notre pays» précise un communiqué de maître Malick SAL. Ses partisans ne reconnaissent plus le griot milliardaire, comme Coordonnateur départemental de l’Alliance pour la République, le parti présidentiel ; il est, désormais, disqualifié en raison de cette récidive tolérée par nos gouvernants. «Nous invitons le président de l’Alliance pour la République, Macky Sall, et le candidat de Benno Bokk Yaakaar, Amadou Ba, à prendre toutes les mesures qui s’imposent pour restaurer la discipline, l’ordre et la démocratie interne. Nous invitons également l’Assemblée nationale et l’Association des maires du Sénégal à condamner avec véhémence cette agression subie par le député-maire Kalidou Wagué», dit un communiqué de maître Malick SALL. Ces actes crapuleux et délictueux ont été vigoureusement condamnés par la communauté soninké : «Rien ne peut, ni ne doit justifier, l’animosité qui consume les entrailles du commanditaire, sous les yeux des forces de sécurité, restées sans réaction. C’est l’occasion, pour moi, militant du Parti socialiste, de m’adresser au Premier Ministre, pour regretter et condamner l’arrogance, l’impunité et le comportement belliqueux du député Farba N’Gom, habitué, voire coutumier, des faits» dit M. Birahim CAMARA, de Dembacany, de la Diaspora. 

Les germes du conflit remontent aux élections municipales de 2021, lors desquelles, le griot milliardaire, avec des menaces à peine voilées, prévoyait la destitution de maître Malick SALL de son poste de Ministre de Garde des Sceaux, Ministre de la Justice : «Toi Me Malick Sall, si le Président Macky Sall t’a nommé ministre de la Justice, cela ne veut pas dire que tu es le plus instruit que les autres. Cela ne veut pas non plus dire que tu es le plus diplômé du Sénégal. Ce n’est ni ton niveau intellectuel ni ta richesse qui t’ont permis d’occuper ton poste actuel, mais cela veut dire tout simplement que le Président a placé sa confiance en toi. Ce choix est purement politique, car le président de la République a de la considération pour le département de Matam», avait dit Farba N’GOM. Destitué, fort injustement de son poste ministériel, maître Malick SALL, après diverses médiations, sera nommé Secrétaire permanent du Comité Permanent d’Orientation Stratégique du Pétrole et Gaz. Dans l’image de l’homme de la rue, le griot milliardaire aurait gagné la bataille du leadership au Fouta-Toro.  En effet, investi Secrétaire à l’organisation au sein de l’APR, avec ses nervis, le griot milliardaire cogne sur ses adversaires, arrose une partie de la presse afin de recueillir des articles élogieux et étouffe toute information compromettante pour lui ou promet des promotions à tous les cadres ambitieux et pressés, avec de l’argent public. En somme, des pratiques mafieuses, de voyou qu’il faudrait faire cesser, sans délai.

Cependant, en Responsable politique de l’APR, loyal et fortement engagé auprès de la majorité présidentielle, au lieu de tirer contre son camp, comme le fait le griot milliardaire, maitre Malick SALL s’est constamment battu pour la victoire du camp présidentiel. Ainsi, lors des élections législatives de 2022, maître Malick SALL est resté, pendant plus de deux semaines, au Fouta-Toro. Sans cet engagement vigoureux, il y aurait eu, à un siège près, la première cohabitation au Sénégal. Par conséquent, et dans cette hypothèse de cohabitation, les présidentielles du 25 février 2024, seraient perdues d’avance. «Jeu, set et match», pour employer une expression en tennis. Maître Malick SALL a donc sauvé la majorité présidentielle d’une guillotine prématurée. Pendant ces législatives, il faut signaler que le griot milliardaire était bloqué dans sa ville de Agnam, par des manifestations hostiles, et n’avait pas pu faire campagne. Mais cette information majeure a été étouffée par des achats de conscience auprès d’une partie de la presse, gravement, corrompue par le griot milliardaire utilisant des fonds publics.

La majorité présidentielle avait perdu les élections locales, mais aussi le vote de la diaspora emblématique du Fouta-Toro en France. Le retrait de la course des présidentielles de 2024, de M. Macky SALL avait, un temps, gravement désorienté les militants de l’APR, et même créé de la Fronde ; certains envisageant même de voter contre le candidat de la majorité présidentiel ou de faire scission. Le meeting organisé par maître Malick SALL aux Mureaux, dans la banlieue parisienne, le samedi 3 décembre 2023, avait ressoudé, rassuré et requinqué les militants de l’APR. Curieusement, le vrai démarrage de la campagne des présidentielles, après l’affrontement entre les partisans d’Amadou BA et les partisans d’Abdoulaye DIOUF-SARR du 19 juillet 2023, ainsi que les candidatures dissidentes au sein de l’APR, est venu de France, et maître Malick SALL en est pour quelque chose. C’est dans cette foulée gagnante que le Premier ministre et candidat de Benno, M. Amadou BA, a organisé un meeting gigantesque, le samedi 9 décembre 2023, à Asnières, près de Paris. Sa campagne est lancée et plus rien ne pourra l’arrêter.

Par conséquent, la question du leadership pour le Fouta-Toro et ses diasporas, à travers le monde est définitivement réglée ; maître Malick SALL en est le patron incontesté. Le meeting de Bokidiawé, du dimanche 14 décembre 2024 de soutien de maître Malick SALL, au député-maire, M. Kalidou WAGUé, par son ampleur et son adhésion des populations atteste, une fois de plus, que non seulement il ne faudrait pas tirer contre son camp, chacun, au contraire, s’il s’estime «Responsable», devrait travailler à une très large victoire d’Amadou BA, dès le premier tour du 25 février 2024 : «Caartaal Ko Gootal» dit, à Bokidiawé, maître Malick SALL. Et pourtant, ce meeting du 14 décembre, a failli ne pas avoir lieu ; le griot milliardaire avait, vainement, mis des pressions sur l’Administration pour l’interdire.

Références bibliographiques

BA (Amadou, Bal), «Élections municipales et départementales, maître Sall a terrassé Farba N’Gom au Fouta-Toro», Médiapart, 24 janvier 2022 ;

BA (Amadou, Bal), «Maître Malick Sall, a lancé, avec brio, la campagne des présidentielles auprès de la diaspora en France, au meeting du 2 décembre 2023, dans les Yvelines, aux Mureaux», Médiapart, 3 décembre 2023 ;

BA (Amadou, Bal), «Maître Malick Sall, Garde des Sceaux, à un moment décisif de l’histoire du Sénégal», Médiapart, 28 mars 2021 ;

BA (Amadou, Bal), «Maître Malick Sall, Secrétaire Permanent d’Orientation du Pétrole et du Gaz», Médiapart, 28 septembre 2022 ;

BA (Amadou, Bal), «Meeting d’Amadou BA, Premier ministre et candidat de Benno, du samedi 9 décembre 2023, à Asnières, près de Paris», Médiapart, 10 décembre 2023.

Paris, le 15 janvier 2024, par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/

 

«Maître Malick SALL : meeting de soutien à Kalidou Wagué, député-maire de Bokidiawé agressé par des nervis d’un griot milliardaire, et réaffirme son leadership politique, sur le Fouta-Toro et ses diasporas. Élection, dès le 1er tour, 25 février 2024 d’Amadou BA, candidat de Bénno» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
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15 janvier 2024 1 15 /01 /janvier /2024 17:05
«Gabriel ATTAL, un gouvernement Sarkozyste et identitaire : Comment sauver la République et renforcer le bien-vivre ensemble ?» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
Dès sa nomination, le 11 janvier 2024, en qualité de Premier ministre de France, après ses déclarations sur l’abaya à l’éducation nationale, Gabriel ATTAL entend désormais valoriser le travail de ces Français qui «se lèvent tous les matins pour aller travailler, ceux dont le travail finance notre service public et notre modèle social». Entendez par ce discours sarkozyste que les Tirailleurs sénégalais, ces travailleurs immigrés venus reconstruire la France après la Seconde Guerre mondiale, ceux qui étaient en première ligne lors du Covid-19, ou occupant des emplois pénibles et mal rémunérés, ne seraient que des indolents, des assistés profitant d’un système de sécurité sociale généreux. Depuis la composition de ce nouveau gouvernement, les commentaires complaisants, superficiels et de connivence d'une certaine presse concentrée de longue date aux mains des forces du Chaos, veulent ramener le débat au niveau du caniveau. Pour divertir et égarer de l'essentiel, pour eux, ce qui compte, uniquement, dans le gouvernement, c'est l'âge du Premier ministre, Gabriel ATTAL, né le 16 mars 1989, à Clamart (Hauts-de-Seine). Ce qui passionne encore un peu plus, c’est la prestigieuse garde-robe de Rachida DATI, la nouvelle ministre de ma culture, celle qui a fait entrer au Conseil de Paris les invectives, les outrances verbales déshonorantes et les calomnies. Née le 27 novembre 1965, à Saint-Rémy (Saône-et-Loire), fille d’immigrants marocains arrivés en France en 1963, Rachida DATI, l’ancienne Garde des Sceaux de SARKOZY, devenue maire du 7e arrondissement, avec 2,5% de logements sociaux, et oubliant ses origines, proposait, en 2020, de réserver les logements sociaux uniquement aux Parisiens. Une sorte de Préférence locale, qui ne dit pas son nom.
Finalement, après la loi sur l’immigration, digne de la Préférence, ayant créé une crise politique grave, sans précédent, ayant emporté le gouvernement d’Elisabeth BORNE surnommée «Madame Article 49-3», pour le président MACRON, la politique ce n'est pas le faire, mais le dire ; tout est dans la communication. Jupiter, le président des riches (Voir mon article Médiapart, 18 avril 2018), a daigné descendre de son Olympe, pour une conférence de presse du 16 janvier 2024, devant une presse complaisante, «La Voix de son Maître», pour finalement ne rien dire. Avant, il y avait le «Ni de droite, ni de gauche», cette opposition entre «l'Ancien monde» et le «Nouveau monde» qu'il était censé incarner. Dans sa stratégie politique, il faut lui reconnaître une part de génie politique, en 2017 et en 2002, le président MACRON a droitisé à l'extrême ses choix politiques, afin de forcer la main aux Républicains tièdes et peu vigilants, à voter pour lui, au second tour, pour «faire barrage» au Rassemblement national. Le président MACRON, avec sa loi sur l'immigration d'inspiration des idées d'extrême droite, essaie avec son nouveau gouvernement dirigé par Gabriel ATTAL, veut de refaire le même coup politique. Par conséquent, pour Jupiter tombé du haut de son Olympe, la politique se réduirait à la dissimulation, à l'instrumentation, pourvu que les objectifs inavouables de se maintenir au pouvoir puissent triompher, même si c'est au détriment des valeurs républicaines. Mais peut-on, éternellement berner les électeurs ? Sans se boucher le nez, je crois qu’on ne peut pas manger avec le diable, même avec une longue cuillère : «Les Français préféreront l'original à la photocopie», a dit fort justement Jean-Marie LE PEN.
La doxa, dans ce pays des Droits de l’Homme, dans le déni le plus complet de son passé colonial et esclavagiste, comme le nuage de Tchernobyl, le RN ne prendra jamais le pouvoir en France : «Un beau matin, à leur réveil, les gens s’apercevaient tout à coup qu’ils puaient. Mais non pas des pieds ou des aisselles ou de tout autre endroit où ce phénomène se produit fréquemment ; non en un point déterminé entre la nuque et le crâne» ainsi dénonçait, en 1944, Alberto MORAVIA (1907-1990), le fascisme italien, dans la revue «Esprit» de mars 1947. Une des lectures, des faits politiques de notre temps, c’est que le président Emmanuel MACRON prépare l'arrivée au pouvoir de l'extrême droite en France. Cette vérité, que j’ai souvent évoquée, est confirmée, après la réforme des retraites, par la loi sur l’immigration. Par ailleurs, le 12 octobre 2023, dans son allocution télévisée à la Nation, alors qu’il est le président de tous les Français, Emmanuel MACRON a apporté son soutien inconditionnel au gouvernement d'extrême-droite de Benjamin NETANYAHU, en dépit de 10 000 bombes larguées sur Gaza, sur des populations civiles, sans secours suffisants et menacées d’un nettoyage ethnique (23 000 morts, dont des intellectuels, des journalistes et des enfants). Face à ce crime de guerre ou contre l’humanité, le traitement de l’information dans ce conflit est partial et orienté : «Toutes ces vies humaines se valent, elles ont le même prix et le même coût, et nous refusons cette escalade de la terreur d’un camp justifieraient les crimes de l’autre», écrit M. Edwy PLENEL, patron de Médiapart. Après avoir donné aux dernières législatives, des postes de vice-président à l’Assemblée nationale à l’extrême-droite, une bonne partie de la classe politique a défilé, le 9 octobre 2023, à l’initiative du C.R.I.F., avec le Rassemblement national. Désormais, comme au temps de l’Occupation, «l’ennemi intérieur» est clairement identifié, c’est le racisé.
Quelle que soit l’audace de la décision du Conseil constitutionnel à intervenir le 25 janvier 2024 concernant la loi sur l’immigration, le ver est déjà dans le fruit, à travers, auparavant, la légalisation du RN, un parti fondé sur «l’inégalité des races» en référence à un livre d’Arthur GOBINEAU (1816-1882). En fait, la Préférence nationale est en grande partie posée par des actes sournois, à un discours haineux à l’égard des racisés, par une partie de la classe politique ou des chaînes d’information continue, et des actes posés par l’Administration, notamment à travers des circulaires, dans une logique de préférence nationale. Le Rassemblement national ne fait plus peur, et le facho n’a plus honte d’occulter ses idées nauséabondes. «Ainsi commence le fascisme. Il ne dit jamais son nom. Il rampe. Il flotte. Quand il montre du bout du nez, on dit «c'est lui ? Vous croyez ? Il ne faut rien exagérer !». Et, un jour, on le prend dans la gueule et il est trop tard pour l'expulser.», écrit Françoise GIROUD (1916-2003). Le racisme est même devenu rentable au plan électoral, naturellement à condition de ne pas s’attaquer à certaines communautés. Par conséquent, tous haro sur les racisés, devenus les Juifs d’Europe. «Le Contrat racial», théorisé par Charles Wade MILLS (Voir mon article, Médiapart, 13-12-2023), se met en place, sans faire de bruit, puisqu’il ne s’attaque, pour l’instant qu’aux faibles, des citoyens de seconde zone, comme dans le cas du député de la France Insoumise, M. Carlos BILONGO, à qui on somme de «rentrer en Afrique» (Voir mon article, Médiapart, 6 novembre 2022). La plainte de viol au tonfa, de Théo LUHAKA, n’est jugée que maintenant, 7 ans après. En revanche, on a encore en mémoire, cette scandaleuse cagnotte dans l’affaire Nahel, une incitation au meurtre (Voir mon article, Médiapart, 5 juillet 2023).
I - Quels sont les faits politiques majeurs de notre temps ?
Dans une perspective de défense résolue des valeurs républicaines de liberté de fraternité et d'égalité, et donc du bien-vivre ensemble, comment les Républicains et les racisés devraient évaluer la composition de ce nouveau gouvernement de Gabriel ATTAL, sans acrimonie, sans ressentiment, mais objectivement, sur la base des faits tangibles, véritables ?
Bien que les socialistes réformistes, qualifiés à tort de «progressistes», en dépit de leur menace de démission, n'aient pas quitté la Macronie depuis 2017, la soupe étant bonne, ils ont été laminés dans ce gouvernement dominé par une droite dure, lepénisée. Nicolas SARKOZY, premier président issu de la communauté juive, même s'il n'avait fait qu'un mandat de 2007 à 2012, théoricien de l'identité nationale et de «l’Afrique n'est pas entrée dans l'histoire», est l'un des plus influents visiteurs du soir à l’Elysée, aux côtés de l'ancien maire de Paris, M. Bertrand DELANOE. En effet, Nicolas SARKOZY, menacé de diverses poursuites judiciaires, dont l’affaire libyenne, avait déjà placé, dans les précédents gouvernements Macronistes, ses protégés dont Moussa DARMANIN, à la base de cette loi sur l’immigration, digne d'une politique de préférence nationale. Le de Gabriel ATTAL a évincé tous les prétendus «progressistes», pour les remplacer par les amis de Nicolas SARKOZY, fortement lepénisés. Auparavant, Gabriel ATTAL, très ambitieux, avait méthodiquement liquidé Mme Sibeth N’DIAYE, Porte-parole du gouvernement de 2019 à 2020, et Pap N’DIAYE, Ministre de l’Education nationale, de 2022 à 2023, qu’il avait remplacé successivement à leur poste.
L’autre fait majeur de notre époque en France, c’est la crise. Les grands partis politiques et les corps intermédiaires sont laminés ou éclatés. Deux camps radicalisés s’observent en chien de faïence, le Rassemblement national et la Macronie qui fait du LE PEN sans LE PEN. En effet, on observe une montée constante, presque irrésistible, des idées du Rassemblement national depuis 2002, dépassant son camp, envahissant la Droite, une partie des socialistes et des partisans du président MACRON. Le racisme décomplexé s’affiche avec des concepts portant atteinte à la dignité des racisés, comme le grand remplacement, il y a trop de Noirs, Français de papier, ensauvagement, Woke, islamo-gauchiste. La laïciste a été détournée de son sens très noble, pour devenir un bazooka contre les racisés. Cependant, c’est à ce moment très précis de l’histoire de France, que la communauté juive, qui avait déjà les pouvoirs financiers et une bonne partie de la presse, après les postes les présidents de la République depuis 2017, Emmanuel MACRON, et de Présidente l’Assemblée nationale depuis le 28 juin 2022 (Mme Yaël BRAUN-PIVET), prend celui de Premier Ministre, avec Gabriel ATTAL. C’est cela bien cela la définition de la crise. Abandonnant les déclarations antisémites de Jean-Marie LE PEN, le RN, de Marine, sa fille, en recherche d’honorabilité, occultant son extrémisme, avance masquée, est proche du but de remporter une victoire décisive ; mais les portes sont hermétiquement fermées au RN, par un président MACRON avisé, qui s’est lepénisé. C’est cela donc la crise que nous vivons : «Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les monstres. La crise consiste justement dans le fait que l’ancien meurt et que le nouveau ne peut pas naître : pendant cet interrègne on observe les phénomènes morbides les plus variés», écrit Antonio GRAMSCI.
Cette conquête du pouvoir politique par la communauté juive, réduite, par son nombre, est une remarquable performance, confirme, dans une large mesure, le grand sens politique du président MACRON, qui a su durer dans le temps. En effet, au moment où on parle de révision du droit du sol et de déchéance de nationalité, ne bénéficiant même pas, pendant longtemps, de la nationalité française, les Juifs de France ont peiné dans leur ascension politique, un véritable chemin de croix. En effet, les Juifs de France étaient étrangers, dans leur propre pays. La première brèche est un décret du 24 octobre 1870 d’Isaac Adolphe CREMIEUX (1796-1880), fondateur de l’Alliance israélite universelle, qui institue le régime civil d’émancipation, réclamé par les insurgés d'Alger et accorde la citoyenneté française aux 37 000 juifs d'Algérie. Par la suite, l’Assemblée constituante vote une loi 27 septembre 1791, octroyant la citoyenneté française à tous les Juifs, sous réserve de prêter «un serment civique», espérant que les Juifs religieux refuseront de s’y soumettre. En effet, la bourgeoisie française est restée, pendant longtemps, d’un antisémitisme féroce, comme en témoigne l’affaire Alfred DREYFUS (1859-1935), défendu, courageusement et lucidement, par Emile ZOLA (1840-1902), à travers son fameux «J’accuse», dans le journal l’Aurore, du 13 janvier 1898. Les lois de Vichy, méthodiquement, ont retiré aux Juifs (15 000 personnes), leur nationalité, préparant ainsi les diverses rafles ayant abouti, à un crime contre l’Humanité ; ce que l’odieux Jean-Marie LE PEN appelle, à tort, un «détail de l’Histoire».  
Deux grands hommes d’Etat de la communauté juive ont, dans le passé, occupé des postes politiques élevés, de manière éphémère, et ils ont en bavé ; ils endurèrent. C’est d’une part, Léon BLUM (1872-1950), et son Front populaire, du 3 mai 1936, qui décrète «la pause sociale» en février 1937. Léon BLUM est agressé physiquement par un antisémite et les ligues factieuses prospèrent. C’est d’autre part, Pierre MENDES-FRANCE (1907-1982), un anticolonialiste, a été président du Conseil du 18 juin 1954 au 5 février 1955. Les observateurs ont montré combien le Front populaire a été un grand moment de conquêtes sociales en France (Congés payés, conventions collectives, réduction de temps de travail), mais aussi de respiration démocratique pour les colonies, notamment au Sénégal. L’avènement du Ministère Léon Blum devait marquer le début d’une nouvelle ère de libération pour les colonisés. L’optique était celle d’une politique de libération pour «extraire du fait colonial le maximum de justice sociale et de possibilités humaines», dit Léon BLUM. «J’estime qu’un système colonial n’est viable que quand il peut être animé du dedans par les forces indigènes qui doivent en bénéficier» rajoute Marius MOUTET, ministre des colonies.  
La bourgeoisie française étant traditionnellement antisémite, François MITTERRAND qui avait ouvert les vannes pour Jean-Marie LE PEN, afin de casser la Droite classique, est aussi le premier socialiste, sous la Vème République, à recruter des Juifs laïques, dont une conscience morale des Socialistes, le garde des sceaux et avocat, Robert BADINTER (Voir mon article, 15 février 2021), ayant aboli la peine de mort et le délit de l’homosexualité, mais aussi l’emblématique ministre de la culture, Jacques LANG (Voir mon article, Médiapart, 23 janvier 2021), que le président Emmanuel MACRON a toujours maintenu à l’Institut du Monde arabe. Le président MACRON lui-même a été recruté par François HOLLANDE, par l’intermédiaire de Jacques ATTALI.
II - Quelles réponses des démocrates et des racisés ?
"Vivre, c’est résister» disait le philosophe italien, Antonio GRAMSCI (1891-1937, voir mon article), emprisonné par les fascistes et mort en détention. «La liberté n’est jamais donnée volontairement donnée par l’oppresseur, elle doit être exigée par l’opprimé» dit Martin Luther KING. «Le seul moyen d’affronter un monde sans liberté est de devenir absolument libre, qu’on fasse de sa propre existence un acte de révolte», écrit Albert CAMUS.
A – La carte électorale, une arme de destruction massive d’une classe politique pourrie
Curieusement, là où la communauté juive, après une longue et rude marche, faisant moins de 5 00 000 citoyens, a conquis tous les tous les leviers du pouvoir, notamment politiques, les racisés, plus nombreux (12 millions de personnes) sont divisés et ont surtout déserté le champ électoral. Ils s’abstiennent massivement à tous les scrutins. Ceux qu’on appelle en France, «les immigrés», ont pour l’essentiel, la nationalité française. Cependant, les racisés, dans le jeu politique ont oublié que la carte d’électeur est une arme de destruction massive, plus efficace que le couteau ou le fait de brûler les voitures de ses voisins. En effet, les racisés ont parfois une faible estime d’eux-mêmes. Aux dernières élections législatives, les Antillais ont voté massivement pour le RN. «Le racisme est la dévalorisation profitable d'une différence ou, le racisme est la valorisation, généralisée et définitive, de différences réelles ou imaginaires, au profit de l'accusateur et au détriment de sa victime, afin de légitimer une agression», écrit Albert MEMMI dans son ouvrage sur «le racisme» (Voir mon article, Médiapart, 14 mai 2020).
Le racisme ne sera efficacement combattu que si les racisés intègrent les lieux de décisions économiques, politiques, pour se faire respecter. Les communautés chinoise et juive sont de ce point de vue de bons modèles à suivre. Le pouvoir ne se gagne pas par la force, mais par «la subversion des esprits», disait Antonio GRAMSCI. Pour conquérir le pouvoir, il faut gagner le combat du contrôle de la culture, parce qu’elle est la clé des valeurs et des idées.
Pour ma part, la première échéance à venir, est celle des élections européennes du 9 juin 2024, pour laquelle le gouvernement Gabriel ATTAL a été constitué. L’objectif majeur est de sanctionner, sévèrement, non seulement la Macronie, mais toutes les forces politiques faisant l’apologie de la Préférence nationale.
Aux prochaines élections municipales ou locales, il n’est pas normal que certaines villes à majorité de racisés ne soient pas dirigées par des équipes qui leur ressemblent. New York, Washington aux Etats-Unis, comme Trappes et Saint-Ouen, sont dirigés par des élus de la diversité. Paris et son administration, la région Île-de-France, doivent ressembler à la diversité de leurs populations.
Naturellement, tout ce branle-bas de la Macronie, c’est de préparer les présidentielles de 2027. Moussa DARMANIN est déjà out, disqualifié, en raison de sa loi sur l’immigration fortement lepénisée. Edouard PHILIPPE et Gabriel ATTAL sont dans les starting Block. Mais les racisés devraient à chaque fois, au lieu de s’abstenir, venir voter.
Les racisés ont de nombreuses compétences (bâtiment, restauration, sécurité, services à la personne), mais ne les ont pas transformées en entreprises. Ils sont toujours des employés, dans la soumission et la dépendance. En revanche, les communautés chinoises ou sri-lankaises arrivées après les Africains sont devenues spécialisées dans certains secteurs (Bars-tabacs, coiffure ou petits magasins). Il y a quelque qui ne va pas. Quoi exactement ?
B – Remettre en cause la Françafrique, pour une coopération gagnant-gagnant
«Western civilisations are the most ruthless, efficient killers», en d’autres termes, «Les civilisations occidentales sont les meurtrières, les plus impitoyables et les plus efficaces», dit, le 6 décembre 2023, Chris HEDGES, un journaliste américain. Plusieurs chefs d’Etat ou de gouvernement, qui voulaient sortir de l’Empire colonial ont été liquidés.
On sait maintenant que depuis le sommet de Montpellier, le président Emmanuel MACRON ne s’avisera plus de convoquer les sommets franco-africains. La Françafrique, telle qu’elle était conçue par Charles de GAULLE et Jacques FOCCART, est morte, même si l’Empire colonial ne veut pas mourir. Là aussi, depuis le précédent malien, et de nombreux autres coups d’Etat, l’Empire colonial français vacille. Le président Emmanuel MACRON reste toujours attaché aux vieux schémas du Maître : la dépendance, la soumission, ou l’intervention, comme ce fut le cas au Gabon et au Tchad.
Concurrencée par la Chine, la Russie et devant les revendications légitimes de peuples, la Françafrique traverse «une crise», au sens où l’entendait Antonio GRAMSCI. La France a encore la main mise sur certains pays, mais le juteux gâteau qu’est son pré carré est en train de lui échapper, progressivement et inexorablement. Autant inventer une nouvelle coopération gagnant-gagnant et fondée surtout sur le respect mutuel.
En définitive, je ne vois rien de différent, en bien, de ce que pourrait faire le gouvernement de Gabriel ATTAL, sinon de confirmer et accentuer l’orientation de Préférence nationale, déjà En Marche.
Références bibliographiques
BA (Amadou, Bal), «Abstention au 2e tour des législatives, entre la peste et le choléra», Médiapart, 10 avril 2022 ;
BA (Amadou, Bal), «Antonio Gramsci et son concept d’hégémonie culturelle», Médiapart, 15 janvier 2024 ;
BA (Amadou, Bal), «Charles de Gaulle et l’Afrique», Médiapart, 27 juillet 2023 ;
BA (Amadou, Bal), «Charles Wade Mills, le Contrat racial», Médiapart, 13 décembre 2023 ;
BA (Amadou, Bal), «Coup d’Etat au Gabon», Médiapart, 30 août 2023 ;
BA (Amadou, Bal), «Jacques Lang, l’emblématique, Ministre de la Culture», Médiapart, 23 janvier 2021 ;
BA (Amadou, Bal), «L’affaire Nahel, cette cagnotte, un poison de la haine, une apologie du meurtre, un contrat racial», Médiapart, 6 novembre 2022 ;
BA (Amadou, Bal), «La montée des périls, en France et en Europe», Médiapart, 6 novembre 2022 ;
BA (Amadou, Bal), «Robert Badinter, avocat de l’abolition de la peine de mort», Médiapart, 15 février 2021 ;
BA (Amadou, Bal), «Une lepénisation accentuée des esprits», Médiapart, 8 novembre 2018 ;
BA (Amadou, Bal), «Universalisme républicain en danger», Médiapart, 6 avril 2022 ;
DEBONO (Emmanuel), «Le rapprochement judéo-musulman en Afrique, sous le Front populaire. Succès et limites», Les Belles Lettres, 2012, Vol 45, n°2, pages 89-106 ;
KESSEDJIAN (Catherine), «Le Juif déchu de la nationalité française», Le Genre Humain, 1996, Vol 1, n°30-31, pages 231-242 ;
PERSON (Yves), «Le Front Populaire au Sénégal (mai 1936 – octobre 1938)», Le Mouvement social, avril-mai 1979, pages 77-101 ;
BERNARD-DUQUENET (Nicole), «Le Front populaire et le problème des prestations en A.O.F.», Cahiers d’études africaines, 1976, Vol, n°, pages 159-172 ;
ROSENBERG (Clifford), «La déchéance de nationalité, sous Pétain», Idées, 11 janvier 2018 ;
WEIL (Patrick), qu’est-ce qu’un Français ? Histoire de la nationalité française depuis la Révolution, Paris, Grasset, 2002, 480 pages ;
ZALC (Claire), Dénaturalisés. Le retrait de la nationalité sous Vichy. L’univers historique, Paris, Seuil, 2016, 388 pages.
Paris, 14 janvier 2024, par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Gabriel ATTAL, un gouvernement Sarkozyste et identitaire : comment sauver la République et renforcer le bien-vivre ensemble ?» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
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12 janvier 2024 5 12 /01 /janvier /2024 10:56
«Docteure Maïmouna N’DOUR M’BAYE, une Sénégalaise, membre de l’Académie de Médecine de France» par Amadou Bal BA -  http://baamadou.over-blog.fr/
La professeure, Mme Maïmouna N'DOUR M'BAYE, une Sénégalaise, admise à l'académie française de Médecine, en qualité de membre correspondant étranger. «Cette reconnaît qui Honoré le Sénégal, magnifie à la fois la qualité de notre système d'enseignement supérieur, l'expertise de nos universitaires, ainsi que celle nos personnels de santé», écrit le président Macky SALL, un Pharaon des temps modernes. Cela flatte l’égo, en cette période de montée des forces du Chaos. Mme N’DOUR est «ainsi la première femme d’Afrique de l’Ouest à siéger dans cette institution. Elle est également spécialiste en santé publique, avec une grande expérience en Afrique et en Europe dans les domaines de la recherche, des bonnes pratiques cliniques et de la gestion du pied diabétique et d’autres complications des maladies métaboliques, et la représentante régionale de Diabetic Foot International pour l’Afrique francophone», écrit le Recteur de l’Université Cheikh Anta DIOP.
Née en 1968, au Sénégal où elle a suivi tout son cursus universitaire, professeure titulaire de médecine interne à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Cheffe du Service de Médecine interne depuis 2017, Mme Maïmouna N'DOUR M'BAYE, Directrice du Centre national de diabétologie, à Dakar et spécialiste, depuis plus de 20 ans, de maladies métaboliques, est également représentante régionale de «Diabectic Foot international» pour l’Afrique francophone. Le diabète beaucoup de ravage en Afrique où l’alimentation, pour les pauvres, est peu saine. En effet, Coordinatrice du programme MDiabète, une application au Sénégal du programme mondial BeHealthy BeMobile, la professeure Maïmouna N'DOUR M'BAYE a inventé l'accès aux centres de santé mobile (utiliser le téléphone mobile). En zone rurale, il faut parcourir, en moyenne 8 heures pour accéder aux soins médicaux.
En conséquence, le Sénégal est donc bien un grand petit pays en référence au titre de mon ouvrage. Il y a eu Blaise DIAGNE, premier député à l'assemblée nationale française, Lamine GUEYE premier doctorat en donnant en droit, Amadou M'Barick FALL dit Battling Siki, champion du monde boxe en 1924, Léopold Sédar SENGHOR à l'académie française Ousmane SOW, après le Pont Art, académicien, Marie NDIAYE et Mohamed M’Bougar SARR, Prix Goncourt. Je ne parle pas de la belle brochette d'universitaires en France aux États-Unis (Souleymane Bachir DIAGNE, Mamadou DIOUF, Felwine SARR), et au Canada (M. Amadou BA, historien, originaire de Danthiady).
Paris, le 11 janvier 2024, par Amadou Bal BA - - http://baamadou.over-blog.fr/


 

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7 janvier 2024 7 07 /01 /janvier /2024 21:56
«Jacques DELORS (1925-2023) unité et diversité d’un Européen et Social-Démocrate» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
Homme politique hors du commun, le «plus européen des Français», Jacques DELORS est celui qui a refusé de se présenter à l'élection présidentielle en mai 1995, alors que les sondages le donnaient gagnant. En effet, Jacques DELORS, c’est «homme qui ne voulait pas être roi» en référence au titre d’un ouvrage de Cécile AMAR. Il s’intéresse aux sondages qui lui sont favorables, «Ne serait-ce que pour faire écho, aux multiples sollicitations venues de Paris. À commencer par celles de mes amis du Parti socialiste. Le lecteur me fera crédit si je lui dis que, préoccupé par la bonne marche la construction européenne et donc de la Commission, je n’entends distraire aucune heure de mon travail quotidien pour les affaires françaises», dit-il dans ses mémoires. Il dira à l’émission d’Anne SINCLAIR, 7 sur 7, du dimanche 11 décembre 1994, qu’il ne sera pas candidat à l’élection présidentielle. «Si j’ai décidé de ne pas me présenter c’est qu’après réflexion, j’en suis arrivé à la conclusion que l’absence de majorité cohérente m’interdirait de mettre en œuvre les réformes que je crois indispensables. Ne pas mentir aux Français, telle était mon obsession, alors que la vie politique souffre de tant de promesses fortes faites au cours de la campagne électorale et non tenues, et je dirai même carrément oubliées», dit-il dans ses mémoires.
D’origine modeste et d’une famille catholique, ayant connu par la suite une très forte ascension sociale par le travail, surnommé «Catissou», un poisson à machine électrique qui vous paralyse quand on le touche, originaire du Cantal de la Corrèze, Jacques, Lucien Jean, DELORS est né le 20 juillet 1925, à Paris. Il est le fils d'un Pierre DELORS (1895-1964), dit le «Mittare», encaisseur à la Banque de France et catholique pratiquant, un natif du lieu-dit, Le Peuch, près de Lonzac, en Corrèze. Sa mère, Jeanne Joséphine RIGAL (1906-2003), née à Paris, mais ses ancêtres sont originaires du massif central, du Cantal. «J’ai toujours eu le sentiment d’appartenir au monde paysan, parce que j’ai passé toutes mes vacances chez mon grand-père qui était agriculteur en Corrèze, et je me suis rapproché, certes de manière un peu artificielle, des ouvriers. J’ai donc maintenu des liens avec ces deux mondes, ce qui m’a beaucoup appris», écrit-il dans «L’unité de l’homme». Ses parents habitaient au n°12 de la rue Saint-Maur, à Paris 11ème. Fils unique, après son certificat d’études primaire, avec mention très bien, il fréquente le lycée Voltaire, à Paris 11ème. Il passe son bac à Clermont-Ferrand, et s’inscrit, par la suite, à la faculté de droit. En dépit de ses goûts artistiques et de sa passion pour le journalisme, ses parents le poussent à entrer, le 1er octobre 1944, en qualité de stagiaire, à la Banque de France et réussira, en juin 1945, au concours de rédacteur, et sera affecté à la direction générale des titres du marché monétaire, à Paris, non loin du Palais-Royal, et où il restera de 1950 à 1962. Il réussira, par la suite, au concours d’inspecteur de la Banque de France, un monde dans lequel, il rencontre, en 1947, sa future épouse. En effet, Jacques DELORS était marié, le 26 avril 1948, à Marie LEPHAILLE, (1923-2020), née à Menditte (Pyrénées-Atlantiques) et qui a lui donné deux enfants, Martine AUBRY, née le 8 août 1950, et Jean-Paul DELORS (1953-1982), journaliste, fauché en février 1982 par une leucémie, à l’âge de 29 ans. Marie était affectée dans son service : «Je dois l’avouer, une fois marié, faisant preuve d’un esprit un peu réactionnaire, j’ai insisté pour qu’elle arrête de travailler à la naissance de Martine ; car, je me souciais beaucoup de l’éducation des enfants. Elle n’a pas repris ses activités professionnelles, s’en est tenue à ses activités militantes et associatives. Mais l’éducation des enfants y a gagné. Je comprends qu’elle ait des regrets de n’avoir pas pu poursuivre ses activités professionnelles», écrit dans ses mémoires.
Pendant longtemps ayant résidé, depuis 1960, au 19 rue de Bercy, près de la Gare de Lyon, dans le XIIème arrondissement de Paris, il est passionné de cinéma, de Jazz et de culture populaire. Catholique, il se rapproche de la revue Esprit d’Emmanuel MOUNIER (1905-1950, Voir mon article, Médiapart, 22 octobre 2022) et devient sensible au sort des colonisés, en raison de la guerre en Indochine. Honnêteté et réalisme, sont à la base de la philosophie de vie du jeune Jacques. Longtemps méfiant de la politique, il adhère, en octobre 1944, au M.R.P, mais n’y reste pas longtemps : «L’écart était vraiment trop grand entre les proclamations et la pratique», dit-il ; il rejoint, par la suite, la Jeune République de Marc SANGNIER (1873-1950). En 1959, la CFTC lui propose de membre du Conseil économique et social, cumulé avec sa fonction d’employé de banque et collabore à la revue Reconstruction, en vue de déconfectionnaliser la CFTC, devenue CFDT en 1964. Le syndicalisme, du Rerum Novarum, une encyclique de Leon XIII, devrait rester solidaire avec le monde ouvrier. Jacques DELORS utilisait un pseudonyme, Roger JACQUES. En 1962, il est affecté au Commissariat du Plan, et devait observer une certaine neutralité à l’égard de tous les syndicats. À partir de 1952, il était aussi l’un des animateurs d’une revue catholique d’André CRUIZIAT (1908-1998), «La vie nouvelle», notamment ses cahiers de formation. Son épouse, Marie LEPHAILLE, engagée dans le catéchisme, donnait aussi des cours d’alphabétisation aux immigrés. Il cesse de collaborer avec «La Vie nouvelle» à la mort de Pie XII (1878-1958), et donc l’arrivée de Jean XXIII (1881-1963). «La Vie nouvelle m’a instruit sur le plan religieux, m’a beaucoup éclairé sur la vie personnelle et m’a permis d’approfondir mes thèses en politique», dit-il dans ses mémoires. Le climat fraternel au sein de la «Vie nouvelle», le conduit à la Politique auprès de Pierre MENDES-FRANCE (1907-1982) : «Ma génération lui doit son intérêt pour la politique. J’ai suivi tout ce qu’il a fait, et j’ai eu la chance, par la suite, de faire sa connaissance et de discuter souvent avec lui», dit-il dans ses mémoires. Globalement, Jacques DELORS était, à cette époque, hostile aux grands partis, mais s’investissait dans les Clubs qui ne sont pas isolés, et coopéraient entre eux, notamment lors de la guerre d’Algérie. Là où François MITTERRAND parlait d’un «Coup d’Etat permanent», Jacques DELORS, soutiendra le référendum du général de GAULLE, du 28 octobre 1962, en vue de l’élection du Président au suffrage universel : «Franchement, je n’ai jamais pensé que ce serait le fascisme, connaissant bien le drame algérien, j’ai pensé que le Général finirait par trouver une solution, tout en évitant la guerre civile», dit-il. Dans ses fonctions au Commissariat du Plan, il est séduit par Pierre MASSE (1898-1987), un économiste, ingénieur et humaniste, Haut-Commissaire au Plan, de 1959 à 1966. Il a par suite, une fois par mois, participé aux groupes de réflexion de Jacques CHABAN-DELMAS sur la «Nouvelle société». Devenu Premier Ministre de Georges POMPIDOU, de 1969 à 1972, Jacques DELORS l’a accompagné, en qualité de conseiller, dans sa démarche d’une dimension sociale et de concertation dans les entreprises. «Les évolutions de l'emploi et des revenus, l'état des inégalités sociales, les risques pesant sur l'emploi et la protection sociale rendent plus urgent et plus nécessaire que jamais de proposer une synthèse politique portant sur la transformation de l'État social, avec l'espoir de servir à une reconstruction adaptée à notre temps. La crise économique et sociale dans laquelle nous sommes désormais engagés va à la fois solliciter et profondément remettre en question notre système de l'emploi et notre protection sociale. Nous préconisons dans ce livre une réorganisation du système éducatif permettant l'éveil et le développement de chacun, une réforme drastique de la formation permanente, une politique familiale plus axée sur les moins nantis et sur les familles monoparentales, un service public de l'emploi qui offre à tous les jeunes sortant de l'école et aux chômeurs des prestations de qualité leur permettant d'accroître leurs capacités et de jouer leurs chances » écrit-il dans «Investir dans le social». Par conséquent, homme très influent dans l’ombre, Jacques DELORS faisait partie d’un cabinet noir, aux côtés d’Edouard BALLADUR, et de François BLOCH-LAINE (1912-2002), un résistant et haut fonctionnaire.
Membre du conseil général de la Banque de France, de 1973 à 1979, député européen de 1979 à 1981, Jean DELORS devient ministre de l'Économie et des Finances du 23 juin 1981 au 17 juillet 1984, dans les gouvernements de Pierre MAUROY (Voir mon article, Médiapart, 15 janvier 2021), à la victoire de François MITTERRANND ; un président qui «avait de l’autorité inhérente à sa fonction : la solennité des conseils des Ministres, le fait qu’il se livrait, de temps à autre, à un tour d’horizon très brillant. Très cultivé et féru d’histoire, il les impressionnait beaucoup», dit Jacques DELORS, dans ses mémoires. Jacques DELORS initie, à partir de 1982, le «tournant de la rigueur», qu'il défend face à la situation économique dégradée du pays. L’arrivée, le 19 juillet 1984, de Laurent FABIUS, en qualité de chef du gouvernement, et de Pierre BEREGOVOY (1925-1993), comme Ministre des Finances, provoque le départ des ministres communistes. Jacques DELORS et Laurent FABIUS entretenaient de très mauvaises relations : «Avec Fabius, cela n’a jamais marché. Il avait la confiance totale de Mitterrand, et moi j’avais l’impression qu’il était là pour me surveiller. En 1982, il a exigé le seul à signer le budget. J’ai été battu. Ça ne s’était jamais vu. J’ai dû avaler des couleuvres. Fabius ne faisait rien pour arranger les choses. Les rapports n’ont jamais été cordiaux, et je le soupçonnais de nous taper dessus par derrière» écrit-il dans ses mémoires. Jean AUROUX, Ministre du travail, avait pris sa fille, Martine, en qualité de directrice-adjointe de son cabinet.
Jacques DELORS a été également brièvement maire de Clichy-La-Garenne, près de Paris, de janvier 1983 à 1984. M. Gilles CATOIRE, qui était son premier adjoint, est devenu maire de la ville, du 6 janvier 1985 au 13 mai 2015, Jacques DELORS étant nommé Commissaire européen, de janvier 1985 à décembre 1994. «La tâche de la Commission est absorbante, et si l’on n’y prend garde, tuante. Il y a peu de place pour des séjours, même limités, en France, par la multiplication des contacts politiques», dit-il dans ses mémoires.
Jacques DELORS est un socialiste réformiste, une des figures marquantes de ce que l’on a appelé «la deuxième gauche», suivant le titre d’un ouvrage de Hervé HAMON et Patrick ROTMAN. «Les évolutions de l'emploi et des revenus, l'état des inégalités sociales, les risques pesant sur l'emploi et la protection sociale rendent plus urgent et plus nécessaire que jamais de proposer une synthèse politique portant sur la transformation de l'État social, avec l'espoir de servir à une reconstruction adaptée à notre temps. La crise économique et sociale dans laquelle nous sommes désormais engagés va à la fois solliciter et profondément remettre en question notre système de l'emploi et notre protection sociale. Nous préconisons dans ce livre une réorganisation du système éducatif permettant l'éveil et le développement de chacun, une réforme drastique de la formation permanente, une politique familiale plus axée sur les moins nantis et sur les familles monoparentales, un service public de l'emploi qui offre à tous les jeunes sortant de l'école et aux chômeurs des prestations de qualité leur permettant d'accroître leurs capacités et de jouer leurs chances» écrit-il, en 2009, dans «Investir dans le social». Adhérent, dès ses 20 ans, de la CFTC (Confédération française des travailleurs chrétiens), qui deviendra plus tard la CFDT, il rejoint, en 1957, le BRAEC, son bureau d’études. Economiste, après des études de droit, il devient membre du Conseil économique et social. Proche un temps de Jacques CHABAN-DELMAS (1915-2000), avec son projet dit de «nouvelle société» Jacques DELORS adhère, en 1974, au Parti socialiste au congrès de Metz du 6-8 avril 1979, et soutient François MITTERRAND (1916-1996, voir mon article, Médiapart, 8 janvier 2021). On oublie toute l’attention que Jacques DELORS porte à l’éducation, moteur de l’égalité des chances. Pour lui, les trois enjeux de l'éducation sont : l'éducation face à un monde au changement rapide, l'éducation dans une société qui ne sait plus utiliser son temps et l'éducation comme facteur d'épanouissement personnel. Les quatre piliers de l'éducation sont : apprendre à connaître, apprendre à faire, apprendre à vivre ensemble, apprendre à être. C'est l'idée de «l'éducation tout au long de la vie» ; il propose la création d'un «crédit-temps» ou d'une «banque du temps» donnant à chacun les moyens de retourner apprendre quand il le désire. Jacques DELORS suggère aussi, la réforme du système éducatif : «C'est d'un changement graduel que le système éducatif a besoin», et non de grandes réformes qui balaient ; «ce qui marche bien en même temps que ce qui marche mal». Le système éducatif souffre de la sélection : il produit «des modes de sélection cachés» sous couvert d'égalité des chances, disait-il le 11 avril 1996.
Economiste, militant associatif, syndical et politique, qualifié de «modéré» ou de «réformiste», catholique de gauche, pédagogue, veillant aux personnes particulièrement les plus vulnérables, il s'est imposé singulièrement comme «premier homme d'Etat européen», appelant à une «Europe de chair et d'âme», suivant une formule de Stéphanie BAZ-HATEM, l’une de ses biographes. Président de la Commission européenne de 1985 à 1995, Jacques DELORS disparaît le 27 décembre 2023 à Paris, au moment où l’Europe élargie. Pendant longtemps régie par la paix, l’Europe est désormais confrontée aux démons de la guerre, aux nationalismes et à la préférence nationale. «Le nationalisme, c’est la guerre» disait François MITTERRAND. Jacques DELORS se défend d’être le père d’une Europe, sans conscience sociale ou démocratique. «L’Europe ne progresse que par les crises. La politique de la «chaise vide» du général de Gaulle a abouti sur un accord à Luxembourg ; la fin de la convertibilité du dollar en or, a donné naissance au système monétaire européen. J’ai toujours dit que l’Union économique et monétaire ne suffisait pas à faire l’Europe politique. Tous les pays sont réticents à des abandons de souveraineté», disait-il, le 26 octobre 2011 au journal «L’Express». Penseur de l’idéal européen, dès la crise grecque, en 2015, il avait appelé à refonder l’Union européenne : «Cette crise en dit long sur le manque d’affectio societatis (volonté de s’associer) de l’Europe en ce moment. Ce système n’est plus gouvernable, cela ne peut plus durer. Il faut refonder cette Union économique et monétaire. Vont-ils le faire ? Il y a eu un vice de construction au départ. Il y a eu aussi des bêtises et une incapacité de l’euro zone à y mettre fin», disait-il le 18 juillet 2015 au journal «JDD». Quel avenir donc pour l’Europe ? Partisan du traité de Maastricht et de l’union monétaire, Jacques DELORS, dans son entretien télévisé du 1er décembre 1991, sur TF1, avait alerté sur la nécessité d'une contrepartie politique et démocratique à la création d'une banque centrale européenne indépendante. Pour lui, les menaces de l’Union européenne sont identifiées : «Nous avons trois adversaires dangereux. Le premier : le marasme économique et social qui a des conséquences tragiques pour des millions d’Européens. Le second : l’image d’une Europe punitive, extérieure au peuple. Le troisième : le populisme, qui se nourrit de la mondialisation mais aussi des conséquences des plans d’assainissement économiques et financiers… Le devenir de l’Union économique et monétaire est de tracer le chemin de l’espoir, en d’autres termes celui de la relance», disait-il le 15 juin 2013, à Paris. Il s’est attaché à clarifier sa vision d’une Europe économique devant «reposer sur la compétition qui stimule, la coopération qui renforce et la solidarité qui unit. C’est le défi de civilisation qui se pose à nous : pour affirmer nos valeurs de paix et de reconnaissance mutuelle, il faut la puissance et la générosité. Voilà quelle a été mon inspiration, voilà quels sont mes guides», disait-il, en 1994, dans un entretien au Journal L’Express. L’Europe est confrontée à la fin de la Guerre froide, à la mondialisation et au chômage massif : «On ne maîtrisera les mutations en cours qu’en faisant appel à l’intelligence et à la culture. Sans travail intellectuel, sans idées, rien n’avance. Ensuite - c’est le cœur de la difficulté - il s’agit de savoir comment étendre nos valeurs à l’ensemble de l’Europe. Les pays non membres de l’Union y aspirent», ajoute-t-il.
Quel héritage pour Jacques DELORS ?
Jacques DELORS a une très exigence dans sa manière de faire de la Politique et s’est posé deux questions fondamentales : Que faire ? Et comment faire ? Son action politique est orientée vers la solidarité et la responsabilité ; les conflits sociaux n’empêchent pas la négociation : «La tâche du politique est de mettre la société en mouvement, les citoyens devenant vraiment les acteurs conscients de leur histoire. Une nation ne peut s’épanouir et rayonner que si ses citoyens se reconnaissent, à certains moments donnés et sur certains problèmes de caractère vital, que ce qui les unit est plus fort que ce qui les divise», dit-il «l’unité de l’homme». Réticent de succomber aux dérives idéologiques de la classe politique traditionnelle, il a toujours «voulu rapprocher, réduire les inégalités, et organiser dans le respect mutuel la cohabitation des intérêts et des valeurs», écrit Dominique WOLTON, dans la préface de «L’unité de l’homme». Dans sa grande intelligence des faits sociaux, il estime que la transformation politique résulte des faits sociaux ; le sens doit aller de la société au politique, et non l’inverse. Cependant, le catholique de Jacques DELORS, issu du christianisme social, n’a pas su susciter de courant au sein de la gauche française. Et pourtant, il a apporté un considérable legs à la gauche non-communiste, en rompant les attaches traditionnelles avec le centre et la droite, pour s’engager au côté et même au sein de la Deuxième Gauche.
Prix Jean Warner, à Berlin le 11 octobre 2011, Docteur Honoris Causa à l’Université Catholique de Paris, le 24 novembre 2011, l’intégrité morale, la droiture, la fidélité à ses idéaux et l’engagement de Jacques DELORS, en faveur de la construction européenne, ont été unanimement salués par tous.  Grand bâtisseur de l’Europe, homme d’Etat entré dans l’Histoire, il a mis en place notamment, le marché unique, les accords de Schengen, le programme Erasmus d’échange d’étudiants, la réforme de la politique agricole commune, et l’union économique et monétaire. Homme politique passionné, travailleur, grand visionnaire, parfois clivant, son unité se trouve dans ses valeurs chrétiennes. Sage, incarnant un certain rêve des Etats-Unis d’Europe, Jacques DELORS avait pour ambition de bâtir une Europe unie, capable de contrebalancer et concurrencer la toute puissance et l’hégémonie américaine. Les Anglais ont, en grande partie, saboté cette noble démarche. Jacques DELORS est un «grand Français et grand Européen, entré dans l’histoire comme l’un des bâtisseurs de notre Europe», dit Charles MICHEL, président du Conseil de l’Europe. Jacques DELORS est considéré comme «l’inépuisable artisan de notre Europe. Son engagement, son idéal et sa droiture nous inspireront toujours. Je salue son œuvre et sa mémoire et partage la peine de ses proche», écrit le président Emmanuel MACRON qui a organisé, le 5 janvier 2023, un hommage national. La France Insoumise lui a rendu hommage à Jacques DELORS, «le militant et l’homme d’action qui agissait en pensant au bien commun. Jacques Delors était un socialiste de la génération qui avait un idéal. Si éloigné qu’on ait pu être, je salue le militant et l’homme d’action qui agissait en pensant au bien commun», écrit Jean-Luc MELENCHON. 
Références bibliographiques
I – Contributions de Jacques DELORS
DELORS (Jacques), ARNAUD (Jean-Louis), Mémoires, Paris, Plon, 2004, 632 pages ;
DELORS (Jacques), Capacité des traités d’assurer les avancées de la construction européennes, Paris, Groupement d’études et de recherches Notre Europe, 1997, 25 pages ;
DELORS (Jacques), Changer, conversations avec Claude Glayman, Paris, Stock, 1975, 342 pages ;
DELORS (Jacques) ALEXANDRE (Philippe), En sortir ou pas, Paris, Grasset, 1985, 237 pages ;
DELORS (Jacques), La France par l’Europe, Paris, Clisthène-Grasset, 1988, 276 pages ;
DELORS (Jacques), Le nouveau concert européen, Paris, Odile Jacob, 1992, 352 pages ;
DELORS (Jacques), L’homme qui ne voulait pas être roi, conversations avec Cécile Amar, Paris, Grasset, 2016, 234 pages ;
DELORS (Jacques), Combats pour l’Europe, Paris, Economica, Imprimerie Jouve, 1996, 110 pages ;
DELORS (Jacques), Entretiens avec Thierry Guerrier, Paris, M. de Maule, 2005, 89 pages ;
DELORS (Jacques), DOLLE (Michel), Investir dans le social, Paris, Odile Jacob, 2009, 288 pages ;
DELORS (Jacques), CLISTHENE (Jacques), La France par l’Europe, Paris, Grasset, 1988, 276 pages ;
DELORS (Jacques), L’Europe tragique et magnifique : les grands enjeux européens, Paris, Saint-Simon, 2007, 189 pages ;
DELORS (Jacques), L’unité d’un homme, entretiens avec Dominique Wolton, Paris, Odile Jacob, 1994, 397 pages ;
DELORS (Jacques), L’éducation est un trésor caché dedans, Paris, Odile Jacob, 1996, 320 pages ;
DELORS (Jacques), Réflexions et propositions d’un nouveau modèle de développement, Paris, Groupement d’études et de recherches notre Europe, 1997, 27 pages.
II – Critiques de Jacques DELORS
BAZ-HATEM (Stéphanie), CHAMBON (Nadège), Jacques Delors : hier et aujourd’hui, Paris, Desclée de Brower, 2014, 220 pages ;
BLOCH-LAINE (François), BODMAN (Eric, de), Jacques Delors, préface de François Bloch-Lainé, Paris, éditions d’Organisation, 1976, 218 pages ;
DRAKE (Helen), Jacques Delors en Europe, traduit par Thomas Liébault, Strasbourg, Presses universitaires, 2002, 253 pages ;
GRANT (Charles), Jacques Delors : Inside the House that Jacques Built, London, Nicholas Brealey Pub, 1994, 305 pages ;
HAMON (Hervé) ROTMAN (Patrick), La deuxième gauche, histoire intellectuelle et politique de la CFDT, Paris, Seuil, 2002, 480 pages ;
MARIS (Bernard), Jacques Delors : artiste et martyr, Paris, Albin Michel, 1993, 326 pages ;
MEYRET (Romain), La face cachée de Jacques Delors, Paris, Première ligne, 1994, 238 pages ;
MILESI (Gabriel), Jacques Delors, l’homme qui dit non, Paris, édition n°1, 1995, 347 pages ;
MILESI (Gabriel), Jacques Delors, Paris, Pierre Belfond, 1985, 274 pages ;
RICARD-NIHOUL (Gaëtane), Pour une fédération européenne des nations : la vision de Jacques Delors revisitée, préface de Jacques Delors, Bruxelles, Larcier, 2012, 198 pages ;
ROSS (George), Jacques Delors and European Integration, Cambridge, Polity Press, 1995, 326 pages.
Paris, le 7 janvier 2024, par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
«Jacques DELORS (1925-2023), unité et diversité d’un Européen et Social-Démocrate» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
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