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«Annie ERNAUX, Prix Nobel de littérature. Entre Conformisme et Subversion» par Amadou Bal BA - http://baamadou.over-blog.fr/
Annie ERNAUX, une française, est récipiendaire du Prix Nobel de littérature 2022, «pour le courage et l’acuité avec laquelle elle découvre les racines, les éloignements et les contraintes collectives de la mémoire personnelle. Annie Ernaux croit en la force libératrice de l’écriture. Son travail est sans compromis et écrit dans une langue simple, épurée» écrit le jury Nobel. Au centre de ses obsessions, se situe la mémoire, c’est-à-dire ce qui reste de ce qui a été et qui n’est plus. Sans jugement, sans métaphore, écrire n’est pas seulement qu’une simple passion, c’est raconter et fournir un miroir de la réalité, dans un monde de différenciation sociale. : «Les trois premiers romans d’Annie Ernaux reviennent de façon remarquable sur cette double fin corrélée du peuple et du mythe ouvrier, et son remplacement par d’autres modèles» écrit Nelly WOLF. Dans un souci de mobilité sociale, il s’agit d’écrire la vie, tout en étant séparé des autres, d’être au milieu des autres. Chacun peut, à travers un destin singulier, se retrouver dans les écrits d’Annie ERNAUX : «Je suis traversée par les gens, leur existence, comme une putain» dit-elle «Soi-même, comme un autre» dit Paul RICOEUR (1913-2005). En effet, Annie ERNAUX remet en question la littérature académique, et l’ordre des choses que celle-ci présuppose, en intégrant les multiples registres de la culture, de la contre-culture ou des cultures parallèles et en entretenant la conscience du légitime et de l’illégitime. Entre conformisme et subversion, divers thèmes traversent sa contribution littéraire au carrefour de la sociologie, la politique et la culture : la faute, la culpabilité, le désir, la perte, la préservation, le salut, la dette, le don de soi, l’adultère, la peur, la liberté de ton et de style, la transgression, la déchéance physique ou mentale, les inégalités sociales, un féminisme atypique et le vide. «L’acquisition du savoir intellectuel allait, va toujours, avec certaines façons de parler, de se comporter, certains goûts, une distinction d’ordre social. Cette accession au savoir s’accompagne d’une séparation. Au fond, je ne m’y résous pas, à cette séparation, c’est peut-être pour ça que j’écris» dit-elle dans «le vrai lieu». Mère, femme, mariage malheureux et écrivaine, elle a dépassé et profondément transformé l’héritage de la philosophie existentialiste de Simone de BEAUVOIR (1908-1986), issue d’une bourgeoisie déclassée. Annie ERNAUX revendique un féminisme atypique, avec un constat de l’impuissance du discours philosophique ; elle met en valeur l’écriture de la vie, et met en place une vision de la condition féminine par le moyen d’une écriture narrative, autobiographique, appartenant à une gauche non-communiste, refusant une théorisation trop marquée, voire trop intellectualisée. Pour Elise HUGENY-LEGER, une de ses biographes, Annie ERNAUX est «avant tout transgressive, dans le sens où elle remet en question les frontières entre soi et les autres, mais aussi entre genres et codes culturels, autobiographie et invention, espaces publics et privés, individuel et collectif, réalité et fiction, émotion et retenue, histoire et Histoire, objectivité et subjectivité» écrit-elle.
Prix Renaudot, pour «la Place» en 1984, Annie ERNAUX, influencée dans une certaine mesure par Pierre BOURDIEU (1930-2002), à travers le concept de «mal-être social», est classée, dans l’échiquier politique, à gauche. Ce n’est pas un engagement au sens sartrien du terme ; sa littérature n’est pas instrumentalisée et réduite au service d’une cause. Cependant, Annie ERNAUX «se met en gage pour dire le monde, c’est précisément en tant qu’écrivaine : dans la recherche, toujours renouvelée, d’une forme capable de modifier la perception du monde qui est le nôtre» écrivent Thomas HUNKELER et Marc-Henry SOULET. Entre littérature, sociologie et histoire, Pierre-Louis LEFORT, estime qu’Annie ERNAUX se situe dans «un engagement d’écriture». Ayant accueilli, favorablement, le concept de «racisé», appartenant à la Gauche non-communiste, elle avait soutenu, en 1981, François MITTERRAND (1916-1996), s’était rendue au Chili, sous Salvador ALLENDE (1908-1913), proche du mouvement des Gilets Jaunes, Annie ERNAUX a rendu un vibrant hommage à François MASPERO (1932-2015), un éditeur anticolonialiste (voir mon article). Très jeune, ses parents des commerçants ne voulaient entendre parler de politique, redoutant de perdre leurs clients. L’engagement politique est arrivé vers 18 ans, en 1958 : «Grâce à mon professeur de philosophie, Janine Bertier, une femme formidable qui avait emmené notre classe de 25 filles s’occuper d’une famille d’Algériens. Ils vivaient dans des baraquements à Rouen, la femme ne savait pas écrire ; elle a perdu encore une petite fille en bas âge. Notre professeur nous a faites comprendre que le mari versait une cotisation au FLN. C’est là que j’ai changé, du jour au lendemain. J’ai compris qu’ils avaient raison de se révolter. Ma politisation est passée par le concret, l’influence de cette prof à la fois catholique et marxiste. C’était une ouverture au monde» dit-elle au journal «L’Humanité». Lors du confinement, en 2020, le président Emmanuel MACRON avait promis à la sortie de la pandémie, d’engager un dialogue avec tous les acteurs de la société en vue d’un «Monde d’Après». Et comme les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent : «Prenez garde, Monsieur le Président, aux effets de ce temps de confinement, de bouleversement du cours des choses. C’est un temps propice à la réflexion, aux interrogations, un temps pour imaginer un nouveau monde. Pas celui que vous n’aviez de cesse de vanter et dont on peut redouter, à certains signes, la reprise sans délai» écrit-elle, dans «Monsieur le Président».
En particulier, dans ses écrits, Annie ERNAUX revendique sa proximité avec les vaincus et notamment les banlieusards : «Dans l'enfance j'ai vécu parmi ces gens- la, les exclus, les alcooliques. Il reste toujours cette peur. Moi aussi je pourrais retomber dans la pauvreté. Cela ne m'a jamais quitté. Qu'est-ce qui me sépare d'eux ? Tout le malheur du monde, vivre et non-vivre sont toujours présents en moi comme un reproche. Je n'arrive pas à ne pas les voir [les mendiants]. Je leur donne quelque chose quelquefois. Il y a aussi cet étonnement de m'en être sortie. Ces gens, ils sont proches de moi» dit-elle à Claire-Lise TONDEUR. Cependant, Annie ERNAUX se défend d’être une intellectuelle engagée «Je n'ai jamais pensé utiliser le terme «écrivain engagée» pour me d6finir, tellement il est clair qu'écrire est pour moi une activité qui a pour finalité une action sur le monde. Non pas enchanter les lecteurs, les transporter dans un univers insolite, inquiétant ou heureux, entrainer le lecteur dans «l’effarement du réel». Faire voir ce qu'on ne voyait pas et que moi-même je ne voyais pas avant d'écrire, dont l'impact réel m'échappe aussi. Mais l'important, c'est d'essayer d'apporter un peu plus de vérité» dit-elle à Pierre-Louis FORT. Issue d’un milieu relativement modeste, Annie ERNAUX, devenue une intellectuelle aisée, est persuadée que l’éducation et l’acquisition du savoir lui ont permis de saisir le fossé séparant les milieux dominants et dominés, ceci en tous points : langage, culture, savoir, ambitions, mais également rapports entre hommes et femmes.
Si elle a écrit quelques romans, les ouvrages d’Annie ERNAUX sont essentiellement autobiographiques : «J’ai cherché une forme littéraire qui contiendrait toute ma vie. Elle n’existait pas encore. Je récuse l’appartenance à un genre précis, roman et même autobiographie. Autofiction ne me convient pas non plus» dit-elle. Annie ERNAUX revendique, pourtant, de faire des «auto-sociographiques», dans une démarche de rénovation de la littérature. «Je ne cherche jamais à faire pleurer. J’écris sur des choses qui me touchent depuis longtemps, des thèmes, des questions, des douleurs, que la psychanalyse appellerait « indépassables » – que ce soit la mort d’un père, d’une mère, un avortement, un sentiment de honte… Ces choses sont enfouies et j’essaie de les mettre au jour, mais d’une façon qui ne soit pas seulement personnelle. Il s’agit de sortir de moi-même, de regarder ces choses et de les objectiver. Écrire, c’est rechercher le réel parce que le réel n’est pas donné d’emblée. C’est un acte politique» dit-elle à Raphaëlle REROLLE. En effet, «Écrire la vie. Non pas ma vie, ni sa vie, ni même une vie. La vie, avec ses contenus qui sont les mêmes pour tous mais que l'on éprouve de façon individuelle : le corps, l'éducation, l'appartenance et la condition sexuelles, la trajectoire sociale, l'existence des autres, la maladie, le deuil» écrit-elle. Annie ERNAUX, née DUCHESNE le 1er septembre 1940, à Lillebonne (Seine-Maritime), a passé toute sa jeunesse à Yvetot, en Normandie. Après l’école libre, le pensionnat de Yvetot, le lycée Jeanne d’Arc à Rouen, Annie ERNAUX poursuit des études de Lettres à Rouen et à Bordeaux.
Dans les «Armoires vides» son premier roman, Annie ERNAUX évoque son enfance. Le titre est un clin à une citation «J’ai conservé de faux trésors dans une armoire vide » écrit de Paul ELUARD (1895-1952) dans «la chose publique». En effet «je crois que j’ai pensé très tôt que je ne resterais pas à Yvetot. Je rêvais de voyage, je rêvais de chaleur aussi. Le pays de Caux n’est pas très ensoleillé ; c’est beaucoup de pluie... Yvetot, c’était la pluie, le vent. Toutes mes vacances, jusqu’à 18 ans, je les ai passées à Yvetot. À lire, à «monter en ville» de temps en temps. À 15 ans, pour y rencontrer des garçons, entreprise risquée à cause de la surveillance parentale. Au fond, la solitude. La solitude dans ma chambre avec la lecture, pas grand-chose d’autre» dit-elle dans «le vrai lieu». Ses parents d’abord ouvriers, tiennent une épicerie et par la suite un café. La relation avec son père, Alphonse DUCHESNE (1899-1967), de culture ouvrière et paysanne, semble distendue, notamment à l’adolescence : «Il n’osait plus me raconter des histoires de son enfance. Je ne lui parlais plus de mes études. Sauf le latin, parce qu’il avait servi la messe, elles lui étaient incompréhensibles et il refusait de faire mine de s’y intéresser, à la différence de ma mère. l s’énervait de me voir à longueur de journée dans les livres, mettant sur leur compte mon visage fermé et ma mauvaise humeur. La lumière sous la porte de ma chambre le soir lui faisait dire que je m’usais la santé» écrit-elle. Son livre, «je ne suis pas sortie de ma nuit», est consacré à la relation de complicité avec sa mère, Blanche DUCHESNE (1906-1986). Sa mère, une femme progressiste, féministe et catholique, voulant s’élever lisait beaucoup. Ses belles-sœurs, qui ont fait de bons mariages avec des bourgeois, la considéraient comme une «fille d’usine». Tout en étant aimante et ouverte, sa mère était dure et autoritaire ; les claques, pour une moindre peccadille, arrivaient très vite. Après la mort de son père, Annie ERNAUX a recueilli sa mère chez elle, d’abord à Annecy puis à Cergy-Pontoise. Sa mère voyant le couple se déchirer et proche du divorce rentra en Normandie : «Ma mère a été atteinte de la maladie d'Alzheimer au début des années 80 et placée dans une maison de retraite. Quand je revenais de mes visites, il fallait que j'écrive sur elle, son corps, ses paroles, le lieu où elle se trouvait. Je ne savais pas que ce journal me conduirait vers sa mort, en 86» écrit-elle dans son roman, «La Place».
Agrégée de lettres modernes, Annie ERNAUX a enseigné à Bonneville Annecy, Pontoise et au Centre national d'enseignement à distance. Elle vit dans le Val-d'Oise, à Cergy. Mettant en scène une intimité et un quotidien vécu, dans une certaine démarche de sociologue et de journaliste, Annie ERNAUX dans le rapport Paris et sa banlieue, un espace où se dissolvent les antagonismes traditionnels entre la ville et la campagne, l’individu et la foule. Ainsi, dans son roman, «Regarde les lumières, mon amour», paru en 2014, pendant un an, Annie ERNAUX a tenu le journal de ses visites à l'hypermarché Auchan du centre commercial des Trois Fontaines situé en région parisienne. «Voir pour écrire, c'est voir autrement», écrit-elle. On redécouvre en effet à ses côtés le monde de la grande surface. Loin de se résumer à la corvée des courses, celle-ci prend dans ce livre un autre visage : elle devient un grand rendez-vous humain, un véritable spectacle. Avec ce relevé libre de sensations et d'observations, l'hypermarché, espace familier où tout le monde atteint la dignité de sujet littéraire. Dans «l’usage de la photo» Annie ERNAUX s’insurge contre la violence symbolique inhérente au voyeurisme dans le spectacle qu’offrent les émissions de télé réalité. Annie ERNAUX dresse des portraits en milieu prolétaires.
Dans son apprentissage à l’écriture, elle fait recours à l’immersion et a besoin de faire appel à la mémoire sensible «C’est par l’école et surtout les livres que j’ai acquis le français légitime, correct, le beau langage. J’écris avec ce langage-là, mais il me donne toujours un sentiment d’irréalité. Je voudrais qu’il y ait dans les mots de ce langage la même force, le même corps en somme, que dans le langage que j’ai abandonné. Celui de mon premier monde, du quartier. ’ai besoin, pour capter le réel, que les mots soient vraiment comme des choses, des objets» dit-elle.
Etudiant le rapport au temps et à l’écriture, dans son roman écrit à la première personne, «le jeune homme», paru en 2002, en quelques pages, à la première personne, Annie ERNAUX raconte une relation vécue avec un homme de trente ans de moins qu’elle. Une expérience qui la fit redevenir, l’espace de plusieurs mois, la «fille scandaleuse» de sa jeunesse. Un voyage dans le temps qui lui permit de franchir une étape décisive dans son écriture.
Mariée en 1964, à Philippe ERNAUX (1943-2009), un étudiant de Sciences Po, rencontré en 1963, le couple se sépare, en 1980, après 17 années de vie commune. Ils ont eu deux fils, Éric et David ERNAUX-BRIOT, né en 1968, auteur d’un long métrage, «les années Super 8» concernant les archives filmées entre 1972 et 1981, de la famille.
Annie ERNAUX n’appréhende pas le temps qui passe. Vieillir, c’est un changement de regard sur son passé «Je suis heureuse d’exister en écrivaine» dit-elle.
Brèves références bibliographiques
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ERNAUX (Annie), La femme gelée, Paris, Gallimard, 2011, 181 pages ;
ERNAUX (Annie), La honte, Paris, Gallimard, 1997, 141 pages ;
ERNAUX (Annie), La Place, Paris, Gallimard, 1984, 128 pages ;
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ERNAUX (Annie), Le jeune homme, Paris, Gallimard, 2022, 48 pages ;
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ERNAUX (Annie), Les armoires vides, Paris, Gallimard, 1974, 181 pages ;
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ERNAUX (Annie), Regarde les lumières, mon amour, Paris, éditions Raconter la vie, 2014, 71 pages ;
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